XXème parallèle spéciale musique de film

[Walden]

c'est ici que ça se passe sur France Musique :


http://sites.radiofrance.fr/francemusiq ... 695&arch=1


FILMS R. Strauss, J. Williams, M. Rosza, N. Rota, O. Respighi, A. Roussel, L. Rosenman, A. Schoenberg
L’utilisation de la musique au cinéma est complexe et subtile. Il y a le caractère de la scène, son rythme, sa durée. Il y a le style du film, les exigences du réalisateur, la souplesse du compositeur, la qualité de la réalisation et en définitive, il y a ce mélange instable de la musique et de l’image qui provoque un sens que parfois ni le compositeur ni le réalisateur n’avaient prévu.

La musique sert parfois de balise, par exemple le meurtre dans Psychose d’Hitchkok. La force de la séquence est telle que la musique agressive de Bernard Hermann est indissolublement liée à la peur et a été imitée dans de nombreux films ultérieurs. La musique peut exprimer un climat intérieur. Souvent, elle imite ce climat : musique mélancolique de Nino Rota pour une scène mélancolique dans Amarcord de Fellini ou de Carlos d’Alessio pour India song de Duras. Elle peut contredire, comme un contrepoint musical et servir alors de commentaire à la scène (ou ce qu’on voudra), comme tel quatuor de Beethoven pendant un dialogue sur la révolution culturelle chinoise (J.L. Godard). Parfois, elle exprime la difficulté intérieure des personnages par sa propre complexité comme dans la scène de la rencontre avec la mère dans A l’est D’Eden, musique de Leonard Rosenman qui fait penser à Berg ou à Schoenberg. Parfois elle évoque une période et accompagne des scènes grandioses comme la course de chars de Ben Hur. Dans tous les cas, elle est un élément à part entière de la dramaturgie de la scène qu’elle accompagne. Elle peut détruire une oeuvre comme la rendre inoubliable. Dans de très nombreux films, la musique est banale voire méprisable, cependant quand elle est assumée pleinement par le réalisateur, elle donne des ailes aux images.
Olivier Bernager

[Mortimer]

Parfois elle () accompagne des scènes grandioses comme la course de chars de Ben Hur

C’est un mauvais exemple car il n’y a absolument pas de musique pendant toute la durée de la course. Il y en a avant et après mais pas pendant.

[Scorebob]

Ce qui prouve seulement que Miklos Rozsa était si doué que même lorsqu'il n'y avait pas de musique sur une des scènes de Ben Hur on croyait encore en entendre

[Misquamacus]

Ce qui prouve surtout le manque de sérieux de cette présentation...
On a envie de dire arrête ton char...

[Emissary]

Comme si la musique de film avait besoin de l'onction de France Musique.

[Emissary]

Dans de très nombreux films, la musique est banale voire méprisable
Olivier Bernager

Voilà un nouveau concept; après la musique "dégénérée", la musique "méprisable".

[Martial]

Finalement, Pierre Boulez, c'est un gentil à coté d'Olivier Bernager !

[Dadid]

Méprisable... le mot est, comment dire, méprisant ? Tout comme diffuser (encore) Zarathoustra et d'autres musiciens du domaine "classique", histoire de remettre les musiciens "limités à la musique de film" à leur place ? Rota et Williams sont parmis les rares noms connus des mélomanes, Herrmann aussi... pas étonnant de les retrouver ici. Ceci dit ils ont programmé du Rozsa, et c'est rare malgré tous ce qu'il a écrit pour le concert : j'aurais plutôt parié sur du Korngold.

Le jour où ils analysent l'art de la construction rythmique et de l'orchestration chez Goldsmith, je fais brûler un cierge.

[Scorebob]

Mais un gros alors PAF!

[Alien7]

Mouais bon, en même temps je ne suis pas étonné, c'est le mépris habituel des gens du classique envers la musique de film, des gens qui croient faire partie d'une "élite" et qui en fait, sont super limités d'esprit. Je le sais, j'ai grandi dans ce milieu là quand j'étais au Conservatoire...je constate juste que des années plus tard, ça n'a toujours pas changé (et effectivement, il y a pire que Boulez apparemment !).

[Emissary]

Décidément, il est bien loin le temps d'Alain Lacombe.

[Edern]

Dans de très nombreux films, la musique est banale voire méprisable, cependant quand elle est assumée pleinement par le réalisateur, elle donne des ailes aux images.

Ce que je trouve marrant avec cette phrase inutile, c'est qu'on pourrait l'appliquer à tout et n'importe quoi.

Dans de très nombreux films, le jeu des acteurs est banal voire méprisable, cependant quand il est assumé pleinement par le réalisateur, il donne des ailes aux images.
Dans de très nombreux films, l'éclairage est banal voire méprisable, cependant quand il est assumé pleinement par le réalisateur, il donne des ailes aux images.
Dans de très nombreux films, le montage est banal voire méprisable, cependant quand il est assumé pleinement par le réalisateur, il donne des ailes aux images.

Enfin bref...

[Dadid]

Dans de très nombreuses émissions radiophoniques, la critique de musique de film est banale voire méprisable, cependant quand elle est assumée pleinement par le présentateur, elle donne des ailes à sa pédanterie.

(ce qui est bon pour son moral, en ces temps de doute)

[Walden]

faudra que j'arrête de mettre les présentations des émissions parce qu'à chaque fois on a l'impression que c'est moi qui suis cité pour dire des horreurs ! Quelle horreur !!!

à part ça, écoutez bien l'émission : certes, il y a le lot habituel d'erreurs factuelles, mais le fil conducteur de l'émission est bien pensé, il s'agit des rapports entre musique et film, on commence par l'utilisation du répertoire, on enchaîne sur la musique originale, et il existe un lien entre Richard Strauss et le générique de Star Wars, même si Korngold n'est pas cité, etc

j'ai écouté souvent cette passionnante émission qui présente la diversité absolue de la musique du XXème sans discrimination, et j'ai été agréablement surpris par la logique musicale qui conduit celle-ci

[Walden]

Dans de très nombreux films, la musique est banale voire méprisable
Olivier Bernager

Voilà un nouveau concept; après la musique "dégénérée", la musique "méprisable".

il y a dans de nombreux films de la musique banale, voir méprisable, qu'y a t-il d'exceptionnel dans cette remarque de bon sens d'Olivier Bernager ?

[Edern]

La phrase est alambiquée. Parle-t-il de la musique originale pour les films? De la musique en général dans les films (compositions originales ou non)? De la manière dont on utilise la musique dans les films (ce qui peut se juger sans forcément mettre en cause la qualité de la musique en elle-même)?

[Walden]

non, pas alambiquée pour moi