Superman Returns est un pur hommage au
Superman de 1978 dans sa romance naïve, ses personnages iconiques, ses situations symboliques, sa musique magnifique et les machiavéliques plans de Lex Luthor tournés vers le seul bien de valeur que l'Homme ne peut pas créer à volonté ou remplacer : la Terre.
Cette grosse production conséquente (250 M) n'a malheureusement pas trouvé son public, malgré ses qualités techniques évidentes, en raison d'un rythme un peu lent, d'une deuxième partie interminable et de scènes d'action rares (à part le sauvetage de l'avion, peu de choses à se mettre sous la dent).
Surtout, Bryan Singer s'est contenté de "singer" (sans mauvais jeu de mot) le film de Donner avec un amour authentique et certain, mais à une époque où la mode venait d'être instaurée en faveur des personnages plus sombres et torturés :
Batman Begins en tête suivi de James Bond avec
Casino Royale.
Virage mal négocié par l'Homme d'Acier en 2006, qui l'est un peu moins en 2013 avec
Man Of Steel qui doit toutefois faire face à une concurrence différente : un retour aux sources "superhéroïques" pur jus avec Marvel et ses
Avengers (2012) qui opère une synthèse réussie entre toutes les influences, mais en penchant sérieusement pour le divertissement léger et coloré accessible à un plus large public qu'une
Dark Knight Trilogy qui semble plus inspirée par le cinéma "polar" de Michael Mann que par les cases BD
flashies de Stan Lee.
Il en va de même pour la musique de tous ces longs-métrages
Le personnage de Spider-Man, rebooté pas moins de deux fois en même pas une décennie, illustre un malaise certain des producteurs qui ne savent plus où donner de la tête... Et
The Amazing Spider-Man 2 est le digne représentant de ces errements quasi-politiques.