Ha ça,je ne me permettrai pas de le discuter,c'est ta sensibilité et je la respecte,cela même si les expériences de Morricone dans le domaine du giallo/thrillerLancelot a écrit :Malheureusement, je reste pratiquement insensible à la vingtaine de musiques très tendues qu'il a composées pour les thrillers et de "giallos" des années 60 et 70
sont tout ce qu'il y a de plus légitime et respectable ...et je dois reconnaître,de mon côté,avoir toujours eu des affinités presque innées (donc sincères) pour ce type d'approche musicale...
Je pense qu'ils étaient beaucoup moins frileux que ceux d'aujourd'hui sinon beaucoup de musiques de MORRICONE (et d'autres compositeurs,d'ailleurs) auraient été rejetées,des musiques bien plus particulières et "bizarres" que PEUR SU LA VILLE. Je ne sais pas si,aujourd'hui,il pourrait reproduire une "curiosité sonore" de la veine de L'ISTRUTTORIA E CHIUSA: DIMENTICHI (tant mieux me diras-tu ) sauf peut-être avec le réalisateur dont il est le plus proche actuellement, GIUSEPPE TORNATORE,et avec qui il a signé deux partitions "très contemporaines" d'esprit (dont j'en adore certains passages que je trouve réellement excellents),UNE PURE FORMALITE et LA SCONOSCIUTA. Sinon,je ne vois pas. Ha si! DARIO ARGENTO,une collaboration qui avait démarré au début des années 70 par la géniale musique De L'OISEAU AU PLUMAGE DE CRISTAL et qui,il n'y a pas si longtemps,(fin des années 90) a repris avec la non moins audacieuse partition LA SINDROME DI STENDHAL,usant magistralement de la passacaille et des voix chuchotées et parlées. Alors,je ne dis pas que toute la musique de film doit "s'atonaliser" ou devenir un champs expérimental,bien sûr que non,mais je prie de tout mon coeur pour que ce genre d'aventure et de tentative reste toujours possible. Il en va de la richesse de la musique de film,afin que celle-ci ne devienne jamais trop uniforme,trop lisse,formatée et prévisible. Il se peut d'ailleurs que la dernière collaboration entre BRUNO COULAIS et le réalisateur du film AU FOND DES BOIS réponde à mes souhaits,d'après ce que j'ai pu lire dans l'interview sur Cinezik.Lancelot a écrit : PEUR SUR LA VILLE dont on se demande par quel miracle il n'a pas été rejeté par les producteurs de l'époque...
Merci.Lancelot a écrit :Je trouve que tu défends avec beaucoup de conviction ton point de vue.