This is the end, my only friend, the end... or not !

Discussions autour de l'actualité du grand et du petit écran
Avatar de l’utilisateur
Lee Van Cleef
Inside Man
Messages : 11560
Inscription : ven. 28 nov. 2008 19:31

This is the end, my only friend, the end... or not !

Message non lu par Lee Van Cleef »

Que Barry n'aille surtout pas m'intenter un onéreux procès pour plagiat, mais son topic dédié à "l'autre" dénouement, tragique à souhait, de First Blood m'a donné l'idée de converser avec mes camarades de toutes ces fins alternatives, laissées sur le carreau pour de bonnes ou mauvaises raisons. Ainsi, celle de Die Hard 3, qui se présente comme un âpre et fascinant duel psychologique là où les producteurs ont préféré une molle pétarade (la guerre annoncée entre des régiments entiers de flics et des hordes de bad guys armés jusqu'aux dents est expédiée en deux plans aériens). Par de sobres mais superbes travellings, des cadrages aussi tranchants que l'acier et une photo aux tons sanguins, John McTiernan convoque dans cette fin restée longtemps invisible le spectre du premier Die Hard, prenant de fait l'audacieux contre-pied esthétique de tout ce qui a précédé. Et Bruce Willis, qui incarne un McClane glacial et vindicatif, presque inquiétant, fait montre dans cette seule séquence de plus d'aplomb et de charisme que dans tout l'aberrant Live Free or Die Hard.
Avatar de l’utilisateur
BarryTheBest
Cinderella Man
Messages : 2025
Inscription : jeu. 11 sept. 2008 12:46
Localisation : On a Island
Contact :

Re: This is the end, my only friend, the end... or not !

Message non lu par BarryTheBest »

C'est à vérifier mais il me semble que le Grand Sam Peckinpah a qques "fins alternatives" dans ses scripts originaux...mais je ne me souviens plus de quel film est ce.

Apocalypse Now a connu dans son script originale une fin différente...sans doute la meilleur !
Avatar de l’utilisateur
Lee Van Cleef
Inside Man
Messages : 11560
Inscription : ven. 28 nov. 2008 19:31

Re: This is the end, my only friend, the end... or not !

Message non lu par Lee Van Cleef »

S'il n'y avait que les séquences finales... Mais Bloody Sam est à la tête d'une oeuvre cabossée et rapiécée de toutes parts ! Néanmoins, pour rester dans les limites de notre sujet, je me rappelle avoir lu quelque part que le cinéaste avait tourné pour Killer Elite une fin à l'ironie moqueuse, davantage fidèle à l'humour cynique du film que celle, plus "ordinaire", qui a survécu au montage.
Avatar de l’utilisateur
Lee Van Cleef
Inside Man
Messages : 11560
Inscription : ven. 28 nov. 2008 19:31

Re: This is the end, my only friend, the end... or not !

Message non lu par Lee Van Cleef »

Dans la série des "fins absurdes qui auraient envoyé le film droit par le fond si elles n'avaient été de justesse écartées", celle de l'inaltérable classique du western italien, Il Grande Silenzio, est un véritable cas d'école. Effarouchés par le nihilisme brutal et sans espoir avec lequel Sergio Corbucci souhaitait conclure son grand oeuvre, les producteurs ont sommé ce dernier de tourner un happy end d'une stupidité abyssale, voyant notamment le shérif revenir fort opportunément d'entre les morts. Heureusement pour l'ordre, la justice et les bonnes moeurs, le cinéaste a fini par obtenir gain de cause, même s'il a plus tard payé le climat dramatique d'Il Grande Silenzio d'un échec commercial sans appel.
Avatar de l’utilisateur
Emissary
Flim Flam Man
Messages : 1765
Inscription : ven. 19 sept. 2008 12:30

Re: This is the end, my only friend, the end... or not !

Message non lu par Emissary »

Topaz d'Alfred Hitchcock compte aussi quelques fins de remplacement.
"*I* shall not be back... but something will."
Avatar de l’utilisateur
Laugi
Next Man
Messages : 1174
Inscription : sam. 27 sept. 2008 12:34

Re: This is the end, my only friend, the end... or not !

Message non lu par Laugi »

Exact, la fin originelle de "Une journée en enfer" n'était pas visible, seulement lisible dans la novélisation :mrgreen: Il y a plein d'exemples où l'on retrouve le scénario original complet dans les novélisations plus ou moins bien écrites.

Les projections-tests ont aussi obligés Renny Harlin à revoir la fin de "Au revoir à jamais" en 'ressuscitant' Samuel L. Jackson qui était vraiment mal en point après avoir reçu une sacrée salve de balles ! Comme le personnage était sympathique aux yeux des spectateurs, il a eu droit à un passage à l'émission de Larry King.

Parfois, ce sont des petits réajustements comme dans "Terminator 2", au lieu de descendre Schwarzy par le treuil dans la fonderie, à l'origine, il sautait tout simplement dans le vide comme on pouvait le lire dans le livre et le voir dans la minable adaptation BD. On peut rajouter celle de "Terminator", enfin, plutôt une scène supplémentaire, si je me souviens bien, les responsables de l'usine récupèrent les restes de l'endosquelette, ce qui va en résulter la création de Skynet... Un autre élément narratif qui a sauté du scénario, après avoir tué les Sarah Connor, le Terminator taillade leur jambe gauche (celle qui a été transpercé par une pièce du T-800) pour vérifier s'il a bien éliminé la bonne !
Avatar de l’utilisateur
Lee Van Cleef
Inside Man
Messages : 11560
Inscription : ven. 28 nov. 2008 19:31

Re: This is the end, my only friend, the end... or not !

Message non lu par Lee Van Cleef »

Avec Une Balle dans la Tête, jusqu'à nouvel ordre son oeuvre la plus dévastatrice (et mon katana et moi-même ne tolérerons aucune protestation !), John Woo s'est trouvé confronté à l'un des plus affreux crève-coeur de sa carrière. On le sait, son film se conclue d'une façon irrévocablement tragique pour ses protagonistes principaux. Mais ce n'est pas tant cette pluie de larmes et de sang qui a embarrassé le studio que la durée conséquente du métrage (plus de trois heures à l'origine), carrément inconcevable pour les impératifs mercantiles du cinéma de Hong Kong. Après s'être résolu, la mort dans l'âme, à mutiler toute la première partie de son chef-d'oeuvre, Woo s'est vu contraint de faire passer à la trappe le règlement de comptes final pour lui substituer une scène longue d'environ... une minute ! Et pourtant, même si elle "expédie" le dénouement en une petite poignée de plans, force est de constater que cette fin, exclusive au marché asiatique, ne dénature en rien le caractère dramatique d'Une Balle dans la Tête.
Répondre