Nouveautés Universal - Ecoutez le Cinéma !

[BarryTheBest]

Quelqu'un a-t-il la moindre idée de la durée et du chapitrage de chacun de ces deux westerns ?

Pour "El Concord" ça devrait tourner autour des 30 à 35mns pour l'autre BO idem.

[BarryTheBest]

EL CONDOR

01 El Condor (Openning Credits) - Bof El Condor
02 Ballad For Two Guitars
03 Before The Attack
04 High Tension And Broken Waltz
05 The Ride
06 Luke And Jaroo
07 The Fortress
08 Pure Gold
09 A Band Of Apache
10 The Escape - Bof El Condor


VILLA RIDES

11 Villa Rides (Opening Credits) - Bof Villa rides ! / Pancho Villa
12 Much More Money
13 Waltz In The Clouds
14 Mexican Suspense
15 After The Marriage
16 Love Theme
17 Villistas Attacking The Train
18 Petit Cafe Concert
19 Pancho On The Move
20 The Battle - Bof Villa rides ! / Pancho Villa
21 After The Battle - Interpolating La Cucaracha
22 Cantina Dance
23 Villa And Madero
24 Villa Rides! - End Title

[Hellboy]

Les covers du Jarre et du Legrand :

[Lee Van Cleef]

Un véritable régal pour les yeux, il n'y a pas de doute... Mais on ne va pas relancer pour la énième fois ce débat houleux autour de la charte graphique des éditions Universal, dont je ne suis irrévocablement pas friand (heu, je parlais bien des pochettes, n'est-ce pas, et non des partitions qu'elles illustrent).

[Manuderouen]

Bonjour à tous !
Est ce que quelqu'un si on peut trouver quelque part le tracklisting du cd à paraitre le 16 Mai " Les films de Georges Lautner" par Philippe Sarde ?
Merci d'avance !

[Starfe]

ça ne devrait plus tarder à arriver.

[Hellboy]

Voici, en avant-première, le texte de Stéphane Lerouge pour le CD de Villa Rides! / El Condor.

“A priori, je me considérais comme trop français pour investir un genre aussi typiquement américain que le western.”
Maurice Jarre

«Quelques mois après mon Oscar pour Docteur Jivago, quand la Columbia m’a contacté pour le western de Richard Brooks Les Professionnels, je suis littéralement tombé de ma chaise. Je me considérais comme trop français pour investir un genre aussi typiquement américain. Pourquoi Brooks n’avait-il pas plutôt pensé à Elmer Bernstein ? Pour moi, réussir cette partition équivalait à un certificat d’intégration à Hollywood. C’était un examen de passage, presque un bizutage. D’autres westerns ont logiquement suivi, avec Henry Hathaway ou John Huston. Mais, curieusement, je n'ai jamais voulu prendre en compte les codes musicaux du genre. Mon écriture a d'abord été influencée par l'esprit de chaque sujet, son traitement, la psychologie et la trajectoire des personnages, l'esthétique du metteur en scène. Aucune de ces partitions se rattache aux canons musicaux du western classique, disons à la Dimitri Tiomkin.» Voilà les mots avec lesquels Maurice Jarre évoquait son approche d’un genre emblématique du cinéma américain. Evidemment, à l ‘époque de sa collaboration avec le cinéaste-poète Georges Franju, personne n’aurait pu imaginer qu’il mettrait un jour en musique les chevauchées fantastiques de Burt Lancaster, Lee Marvin ou Robert Mitchum. Au moment même où, en Italie, Ennio Morricone fait bouger toutes les lignes de démarcation, l’industrie hollywoodienne convoque une nouvelle génération de compositeurs, Maurice Jarre et Jerry Goldsmith en tête, à même de décaper musicalement le genre, en réponse à la révolution lyrique du grand Ennio. A l’arrivée, les westerns respectifs de Jarre et Morricone se partagent un vivier de comédiens communs (Charles Bronson, Lee Van Cleef, Claudia Cardinale). Mieux, le compositeur de Paris brûle-t-il ? poussera jusqu’à Rome enregistrer la bande originale de Soleil rouge, avec l’équipe et les musiciens du Maestro. En revanche, quand Morricone affirme «J’ai cherché à oublier le cadre, à savoir le Far West : j’aurais écrit la même musique si l’action s’était déroulée en Afrique ou en Asie», sa démarche ne correspond pas complètement à celle de Maurice Jarre. Si ce dernier tourne également le dos au répertoire folk américain, il s’immerge par contre dans les rythmes de l’Amérique espagnole, pôle récurrent de son inspiration (écoutez plutôt Moon Over Parador ou Les Vendanges de Feu). Ce goût éclate pour la première fois dans Pancho Villa, biopic partiel du révolutionnaire à sombrero, incarné par Yul Brynner dûment perruqué. D’emblée, le compositeur s’accorde au parti pris du récit : la dimension politique est escamotée au profit de l’action, du spectaculaire. Jarre plonge donc avec délice dans le folklore, ou plutôt dans les folklores mexicains : musique mariachi, huapango (danse traditionnelle à 6/8), citation de La Cucaracha, thème d’amour en valse lente façon sérénade. En lui-même, le thème principal brosse le portrait musical de Villa, de son idéalisme : effets de cymbales et timbales, bruit du vent, sifflet seul qui expose la mélodie. L’entrée progressive des autres éléments (percussions, guitare, puis l’orchestre), c’est le crescendo de la révolte, le mouvement d’une révolution en marche. A l’écoute de la musique, on imagine ce qu’elle aurait donné à l’image si le film avait été mis en scène par Sam Peckinpah, auteur du scénario, évincé au profit de Buzz Kulik, transfuge de la télévision. Ne pas avoir collaboré avec le cinéaste de La Horde sauvage restera d’ailleurs l’un des regrets de Maurice Jarre.


Début 1970, dans le sillage de Pancho Villa, Jarre est contacté pour El Condor de John Guillermin, produit par le vétéran André de Toth pour le studio indépendant National General Pictures. Co-écrit par Larry Cohen (le futur cinéaste de It’s alive / Le Monstre est vivant), le scénario fonctionne comme une variation mexicaine de Goldfinger : une forteresse imprenable perdue au milieu du désert, aux caves remplies de lingots d’or, convoités par deux desperados, Luke et Jaroo, à la tête d’une petite armée d’Apaches. A l’intérieur du bâtiment, un général adepte de tauromachie et sa maîtresse, Claudine, seul personnage féminin (décisif) de l’intrigue. Mensonges et trahisons, poursuites infernales, retournements de situation, explosions en tout genre : aucune péripétie réglementaire n’est épargnée au binôme Jim Brown, salopard historique dans les Dirty Dozen de Robert Aldrich, et Lee Van Cleef, Brute d’anthologie dans le classique de Sergio Leone. Derrière la caméra, le distingué John Guillermin les filme avec conviction et efficacité, forgeant un étrange chaînon manquant, une voie médiane entre tradition fordienne et western-spaghetti. Artisan tout terrain, capable d’affirmer une certaine ambition comme de la ravaler sur des superproductions impersonnelles, le cinéaste britannique n’a, en vingt ans de cinéma, cessé de papillonner d’un compositeur à un autre. D’où, à mi-parcours, un tableau de chasse à donner le vertige : ses compatriotes John Addison et Edwin Astley, les Américains Elmer Bernstein, Neal Hefti, Jerry Goldsmith, les Français Georges Delerue et Francis Lai. Sans compter le débutant John Barry, celui d’avant James Bond, à qui il confie l’un de ses meilleurs films anglais (Never let go). Pour El Condor, sur la suggestion du studio, John Guillermin va rencontrer Maurice Jarre. Ce sera leur seule collaboration, ce sera aussi l’unique western du metteur en scène.


Maurice Jarre partageait une caractéristique avec Georges Delerue : après avoir accepté de prendre part à une production, il s’y donnait corps et âme, quelle que soit la valeur du film en question. Certes, Jarre est conscient qu’il y a un Grand Canyon entre El Condor et Lawrence d’Arabie, que Guillermin n’est pas Visconti, avec qui il vient de passer plusieurs mois à Rome, autour des Damnés. Mais investir musicalement une série B zébrée de violence et d’érotisme l’amuse, comme un jeu. En d’autres termes, lucide sur les limites de l’aventure, le compositeur ne s’y implique pas moins avec enthousiasme et conviction. Au générique début, sur la chevauchée de Jim Brown, fraîchement évadé des travaux forcés, éclate le thème principal, vigoureux et très rythmique, un pur concentré de l’art jarrien : mélodie sinueuse, rebondissements harmoniques, batterie de percussions déchaînées (claves, tambourins, castagnettes, marimba, vibraphone), partie centrale (B) en clin d’œil à la musique tijuana. Sur plusieurs séquences de cavalcades, ce même B s’émancipera pour devenir un thème à part entière, notamment dans le brillant The Ride (plage cinq). Sinon, fidèle à ses principes, Jarre parvient à faire un pas de côté, à inoculer au fameux Condor de l’humour, de l’étrange, voire même une certaine tendresse. Notamment sur la séquence au cours de laquelle Lee Van Cleef s’attache à un petit garçon mexicain : une délicate ballade pour deux guitares (plage deux) densifie leur rapport et humanise le personnage de l’aventurier sans scrupule. Pour la séquence de corrida, on notera un thème sec et quasi-stravinskien, valse péruvienne arythmique, avec trompette mariachi ; un thème que Jarre réutilise lors de l’affrontement entre Luke et le général Chavez et, plus iconoclaste, sur le massacre de la garnison, descendue au bordel. Une façon d’atténuer le réalisme de la situation, de la dédramatiser. Fidèle aux rythmes ternaires, le compositeur soude l’amitié entre les deux héros par une petite valse ironique (début de la plage quatre)… et, surtout, monte d’un cran dans l’insolite avec la séquence précédant l’assaut final : pour faire diversion, Claudine effectue un strip-tease torride. La musique délaisse les conventions associées à l’effeuillage (blues, par exemple) pour jouer la carte d’une tension en crescendo avec un thème de facture moderne, tendu jusqu’à l’abstraction. Le contrepoint surprend et atteint, par des sentiers inattendus, une forme de sensualité trouble et inédite. L’issue de l’aventure sera amère : après avoir découvert que les lingots étaient faux, les deux anciens complices s’affronteront dans un duel fratricide. A la mort de Jaroo, la reprise du thème principal sur les images du fort dévasté sonne comme un commentaire distancié et narquois. Un final enlevé et rutilant sur une déconfiture à grande échelle. A sa manière, pendant une heure quarante, Maurice Jarre nous aura raconté jusqu’où peut mener l’estasi dell’oro.


Succès d’estime à sa sortie, El Condor se constituera un club d’aficionados à travers les années, au gré des diffusions télévisées et exploitations vidéo. Maurice Jarre souriait poliment, toujours un peu surpris, quand on lui évoquait cette partition. Parmi ses westerns, sa préférence allait aux Professionnels (son baptême du feu), à Juge et hors-la-loi (déjà un néo-western) et, musicalement, à Pancho Villa, dont il intégrait invariablement le thème principal au programme de ses concerts. Au printemps 1970, Jarre avait minutieusement agencé les différents morceaux d’El Condor en prévision d’un 33 tours… qui n’a jamais vu le jour. Quarante ans plus tard, la découverte de ce master permet enfin de rendre justice à cette musique éclatante et inventive, digne prolongement de celle de Pancho Villa. Pour la première fois réunies, ces deux partitions sœurs renvoient un juste reflet du rapport singulier noué par le compositeur avec le western, genre dont il a été l’un des rénovateurs, ce à quoi rien ne le prédestinait. A la fin des années trente, l’adolescent lyonnais qui découvrait La Chevauchée fantastique ne pouvait pas imaginer que, un jour, il prendrait part à la grande aventure de l’Ouest.

Stéphane Lerouge

[Hellboy]

La cover de Music Box / Mad City / La Petite Apocalypse :

[Odelay]

Pour cet album Sarde/Gavras, je ne sais pas quoi faire... J'ai "Music Box" et "La Petite Apocalypse" (que j'ai redécouvert l'autre jour et que j'ai vraiment bien plus apprécié que la première fois, dans un style Brassens teinté de Jazz Manouche), mais c'est vrai que j'ai très envie de savoir à quoi ressemble cette musique additionnelle pour "Mad City". Bon, on va voir s'ils en ont rajouté par rapport au Vérèse pour le premier et surtout si Mad City est conséquent...

[Starfe]

un track-listing est sur Soundtrack Collector et si il est exact, le Music Box est identique au Varèse :

Music Box :
1. Ann's Theme
2. Blood Red Danube
3. Federal Building
4. Departure From Court
5. Ann Studies Documents
6. Journey to Budapest
7. The Scar
8. Ann and Georgina in Talbot's Library
9. The Mirror
10. Cemetery
11. Candor (The Gendarmes)
12. The Remembering of Ann's Mother
3. Music Box
14. The Newspaper
15. Finale

Mad City :
16. Guys Like Me
17. Sam
18. Brackett
19. Jenny's Garden

La Petite Apocalypse :
20. La Petite Apocalypse, suite en quatre mouvements

[Odelay]

Ok merci.

Bon, ben... je m'interroge encore. Je vais peut être attendre les premiers avis sur Mad City.

[Wyatt Earp]

Un véritable régal pour les yeux, il n'y a pas de doute... Mais on ne va pas relancer pour la énième fois ce débat houleux autour de la charte graphique des éditions Universal, dont je ne suis irrévocablement pas friand (heu, je parlais bien des pochettes, n'est-ce pas, et non des partitions qu'elles illustrent).

Ca ne leur viendrait pas à l'idée de la faire évoluer, leur charte graphique ? Ou ils ont juste mauvais goût ?

[Pierrebrrr]

Mais serais-je le seul à les aimer ces pochettes ??? Qu'est ce que vous leur reprochez ? Je ne vois pas ce qu'elles ont de si laid. Elle sont hyper identifiables, il y a à chaque fois un principe récurrent (li lieu, l'affiche in situ ), une unité plastique dans toute la collection. Oui, ce n'est pas au goût du jour, et ça ne plait pas à tout le monde. Mais il y a un vrai parti pris. Je les trouve belles, moi. Poétiques, suggestives. Pourquoi pas ?

[Odelay]

J'avais du mal au début avec ces pochettes (comme souvent j'ai du mal avec l'idée d'une collection, je préfère largement le côté distinctif pour chaque film à la Intrada), mais j'avoue que je m'y suis habitué et il faut dire qu'il y a une idée originale même si ce n'est pas toujours très beau. Je dois dire aussi que ça m'embêterait qq part s'ils changeaient tout. Et puis il y a largement pire : Franchement ce qu'a fait Lalaland dernièrement avec "1st Knight" est limite honteux au niveau du visuel. Au moins ici on n'a pas l'impression d'un mauvais photoshop.

[Brother Cadfael]

Je suis d'accord. Même si ces visuels ne concourront sans doute jamais parmi les plus belles de l'année, je préfère largement ce type de charte qui, quoi qu'on en pense, forme une vraie identité pour la collection et est impeccable en terme de finition, plutôt que tous ces montages pourris dont on nous abreuve maintenant très régulièrement par ailleurs et qui eux, réellement, mérite la désignation de "mauvais goût".

[Pierrebrrr]

Merci.
Il n'y a qu'à voir ce qu'on avait pu balancer dans le topic " les pires pochettes de disques "...

[Martial]

A partir du moment où on essaye de choisir une autre voie moins conventionnelle, tout le monde vous tombe dessus... Dommage car la collection Écoutez le cinéma a le mérite de proposer sa vision graphique d'une collection de bandes originales de films. Malheureusement les labels américains sont loin d'être novateurs sur ce terrain. On devrait se féliciter ou se réjouir quand il y a une vraie recherche graphique.

[DarkCat]

Je suis totalement en accord avec mes honorables et distingués confrères ci-dessus.
Visuel pas forcément heureux, mais qui a le mérite d'être original et de bien identifier cette collection.

Et le mec qui a torché l'affreuse jaquette de "The Great Miracle" (Mark McKenzie) aurait mieux fait de s'en inspirer.

[Lepithec]

Pour ma part j'ai trouvé l'identité visuelle de cette collection vraiment enthousiasmante et sympathique.

[Dadid]

Moi j'aime bien.

En somme c'est un peu comme la Pleiade, on peut trouver ça moche ou vieillot, mais ça a le mérite de faire "cinéphile" au lieu de tape à l'oeil, et au moins la charte est respectée... sauf pour le passage aux boitiers cristal, je préfère le carton.

[Starfe]

cette charte graphique plait plus qu'elle ne déplait mais à chaque fournée, on a quand même le droit au discours habituel.

[Hellboy]

cette charte graphique plait plus qu'elle ne déplait mais à chaque fournée, on a quand même le droit au discours habituel.

Et qu'à chaque nouvelle fournée, on parle beaucoup plus de cette charte graphique que de la musique proposée dans cette collection. A se demander quelles sont les raisons pour lesquelles certains achètent les disques...

[Dadid]

En fait c'est Wyatt Earp qui râle toujours là dessus (sans doute par déformation professionnelle), mais je suis sûr qu'il écoute aussi la musique !

[Wyatt Earp]

En effet, je les écoute, voire je les achète parfois (ce sera le cas pour le Jarre) et c'est une chouette collection mais je trouve les pochettes (juste les pochettes) hideuses...et je suis sûr que si elles étaient plus accrocheuses (en mettant les affiches des films plus en avant), ils gagneraient des ventes. Mais bon, ce ne sont pas les seuls : Intrada, VCL ou FSM s'en sortent bien, mais pour leurs confrères, c'est variable...
Et, oui, quand j'achète un CD, j'aime bien AUSSI que le pochette me plaise. D'ailleurs je suis persuadé que faire des pochettes moches encourage le téléchargement (pas pour Universal vu le prix très abordable de leurs CDs et leurs booklets bien fournis) !

[Prince Caspian]

Entièrement d'accord avec Wyatt !