Le Yéti a écrit:Bah tout le propos du film original c'est quand même… le pacifisme. Oui, c'était un robot géant destructeur et tout… mais je trouve ça un peu chelou de prendre ce personnage incroyable pour lui foutre, dans RPO, des lance-roquettes sur le dos et tuer tout le monde (dans un monde numérique).
Brother Cadfael a écrit:Tout ça pour dire que j'ai pris une claque avec ce film, tant d'un strict point de vue de mise en scène que dans le foisonnement de ce que Spielberg évoque et questionne. Voilà .
Le Yéti a écrit: Spielberg (...) Il est tellement âgé qu'il ne sait même pas ce qu'il filme ou ce qu'il raconte.
Edern a écrit:Après, il est justement peut-être question de ça dans le film, dépasser ses modèles/références et les "digérer" pour faire quelque chose de neuf, plutôt que d'imiter ce qui existe déjà ?
Le Yéti a écrit:Je travaille dans le jeu vidéo, c'est peut-être pour ça que j'ai eu l'impression de voir Jean-Pierre Pernaut me parler de "touitche" et de "overouatche" ?
Gizmo a écrit:forcement comme je suis un vieux un peu sénile et pas très malin le film m'a plus : merci Steven de penser encore à nous qui n'avons pas l’incommensurable intelligence des nouvelles générations
Lee Van Cleef a écrit:Evidemment, la mention "Directed by Steven Spielberg" encourage à pléthore de théorisations variablement alambiquées. En surface, il y a le roi (déchu) de l'entertainment hollywoodien, confrontant son savoir-faire et sa légende aux rejetons m'as-tu-vu d'une industrie qu'a rendu obèse sa faim gloutonne de spectacle virtuel. Juste un peu plus bas, après avoir gratté le vernis flashy dont rutile Ready Player One, l'on tombe nez à nez avec le Cinéaste qui ne Voulait pas Grandir, l'air malheureux sous sa tignasse ébouriffée, reclus dans une chambre en joyeux désordre qu'il partage avec un petit garçon solitaire. De quoi remplir des pages et des pages d'exégèse frénétique, n'est-ce pas ? Et louanger, ce faisant, le triomphe de l'Auteur, toujours capable des années après d'écarquiller des yeux émerveillés, face aux hordes de mercenaires obnubilés par l'épate gratuite.
Pour être honnête, j'aurais adoré que le film me donne à moudre un grain si riche. Mais la réalité s'avère hélas bien moins complexe : Ready Player One, ce sont des mégatonnes de héros fabuleux et de monstres redoutables passés à la postérité, d'inoubliables univers créés par les cerveaux fêlés de la pop culture, des mannes graphiques et musicales ayant cru et prospéré à l'échelle du monde, et bien sûr quarante ans de formidable bouillonnement vidéoludique, qu'un récit con comme la lune et dirigiste jusqu'à la névrose mâchonne ainsi qu'un radis fripé puis régurgite, avec un rot bien peu distingué, sous la forme d'une hoquetante cinématique Warcraft de deux plombes. La laideur carrément abyssale de la direction artistique n'embellit guère ce déprimant tableau, le casting tête à claques pas davantage. Et lorsque tout à coup, brasille par extraordinaire une étincelle de vie, un délicieux sentiment d'incongruité produit par ces silhouettes bariolées arpentant d'un pas craintif les couloirs marmoréens de l'Overlook, la parade hystérique des zombies fluos s'en vient ventre à terre remettre tout le sacré bazar sur de plus conformes rails. Un film très personnel dans la carrière de Spielberg, soutenez-vous mordicus ? Voyez-vous, je n'ai pas forcément envie de répondre non. Ce qui ne l'empêche pas d'être aussi et surtout l'un des plus calamiteux.
Misquamacus a écrit:Parce que pour se faire pousser des ailes, c'est foutu pour toi...
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