Alan Silvestri : ses plus et ses moins
Alan Silvestri : ses plus et ses moins
Pourquoi ne pas faire un sujet dédié à un compositeur inspiré par le passé et beaucoup moins de nos jours... Cette inégalité se traduit par un manque d'envie, des collaborations qui ne le stimulent plus ou encore par une machine hollywoodienne en complète inadéquation avec son style (G.I Joe ou encore The A-Team).
A l'approche d'un nouveau score pour Captain America, il me semble intéressant de voir ce que chacun pense de ce grand monsieur de la musique de film hollywoodienne. Pourquoi vous détestez ou vous aimez tel ou tel score?
Pour ma part, Silvestri n'a jamais été aussi bon que dans sa période 1985-1995 avec des scores fabuleux comme The Abyss, Back to the Future ou Predator. Maintenant, il paraît touché par le syndrome James Horner et depuis The Mummy Returns nous ressort des formules ultra balisées : les parties orchestrales de Van Helsing, Night at the Museum, G.I Joe ou encore The A-Team se resssemblent beaucoup trop pour convaincre autant que ses mélodies de la fin des années 80. Les studios lui demandent de faire dans le moderne "à la Zimmer" (pour schématiser) et d'oublier un peu son style. A ma grande tristesse, je pense que le style si bien identifiable de Silvestri est "has been" par rapport au Hollywood d'aujourd'hui. Ou peut-être est-ce l'inverse...
A vos claviers !
A l'approche d'un nouveau score pour Captain America, il me semble intéressant de voir ce que chacun pense de ce grand monsieur de la musique de film hollywoodienne. Pourquoi vous détestez ou vous aimez tel ou tel score?
Pour ma part, Silvestri n'a jamais été aussi bon que dans sa période 1985-1995 avec des scores fabuleux comme The Abyss, Back to the Future ou Predator. Maintenant, il paraît touché par le syndrome James Horner et depuis The Mummy Returns nous ressort des formules ultra balisées : les parties orchestrales de Van Helsing, Night at the Museum, G.I Joe ou encore The A-Team se resssemblent beaucoup trop pour convaincre autant que ses mélodies de la fin des années 80. Les studios lui demandent de faire dans le moderne "à la Zimmer" (pour schématiser) et d'oublier un peu son style. A ma grande tristesse, je pense que le style si bien identifiable de Silvestri est "has been" par rapport au Hollywood d'aujourd'hui. Ou peut-être est-ce l'inverse...
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- Yes Man
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Re: Alan Silvestri : ses plus et ses moins
le problème st que Silvestri doit, je pense, s'adapter aux critères de le BO actuelle est que c'est pas trop son truc. mais je suis confiant pour Captain America car je doute que Johnston lui demande du RC. j'imagine plutôt un bon vieux score orchestral des familles. en plus vu l'époque à laquelle se déroule le film, j'espère ne pas me tromper
- Denshaotoko
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Re: Alan Silvestri : ses plus et ses moins
Moi, ce qui me frappe particulièrement chez lui, c'est le score de Forrest Gump: on dirait un météore dans sa carrière. Suis-je le seul à penser ça, ou est-ce juste un manque de culture de ma part? (Ce que je peux admettre, en toute humilité, car je ne connais pas trop sa filmo récente)
- Lee Van Cleef
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Re: Alan Silvestri : ses plus et ses moins
Je l'espère au moins autant que toi, ami Austin. Joe Johnston, après tout, a suffisamment prouvé par le passé qu'il était d'une sensibilité plutôt classique (voyez le récent Wolfman, ou bien sûr cet autre film de super-héros rétro qu'est The Rocketeer), dans ses choix de mise en scène comme dans l'orientation musicale purement symphonique de ses oeuvres. J'imagine qu'il a déjà aimablement prié Silvestri de jeter ses synthés au fond d'une oubliette béante pour donner au fougueux Steve Rogers un grand thème héroïque, "à l'ancienne", donc.AustinPowers a écrit :mais je suis confiant pour Captain America car je doute que Johnston lui demande du RC. j'imagine plutôt un bon vieux score orchestral des familles. en plus vu l'époque à laquelle se déroule le film, j'espère ne pas me tromper
Re: Alan Silvestri : ses plus et ses moins
Forrest Gump est la musique de Silvestri que j'affectionne le plus. J'avais adoré le film à l'époque et la musique m'avait beaucoup marqué. Plus jeune, et comme beaucoup d'entre nous, le thème de Retour vers le futur m'avait déjà fait grande impression, mais sur un autre plan évidemment. La musique de Forrest Gump reste pour moi sa plus belle et la plus touchante. Et je suis donc assez d'accord avec toi Denshaotoko, quand tu dis qu'elle est un peu à part dans sa filmographie (même si Contact et le thème de Cast Away sont assez proches, ou encore certains thèmes romantiques de Back to the future 3...).Denshaotoko a écrit :Moi, ce qui me frappe particulièrement chez lui, c'est le score de Forrest Gump: on dirait un météore dans sa carrière. Suis-je le seul à penser ça, ou est-ce juste un manque de culture de ma part? (Ce que je peux admettre, en toute humilité, car je ne connais pas trop sa filmo récente)
Certes, l'histoire et les images de Zemeckis ont du être pour lui une grande inspiration (plus que Van Helsing ou GI Joe, cela va sans dire). Je crois également savoir qu'il venait de perdre quelqu'un de très proche avant de commencer l'écriture (un membre de ce forum mieux documenté confirmera...)
Quoiqu'il en soit, je pense que sa collaboration avec Zemeckis devrait encore nous apporter quelques belles surprises. (Je prie d'ailleurs pour que ce dernier laisse un peu de côté ses expérimentations en motion capture...)
- Pierrebrrr
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Re: Alan Silvestri : ses plus et ses moins
... Pour ce qui est de Zemeckis, je crois que l'abandon des ses errances mocap ne sont guère de son ressort: je ne vois guère qui va lui filer des brouzoufs pour continuer à pondre des choses comme Scrooge ou Mars needs moms. Comme je le disais ailleurs, il me semble aussi que Silvestri a beaucoup perdu de son inspiration ces dernières années, même si son professionalisme reste intact. Predator demeure un momunent de la musique de film, une partition obsedante, puissante, martiale qui me rappelle curieusement beaucoup First Blood. Et même The Mummy Returns demeure une composition généreuse, dans laquelle on sent l'envie d'évoquer l'âge d'or de l'aventure à la manière d'un Tiomkin ou d'un Rosza (mais plus Tiomkin quand même...) Mais depuis, bon sang ! Que c'est lourdingue ce que nous ponds ce bon Alan. la plupart de ces derniers scores, je n'ai pas pu les écouter jusqu'au bout, y compris Beowulf qui bénéficie d'un curieuse indulgence, je trouve. Voilà un score bien paresseus en regard des promesses qu'il fait entr'apercevoir.Sa musique est devenue bourrine et sans emotion. Je n'est guère d'espoir pour Captain America. D'autant plus qu'il est arrivé sur le tard sur ce projet, non ? Tiens, dans le registre "délicat" et surprenant, n'était-ce pas Alan qui nous avait gratifié d'une très jolie musique pour Les Ensorcelleuses ? (Practical Magic) ?
"Le cinéma, c'est comme l'amour, quand c'est bien fait, c'est merveilleux, quand c'est mal fait, c'est un petit peu merveilleux aussi." S.Donen
Octobre 2014: 31 jours, 31 films :http://trainfantome.blogspot.com/
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- Mathieu_Alvado
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Re: Alan Silvestri : ses plus et ses moins
On peut aussi reconnaître que les films pour lesquels on l'appelle sont moins intéressants que ceux qu'on lui proposait jusqu'au début des années 2000. Et on sent que c'est toujours pour Zemeckis qu'il s'implique le plus (même si je partage l'avis de Pierrebrrr sur Beowulf).
Mais déçu ou pas, je ne peux pas m'empêcher d'attendre ses prochains projets avec une impatience renouvelée à chaque fois.
Mais déçu ou pas, je ne peux pas m'empêcher d'attendre ses prochains projets avec une impatience renouvelée à chaque fois.
Re: Alan Silvestri : ses plus et ses moins
ah non Pierr si FIRST BLOOD est tout à fait écoutable sans le film je n'en dirais pas autant de PREDATOR avec lequel je ne voies pas les similitudes?
OU alors juste le thème martial au milieu du film dans la scène ou Rambo se cache dans les rochers du lit de la rivière alors qu'un escadron de militaires est à ses trousses.
OU alors juste le thème martial au milieu du film dans la scène ou Rambo se cache dans les rochers du lit de la rivière alors qu'un escadron de militaires est à ses trousses.
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- Elephant Man
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Re: Alan Silvestri : ses plus et ses moins
Je vous trouve durs avec Beowulf.
Un de mes coups de coeur de 2007
C'est pas Conan The Barbarian certes mais ça reste vraiment d'excellente facture à mon humble avis
Un de mes coups de coeur de 2007
C'est pas Conan The Barbarian certes mais ça reste vraiment d'excellente facture à mon humble avis
Re: Alan Silvestri : ses plus et ses moins
surtout la fabuleuse musique de la fabuleuse attaque du dragon.
Re: Alan Silvestri : ses plus et ses moins
Je ne suis pas fou de cette BO mais partage quand même l'avis de Liquid Snake et Scorebob sur Beowulf (d'autrant plus lorsque je compare avec la qualité des musiques de film actuelles)
ça sort un peu du cadre de notre sujet, mais je n'en suis pas aussi sûr. Certes, en terme de Box office, on n'atteint pas les sommets de Retour vers le futur, Roger rabbit, Forrest Gump, ou Cast Away, (pourtant moins dispendieux, il est vrai) mais chacun de ses films en motion capture est resté rentable voire beaucoup plus (A christmas carol et Polar express).Pierrebrrr a écrit :... Pour ce qui est de Zemeckis, je crois que l'abandon des ses errances mocap ne sont guère de son ressort: je ne vois guère qui va lui filer des brouzoufs pour continuer à pondre des choses comme Scrooge ou Mars needs moms.
- Lee Van Cleef
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Re: Alan Silvestri : ses plus et ses moins
On a souvent reproché à Beowulf ses effets électroniques, il est vrai sans grand intérêt, mais suffisamment discrets en fin de compte pour ne pas gâter le plaisir que procurent le thème belliqueux du héros, des passages d'action enflammés et la sombre mélancolie qui sous-tend l'ensemble de la partition. Non, le véritable problème de Beowulf (et il n'est pas négligeable, j'en conviens), c'est qu'il trouve le moyen d'être passablement répétitif malgré sa relative brièveté. Chose d'autant plus surprenante que Silvestri, si je ne me fourvoie pas, avait été impliqué dans le projet des mois et des mois entiers à l'avance.
- Lee Van Cleef
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Re: Alan Silvestri : ses plus et ses moins
Ce qui est généralement exact pour les films de son comparse Zemeckis ne l'a pas toujours été, loin s'en faut, pour ses autres affectations. A moins que tu ne soutiennes mordicus, mon cher Matt, qu'une qualité cinématographique mirobolante a inspiré à Silvestri l'excellent score de Super Mario Bros. ou celui, titanesque, de son frère d'armes Judge Dredd.Mathieu_Alvado a écrit :On peut aussi reconnaître que les films pour lesquels on l'appelle sont moins intéressants que ceux qu'on lui proposait jusqu'au début des années 2000. Et on sent que c'est toujours pour Zemeckis qu'il s'implique le plus
- Mathieu_Alvado
- Quiet Man
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- Inscription : ven. 15 mai 2009 23:41
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Re: Alan Silvestri : ses plus et ses moins
Cher Lee, tu as tout à fait raison. Dans les années 90, il a composé des partitions intéressantes pour des films qui l'étaient beaucoup moins. Mais si ces films étaient produits aujourd'hui, quel style de musique lui demanderait-on ? Comme le souligne Indiana au début de ce topic et sans rentrer dans un débat pour/contre Remote Control, on peut reconnaître que les musiques qui font office de référence et que les compositeurs doivent sûrement retrouver dans les temptracks sont moins sujettes à l'exubérance orchestrale que celles des années 80/90. En dehors d'une collaboration solide comme celle qu'il a avec Zemeckis, il me semble moins à son aise. Rappelons qu'il devait composer Pirates des Caraïbes et que désormais c'est Zimmer le compositeur de Gore Verbinski.Lee Van Cleef a écrit : Ce qui est généralement exact pour les films de son comparse Zemeckis ne l'a pas toujours été, loin s'en faut, pour ses autres affectations. A moins que tu ne soutiennes mordicus, mon cher Matt, qu'une qualité cinématographique mirobolante a inspiré à Silvestri l'excellent score de Super Mario Bros. ou celui, titanesque, de son frère d'armes Judge Dredd.
Et encore, il continue à travailler régulièrement. Où sont passés Marc Shaiman, Dave Grusin, Bruce Broughton, Alan Menken (1 Disney tous les 3 ans alors qu'il a remporté 8 oscars dans les années 90...), Don Davis, Elliot Goldenthal, Joel McNeely?
- Denshaotoko
- Omega Man
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- Inscription : mar. 1 sept. 2009 18:41
Re: Alan Silvestri : ses plus et ses moins
C'est une question qui me taraude plus souvent qu'à mon tour également, car en une ligne tu as cité un bon paquet des compositeurs que j'affectionnais le plus… lorsqu'ils faisaient encore régulièrement partie du paysage musical de façon "vivante" et non sous la forme d'une soudain "édition limitée" d'un machin ancien (encore que je ne crache pas sur icelles).Mathieu_Alvado a écrit :Où sont passés Marc Shaiman, Dave Grusin, Bruce Broughton, Alan Menken (1 Disney tous les 3 ans alors qu'il a remporté 8 oscars dans les années 90...), Don Davis, Elliot Goldenthal, Joel McNeely?
Serait-ce pour cela que, mélomanement parlant (ça se dit pas mais bon), je suis parti voir ailleurs, en direction du Japon par exemple. Et que j'aime, actuellement, énomément la musique de Murray Gold, tant son exubérance, sa richesse thématique, font… 80-90s, disons-le sans ambages.
Il faudrait que quelqu'un donne, je ne sais pas, un téléfilm à Silvestri… ou une série TV, quelque chose de petit mais de jouissif à faire, vs ne trouvez pas?
- Pierrebrrr
- Illustrated Man
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- Inscription : ven. 26 mars 2010 14:49
Re: Alan Silvestri : ses plus et ses moins
Peut-être, mais je pense qu'Alan lui même n'aspire a rien d'autre qu'à faire son travail professionnellement, une fois l'an, sur un gros blockbuster pété de thunes.
Quand à la ressemblance avec First Blood, je veux bien admettre que ce n'est que dans ma tête.
Et Lee résume parfaitement l'impression que me fait Beowulf: court, mais déjà à court d'idées au bout de 3 morceaux.
Quand à la ressemblance avec First Blood, je veux bien admettre que ce n'est que dans ma tête.
Et Lee résume parfaitement l'impression que me fait Beowulf: court, mais déjà à court d'idées au bout de 3 morceaux.
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Re: Alan Silvestri : ses plus et ses moins
Je suis content qu'il y ait un topic sur Alan Silvestri, l'un de mes compositeurs favoris depuis le début !
J'ai commencé avec PREDATOR et PREDATOR 2, qui ont été des claques monumentales dans ma vie : ces 2 scores m'ont d'ailleurs introduit
à la musique de film. Cela reste des monuments de la musique de film hollywoodienne, que ce soit dans les idées rythmiques cycliques et martelées,
les percus tribales/brésiliennes du 2, l'utilisation originale du "Hose-oon" de Ray Pizzi dans PRED 2, la multitude exceptionnelle de thèmes dans le 1er opus
(rare, même pour un film d'action de ce genre dans les années 80), le mysticisme/occulte du 2 ou l 'écriture orchestrale très incisive, proche de Bernard Herrmann (influence majeure
chez Silvestri).
Ensuite, j'ai découvert très vite les somptueux BACK TO THE FUTURE et THE ABYSS, autres monuments dans la filmo de Silvestri : le compositeur était alors au top de son inspiration !
Je posterai la suite dans un prochain message ! Stay tuned !
J'ai commencé avec PREDATOR et PREDATOR 2, qui ont été des claques monumentales dans ma vie : ces 2 scores m'ont d'ailleurs introduit
à la musique de film. Cela reste des monuments de la musique de film hollywoodienne, que ce soit dans les idées rythmiques cycliques et martelées,
les percus tribales/brésiliennes du 2, l'utilisation originale du "Hose-oon" de Ray Pizzi dans PRED 2, la multitude exceptionnelle de thèmes dans le 1er opus
(rare, même pour un film d'action de ce genre dans les années 80), le mysticisme/occulte du 2 ou l 'écriture orchestrale très incisive, proche de Bernard Herrmann (influence majeure
chez Silvestri).
Ensuite, j'ai découvert très vite les somptueux BACK TO THE FUTURE et THE ABYSS, autres monuments dans la filmo de Silvestri : le compositeur était alors au top de son inspiration !
Je posterai la suite dans un prochain message ! Stay tuned !
- Misquamacus
- Darkman
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- Inscription : mar. 16 sept. 2008 10:34
Re: Alan Silvestri : ses plus et ses moins
Pas mieux ! Alan, c'est du lourd. Les "Predator" restent effectivement pour moi aussi des monuments de la musique de films.Alien7 a écrit :Je suis content qu'il y ait un topic sur Alan Silvestri, l'un de mes compositeurs favoris depuis le début !
J'ai commencé avec PREDATOR et PREDATOR 2, qui ont été des claques monumentales dans ma vie : ces 2 scores m'ont d'ailleurs introduit
à la musique de film. Cela reste des monuments de la musique de film hollywoodienne, que ce soit dans les idées rythmiques cycliques et martelées,
les percus tribales/brésiliennes du 2, l'utilisation originale du "Hose-oon" de Ray Pizzi dans PRED 2, la multitude exceptionnelle de thèmes dans le 1er opus
(rare, même pour un film d'action de ce genre dans les années 80), le mysticisme/occulte du 2 ou l 'écriture orchestrale très incisive, proche de Bernard Herrmann (influence majeure
chez Silvestri).
Ensuite, j'ai découvert très vite les somptueux BACK TO THE FUTURE et THE ABYSS, autres monuments dans la filmo de Silvestri : le compositeur était alors au top de son inspiration !
Je posterai la suite dans un prochain message ! Stay tuned !
Le pied, le kiff complet... La quintessence étant le thème final de Predator 2. Un truc insurpassable à ce jour.
(Et Debney m'a bien fait rire (encore) il n'y a pas longtemps avec son Predators...)
« Je ne connais pas la moitié d’entre vous autant que je le voudrais et j’aime moins de la moitié d’entre vous à moitié moins que vous ne le méritez ! »
Re: Alan Silvestri : ses plus et ses moins
J'en reviens à Alan Silvestri donc !
Pour continuer sur les essentiels du compositeur, je mentionnerai à nouveau THE ABYSS, une véritable perle dans la filmo du compositeur, qui mériterait d'ailleurs une vraie édition complète (il manque sur le Varèse publié à l'époque bon nombre de musiques atmosphériques aquatiques/claustrophobiques du film, et les versions chorales présentées sur CD ne correspondent pas aux versions film !).
De la fin des années 80, impossible aussi de passer à côté du superbe WHO FRAMED ROGER RABBIT, où Silvestri mêle jazz rétro et orchestre survolté pour l'un de ses meilleurs scores pour un film de Robert Zemeckis.
Les années 90 commencent fort avec PREDATOR II, mais aussi le violent et hypnotique RICOCHET (et ses rythmes martelés barbares !), le très Herrmannien DEATH BECOMES HER ou le charme intimiste et mélodique de FATHER OF THE BRIDE. Dans le registre de la comédie, Silvestri s'est particulièrement bien amusé sur les deux FATHER OF THE BRIDE et le superbe THE PARENT TRAP, des partitions particulièrement rafraîchissantes dans leur genre ! Je retiendrai aussi l'excellent SUPER MARIO BROS, un Silvestri que j'affectionne particulièrement et qui mériterait amplement une véritable édition CD officielle digne de ce nom - un très bon score bourré de thèmes et d'énergie, typique du Silvestri des années 90. Signalons aussi le sympathique MOUSE HUNT, et son thème Tchaikovskien assez irrésistible (et impossible de s'enlever de la tête !).
Côté suspense, j'adore JUDGMENT NIGHT, un score thriller redoutable et oppressant à mettre au même niveau que le très Herrmannien SHATTERED, le sombre REINDEER GAMES ou le récent WHAT LIES BENEATH (et ses clins d'oeil à PSYCHO). Le milieu des années 90 a aussi permis à Silvestri d'écrire l'un de ses plus grands chef-d'oeuvre : le monumental JUDGE DREDD et ses rythmes martiaux/cuivrés à réveiller les morts, une grande partition qui fleure bon le Golden Age hollywoodien dans certains passages. De cette époque, je retiendrai aussi un score clé du compositeur, malheureusement toujours inédit à l'heure actuelle : BLOWN AWAY, et son thème entêtant à base de vagues de flûte hypnotisantes et ondulantes : du grand Silvestri, qui mériterait là aussi une édition CD officielle ! Impossible aussi de ne pas mentionner les accents western à la Morricone du superbe THE QUICK AND THE DEAD (deuxième incursion de Silvestri dans l'univers du western après le sympathique YOUNG GUNS II en 1990) et l'action musclée et irrésistible du colossal ERASER, autre score d'action incontournable du Silvestri 90's. Bien sûr, on ne passera pas à côté de l'émotion poétique et le lyrisme passionné de FORREST GUMP, CAST AWAY ou CONTACT.
Je reviens très vite pour une troisième partie...
Pour continuer sur les essentiels du compositeur, je mentionnerai à nouveau THE ABYSS, une véritable perle dans la filmo du compositeur, qui mériterait d'ailleurs une vraie édition complète (il manque sur le Varèse publié à l'époque bon nombre de musiques atmosphériques aquatiques/claustrophobiques du film, et les versions chorales présentées sur CD ne correspondent pas aux versions film !).
De la fin des années 80, impossible aussi de passer à côté du superbe WHO FRAMED ROGER RABBIT, où Silvestri mêle jazz rétro et orchestre survolté pour l'un de ses meilleurs scores pour un film de Robert Zemeckis.
Les années 90 commencent fort avec PREDATOR II, mais aussi le violent et hypnotique RICOCHET (et ses rythmes martelés barbares !), le très Herrmannien DEATH BECOMES HER ou le charme intimiste et mélodique de FATHER OF THE BRIDE. Dans le registre de la comédie, Silvestri s'est particulièrement bien amusé sur les deux FATHER OF THE BRIDE et le superbe THE PARENT TRAP, des partitions particulièrement rafraîchissantes dans leur genre ! Je retiendrai aussi l'excellent SUPER MARIO BROS, un Silvestri que j'affectionne particulièrement et qui mériterait amplement une véritable édition CD officielle digne de ce nom - un très bon score bourré de thèmes et d'énergie, typique du Silvestri des années 90. Signalons aussi le sympathique MOUSE HUNT, et son thème Tchaikovskien assez irrésistible (et impossible de s'enlever de la tête !).
Côté suspense, j'adore JUDGMENT NIGHT, un score thriller redoutable et oppressant à mettre au même niveau que le très Herrmannien SHATTERED, le sombre REINDEER GAMES ou le récent WHAT LIES BENEATH (et ses clins d'oeil à PSYCHO). Le milieu des années 90 a aussi permis à Silvestri d'écrire l'un de ses plus grands chef-d'oeuvre : le monumental JUDGE DREDD et ses rythmes martiaux/cuivrés à réveiller les morts, une grande partition qui fleure bon le Golden Age hollywoodien dans certains passages. De cette époque, je retiendrai aussi un score clé du compositeur, malheureusement toujours inédit à l'heure actuelle : BLOWN AWAY, et son thème entêtant à base de vagues de flûte hypnotisantes et ondulantes : du grand Silvestri, qui mériterait là aussi une édition CD officielle ! Impossible aussi de ne pas mentionner les accents western à la Morricone du superbe THE QUICK AND THE DEAD (deuxième incursion de Silvestri dans l'univers du western après le sympathique YOUNG GUNS II en 1990) et l'action musclée et irrésistible du colossal ERASER, autre score d'action incontournable du Silvestri 90's. Bien sûr, on ne passera pas à côté de l'émotion poétique et le lyrisme passionné de FORREST GUMP, CAST AWAY ou CONTACT.
Je reviens très vite pour une troisième partie...
- Biguimot
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Re: Alan Silvestri : ses plus et ses moins
Même si je connais pas tout ces scores... Je te rejoins à 100% pour ceux que je connais Alien7..
Il sait faire preuve d'une incroyable énergie... Juste Magique...
The Abyss, WFRR, Predator (II), Mouse Hunt, Judge Dredd, BTTF, Eraser, FG, Cast Away rahhh que c'est bon beau et puissant!!!!
Il sait faire preuve d'une incroyable énergie... Juste Magique...
The Abyss, WFRR, Predator (II), Mouse Hunt, Judge Dredd, BTTF, Eraser, FG, Cast Away rahhh que c'est bon beau et puissant!!!!
J'ai le tartare qui glisse!!
C'est pas faux
C'est pas faux
Re: Alan Silvestri : ses plus et ses moins
Pas mieux ! Alan, c'est du lourd. Les "THE ABYSS" ou "BACK TO THE FUTURE" sont pour moi parmi les incontournables de la musique de films. (A quand une édition plus complète d'Abyss?!)Alien7 a écrit :J'en reviens à Alan Silvestri donc !
Pour continuer sur les essentiels du compositeur, je mentionnerai à nouveau THE ABYSS, une véritable perle dans la filmo du compositeur, qui mériterait d'ailleurs une vraie édition complète (il manque sur le Varèse publié à l'époque bon nombre de musiques atmosphériques aquatiques/claustrophobiques du film, et les versions chorales présentées sur CD ne correspondent pas aux versions film !).
De la fin des années 80, impossible aussi de passer à côté du superbe WHO FRAMED ROGER RABBIT, où Silvestri mêle jazz rétro et orchestre survolté pour l'un de ses meilleurs scores pour un film de Robert Zemeckis.
Les années 90 commencent fort avec PREDATOR II...
En revanche je reste totalement insensible à "Predator" (lui préférant sa copie Jonesienne ha ha ha), et j'ai aussi un gros coup de coeur pour "What Lies Beneath" ou "Roger Rabbit" ces quatres titres ont chacun leur identité tout en étant clairement du Silvestri. Plus tard "Lilo & Stitch" sera un peu un medley de tout ça et "The Mummy Returns" un peu trop lourd pour moi, même si avec "A Christmas Carol" ils restent les deux dernières de ses compositions que j'apprécie
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- Yes Man
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Re: Alan Silvestri : ses plus et ses moins
j'adore également Ricochet, musique d'un subtilité rare mais qui débouche bien les sinus!
- Denshaotoko
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Re: Alan Silvestri : ses plus et ses moins
Aaaah, Judge Dredd… Tellement bien que, quelque part, j'avais oublié que c'était du Silvestri. Pour le coup, je ne serais pas contre un complet, tiens. (Mais bon, si ça se trouve, ils vont d'abord nous sortir "Par où t'es rentré on t'a pas vu sortir - the complete score"… C'est quoi, le titre américain de ce monument du cinéma? "Innings & Outings"??)
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- Yes Man
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Re: Alan Silvestri : ses plus et ses moins
je l'avais oublié celui la. je crois juste que je n'arrive pas à me faire. pourquoi pas Poledouris sur mon curé chez les nudistes tant qu'on y est!
- Pierrebrrr
- Illustrated Man
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Re: Alan Silvestri : ses plus et ses moins
Je sais que c'est pas le lieu, mais c'est pas si mal Judge Dredd.
"Le cinéma, c'est comme l'amour, quand c'est bien fait, c'est merveilleux, quand c'est mal fait, c'est un petit peu merveilleux aussi." S.Donen
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