Dernières visions

[Lee Van Cleef]

Il existe certains visages familiers dont on a toutes les peines du monde à se figurer qu'ils aient pu, un jour, respirer une éclatante jeunesse (un sujet tout désigné pour le vieux Van Cleef, tiens). Prenez Michel Piccoli, par exemple, et ce crâne splendidement dégarni qu'il donne l'impression d'avoir trimballé dans tous ses films. C'est bien cette figure-là qu'exhibe la jaquette de Rafle sur la Ville de l'injustement négligé Pierre Chenal. Sans doute les concepteurs dudit visuel ont-ils pensé que l'acheteur potentiel se serait enfui, blême d'épouvante, s'il avait eu un aperçu de la véritable physionomie du comédien dans cette excellente série noire de 1957, à savoir celle d'un jeune premier aux cheveux luisants de gomina ! Des cheveux, voilà fort justement ce que Bourvil himself, en des temps immémoriaux, a lui aussi arboré au sommet de sa petite tête ronde. Ceci dit, eu égard à l'indescriptibilité de sa coiffure dans le très beau drame champêtre La Ferme du Pendu, il ne pouvait pas lui arriver meilleure fortune que de devenir presque chauve... Bon, j'espère de tout coeur que ces humbles lignes ne vous ont pas persuadé que ces curiosités capillaires constituaient l'unique et maigre intérêt de la paire de films suscités. L'immense Charles Vanel est de la partie dans les deux cas, et la moindre réplique grommelée entre ses dents serrées, le plus fugitif plissement de son front tanné, nous rappelle pourquoi il fut l'une des plus remarquables présences dont s'enorgueillisse encore aujourd'hui le cinéma français.

[Forrester]

(Re-)vu La belle et le Clochard: Nouveau doublage et adieu Patrick Poivey dans le rôle du clochard ...en revanche, petite consolation, ils ont gardé Gérard Rinaldi

[Gizmo]

Point Blank - le point de non retour de John Boorman avec Lee Marvin et Angie Dickinson : mise en scène virtuose, interprétation solide, montage ingénieux, musique inspirée de Johnny Mandel, cette vision froide et violente de l'Amérique de la fin des années soixante reste toujours une vrai merveille. Le remake (Payback) avec Mel Gibson est très pale en comparaison.
Un blu-ray à la copie magnifique

[Lee Van Cleef]

Johnnie To serait-il le plus remarquable homme d'action du cinéma contemporain ? A chaque nouveau polar que je découvre depuis The Mission, le film de la consécration internationale, cette question revient immanquablement me tarauder. Tendu à vibrer comme la corde d'un arc, le petit dernier Drug War ne cherche pas à réactiver l'emphase opératique d'Exilé (incroyable empilement de morceaux de bravoure et chef-d'oeuvre stylistique du réalisateur), mais réserve néanmoins en guise de bouquet final un prodigieux flingage entre une vingtaine de belligérants devant une école maternelle. L'absolue maîtrise que possède To de la topographie urbaine et du découpage nous éclate une fois de plus à la figure, avec un impact décuplé par le refus inflexible de verser dans une dramaturgie appuyée (flics et truands tombent sous les balles sans qu'aucun d'entre eux n'ait droit à sa Grande Scène d'Emotion). Bref, la conclusion parfaite à un polar de haut vol, écrit aux petits oignons et solidement interprété, auquel on ne reprochera que le nouveau méfait du compositeur maison Xavier Jamaux, qui s'affaire si scrupuleusement à singer les (piètres) canons hollywoodiens que son score devient comme une bande de papier émeri frottant contre une peau à vif.

[Scorebob]

Point Blank - le point de non retour de John Boorman avec Lee Marvin et Angie Dickinson : mise en scène virtuose, interprétation solide, montage ingénieux, musique inspirée de Johnny Mandel, cette vision froide et violente de l'Amérique de la fin des années soixante reste toujours une vrai merveille. Le remake (Payback) avec Mel Gibson est très pale en comparaison.
Un blu-ray à la copie magnifique

Un film surprenant dans sa réalisation, pas ordinnaire ce polar tourné par un John Boorman décidément éclectique et inspiré.

[Pierrebrrr]

Déjà que j'avais aimé le score, mais en voyant le film, je le propulse dans mon top ten de l'année. Délire opératique composé presque uniquement de scènes de carnage au ralenti qui sont autant de tableau gore animés, au limites du surréalisme, 300 Rise of an Empire enfonce toutes les limites du mauvais goût, et est un chef d'oeuvre d'art dégénéré. A croire que la 3D a été inventée pour ce film, qui nous balance tout à la tronche: flèches, éclat de bois, giclée de sang... Génial !

[Sam Lowry]

Ca y est.... je le redoutais... On vient de perdre notre Pierrot.

[Pierrebrrr]

pour toi jamais mon Sammy.

[Pierrebrrr]

J'ai beaucoup aimé le Noé d'Arronofsky. Et je ne suis pas toujours fan du bonhomme. Mais là, on peut quand même parler de Blockbuster "d'auteur"- oui, c'est pompier, grandiloquent, très con, mais c'est aussi radical, plein de trouvailles formelles et avec une fin, mine de rien, extrêmement ambigüe. Je regrette de ne pas l'avoir attrapé au ciné celui-là.

[Misquamacus]

"Spiderman" : Le remake le plus rapide de l'histoire du cinéma, et le plus inutile aussi. Pas aimé, à des années lumières de la vision de Raimi. Seul plaisir, entendre à nouveau du Horner dans un film, c'est de plus en plus rare, et cette BO a quelque chose de suranné qui la rend agréable avec les images. Je vais tenter le 2 pour pas finir idiot...

[Misquamacus]

"Spiderman 2" : Encore pire que le 1 je crois... Aucune cohérence, histoire qui pourrait tenir sur un ticket de métro, méchants sans consistance, pas d'enjeu, péripéties inutiles (Le début et l'épisode des avions, WTF ?!?) fin prévisible, musique soulante. ça donne juste envie de revoir les 3 films de Sam Raimi.

[Stoker]

"Spiderman 2" : Encore pire que le 1 je crois... Aucune cohérence, histoire qui pourrait tenir sur un ticket de métro, méchants sans consistance, pas d'enjeu, péripéties inutiles (Le début et l'épisode des avions, WTF ?!?) fin prévisible, musique soulante. ça donne juste envie de revoir les 3 films de Sam Raimi.

L'épisode des avions est absolument WTF. Quel enjeu peut provenir de quelque chose dont le héros ne peut avoir connaissance, à part créer une tension atificielle auprès des spectateurs.
Par contre le début a une utilité : présenter l'affreux qui devient le Rhino en fin du film (qu'on ne voit même pas se faire étaler par Spiderman puisque le film fait un cut sur le générique de fin). Ca peut paraitre inutile si on omet qu'il semble bien parti pour Sony de vouloir mettre en place une équipe de super-villains, les Sinister Six, habitués des pages du comic Spiderman, et comprenant dans leurs rangs Electro et le Rhino. Le groupe a été constitué par le Docteur Octopus (cf. Spiderman 2 de Raimi) pour regrouper des ennemis de Spidey. On peut probablement voir ça un peu comme les teasers de génériques de fin des films Marvel.
Il faudrait que je me motive pour revoir en faisant plus attention mais il semble que les tentacules de Doc Ock serait dans le vault de Oscorp et qu'on les entrevoie dans la séquence finale où un affidé de Harry Osborn parcourt la salle pour trouver l'équipement du Rhino.
Ceci dit, je l'ai regardé par acquis de conscience (Marvel oblige, je me suis même fadé les Ghost Riders !) mais cette version n'arrive pas à la cheville des Raimi (même en comptant le 3).

[BAF]

Content de voir que je ne suis pas le seul à ne pas apprécier ces Amazing Spider-Man, qui n 'ont d'Amazing que le nom. D'ailleurs le 2 est le volet le moins rentable de tous les Spider-Man. La sanction ne s'est pas fait attendre chez Sony : le 3 sortira en... 2018.

Je n'aime pas tout ce qu'a fait Raimi pour Spider-Man, mais lui au moins avait saisi l'essence du personnage.

[Misquamacus]

Il faudrait que je me motive pour revoir en faisant plus attention mais il semble que les tentacules de Doc Ock serait dans le vault de Oscorp et qu'on les entrevoie dans la séquence finale où un affidé de Harry Osborn parcourt la salle pour trouver l'équipement du Rhino.

Je confirme.

[Misquamacus]

"Nurse 3D" : L'affiche dit tout, du sang, du sexe, du gore, mais pas trop quand même ! faut rester dans les clous. Sinon c’était en 3D au cinéma (histoire de recevoir des scalpels et des seringues dans la tronche) Paz de la Huerta est bien balancé mais joue aussi bien que Kristen Stewart (c'est dire !) et... Y'a pas d'histoire. ça c'est déjà plus embêtant..

[Sam Lowry]

Je n'aime pas tout ce qu'a fait Raimi pour Spider-Man, mais lui au moins avait saisi l'essence du personnage.

Oui, mais les Spiderman (surtout les deux premiers) de Raimi sont plus que cela. Car le plus important, à mes yeux, c'est qu'un réalisateur ait une vision du personnage qu'il traite. Et ça, bah c'est vraiment pas donné à tout le monde !

[Lee Van Cleef]

Véritable pilier de la Hammer, au même titre que l'autre réalisateur maison Terence Fisher dont il n'a toutefois jamais égalé le prestige, John Gilling a livré à la légendaire firme quelques réussites de grande classe. The Flesh and the Fiends (L'Impasse aux Violences), que je viens de revoir dans une copie plus que correcte, aurait pu devenir la plus foudroyante d'entre elles... si le cinéaste n'en avait pas fait don à la concurrence, ici l'éphémère Triad Production. Imperméable à la gratuité racoleuse que son sujet semblait pourtant appeler de tous ses voeux (les tristement célèbres exactions de Burke et Hare, "résurrectionnistes" assidus dans l'Edimbourg du XIXème siècle), jamais esthétisant malgré la beauté de son Scope en noir et blanc, fort d'un excellent casting où font particulièrement mouche Donald Pleasence, glaçant en tueur maniéré, et un Peter Cushing figé dans sa rectitude inhumaine, The Flesh and the Fiends demeure haut la main ce classique déliquescent de l'épouvante à l'anglaise.

[Sam Lowry]

Je suis ô combien d'accord avec toi, Lee ! (de toute façon, je suis un fan quelque peu aveugle de l'oeuvre de l'immense Peter Cushing) Néanmoins, ce film n'arrive pas à la cheville de celui auprès duquel il empreinte peu ou prou la trame principale, à savoir BODY SNATCHERS (je vous parle là du film de 1943 avec un Boris Karloff montrant qu'il est un vrai comédien et pas juste une "gueule", et pas du film déglingué du non moins déglingué Abel Ferrara) !!

[BAF]

Je n'aime pas tout ce qu'a fait Raimi pour Spider-Man, mais lui au moins avait saisi l'essence du personnage.

Oui, mais les Spiderman (surtout les deux premiers) de Raimi sont plus que cela. Car le plus important, à mes yeux, c'est qu'un réalisateur ait une vision du personnage qu'il traite. Et ça, bah c'est vraiment pas donné à tout le monde !

C'est exactement ce que je voulais dire ^^.

[Lee Van Cleef]

Je suis ô combien d'accord avec toi, Lee ! (de toute façon, je suis un fan quelque peu aveugle de l'oeuvre de l'immense Peter Cushing) Néanmoins, ce film n'arrive pas à la cheville de celui auprès duquel il empreinte peu ou prou la trame principale, à savoir BODY SNATCHERS (je vous parle là du film de 1943 avec un Boris Karloff montrant qu'il est un vrai comédien et pas juste une "gueule", et pas du film déglingué du non moins déglingué Abel Ferrara) !!

Karloff n'avait pas attendu tout ce temps pour montrer qu'il en avait sacrément sous le capot, comme en témoigne, plus de dix ans auparavant, sa prestation formidablement intériorisée dans The Black Cat d'Ulmer, où il côtoyait déjà son célèbre frère de ténèbres Bela Lugosi. Ceci étant, je veux bien croire qu'il se soit surpassé dans The Body Snatcher, l'un des films, avec en particulier I Want to Live ! et Executive Suite, que je convoite encore d'un oeil gourmand dans l'exemplaire filmographie de Robert Wise.

[Pierrebrrr]

Même le truc sur la Capoeira ?

[Misquamacus]

Étonnant, percutant, original, déroutant, "Snowpiercer", adapté d'une BD française, m'a surtout donné l'impression pour la première fois de plonger tête la première dans l'univers de Serge Brussolo, tant le foisonnement d'idées est similaire. Une très belle réussite. Superbe musique de Marco Beltrami.

[Misquamacus]

Un Mexicain hilarant, un Ray Wise imperturbable, un film qui ne se prend jamais au sérieux en toute humilité, un compositeur au diapason (Ceiri Torjussen), un Patrick Bauchau en savant fou, Greg Grunberg (le télépathe de "Heroes") en total anti-héros qui se la pète et bien sûr, une TRES TRES grosse araignée pour une belle surprise. C'est le programme de "Big Ass Spider", le film à voir entre copains avec des pizzas et des binouzes !

[Lee Van Cleef]

Même le truc sur la Capoeira ?

Tu es décidément pire encore qu'une meute de paparazzi affamés, à exposer ainsi au grand jour des aberrations dont la seule mention accable leurs auteurs eux-mêmes d'une forme particulièrement virulente d'amnésie.

[Misquamacus]

"Pompéi" : Les effets spéciaux peuvent-ils sauver un film ? La réponse est bien-sûr non. Les responsables des FX en CGI se sont bien amusés à faire sauter Pompéi de toutes les façons, mais le reste est d'une vacuité abyssale. Histoire débile, acteurs à la ramasse complète... Rien à sauver du naufrage, même pas Pompéi du coup !