Ennio Morricone: génial stakhanoviste.

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Janus
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Re: Ennio Morricone: génial stakhanoviste.

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PatrickB a écrit :Ca veut dire quoi, "samplé", en français ? ;) Y en a un peu marre de ce pseudo globish, bâtard entre mauvais français et mauvais anglais ...
S'il s'agit de la trompette, elle est jouée par Andrea di Mario, crédité sur le CD.

Bon disque mélodique, heureusement pas trop mièvre, plutôt sobre et retenu.
D'accord que les premier et dernier morceau sont les plus réussis, à partir d'un matériel thématique assez minimal. Le premier est effectivement le générique fin, et il se retrouve souvent en ouverture de CD chez Morricone. pour le dernier, l'intervention de la voix est sporadique, ce n'est pas une envolée lyrique avec voix de femme telle que l'on a connu chez le compositeur. Au moins, il reprend un thème court qui n'apparait qu'une fois dans le CD.

Les morceaux de suspense-tension sont faibles dans l'ensemble, mais on n'est pas là pour ça.
L'essentiel est dans les (nombreux) morceaux émouvants, qu'ils soient tristes, évocateurs, poignants ou nostalgiques.
Ce que tu décris répond bien au type d'approche à laquelle je m'attends. Ce n'est visiblement pas un film de guerre mais plutôt une histoire d'hommes dans un contexte de guerre, l'histoire d'un exode et donc la musique va davantage traduire les émotions de tous ces gens qui fuient la guerre et les horreurs qui la caractérisent, avec leurs craintes, leurs douleurs, leurs espoirs, leurs souvenirs, mais aussi leurs rêves. Donc l'essentiel est forcément dans les morceaux que tu décris. C'est déjà très explicite dans l'entretien croisé. Je sais...ou plutôt pressens...qu'il y aura comme presque toujours chez Morricone, au moins deux extraits qui me mettront le frisson...En musique, mes intuitions ne me trompent que très rarement... Je recevrai mon cd probablement la semaine prochaine.
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Janus
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Re: Ennio Morricone: génial stakhanoviste.

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En attendant de pouvoir écouter En mai, fais ce qu'il te plaît, je me suis offert le plaisir de réécouter une B.O. d'Ennio Morricone écrite pour un documentaire et qui me fait littéralement fondre; Il Planeta D'acqua. Cette B.O. me fait surtout fondre grâce à la beauté aquatique de son thème principal "Acqua viva", et le plus merveilleux, c'est qu'il bénéficie de plusieurs déclinaisons intéressantes, de la plus orchestrale à la plus dépouillée, se réduisant vers la fin du disque à un basson et un piano, avant-dernière exposition. Si je fais une fixation sur cette perle d'une infinie douceur, ça ne veux pas dire que le reste soit vain: deux autres thèmes très romantiques dont un qui annonce une autre B.O. que j'ai toujours adorée Deux Saisons de la vie, un chef d'oeuvre selon moi, un thème d'essence baroque très réussi, puis une longue page plus contemporaine d'une incroyable virtuosité, un véritable déluge tourbillonnant des cordes qui montent progressivement en intensité. On devine aisément ce que cette musique illustre mais elle l'illustre avec tellement de force, de musicalité et d'intensité, qu'elle se suffit à elle-même. Et pourtant, c'est cette douce musique qu'est "Acqua viva - Eau vive" d'une limpidité déconcertante, porteuse d'une mélodie délicieuse et d'une orchestration particulièrement mobile et vive, du moins durant les cinq premières expositions du thème - les trois dernières, plus dénudées, ayant un accompagnement au piano plus statique et mettant davantage en avant le soliste: d'abord un duo flûte seule + piano minimal, puis un second duo; basson + piano minimal, irrésistible basson...et enfin un trio; Flûte, cor et même piano minimal peut-être mis plus en retrait par le jeu du second intervenant. De ce thème, il peut se dégager une certaine simplicité, mais l'est-il vraiment? Dans sa compréhension, sans aucun doute, dans sa réalisation, c'est une autre histoire qui ne me concerne pas. Ce qui me concerne c'est que je suis littéralement amoureux de cette "Eau Vive" qui illumine mes pensées et abreuve mes rêves d'une douce magie impalpable, insaisissable. Elle est le courant perpétuel de cette "Planète d'Eau". Je pourrais écrire un roman autour de ce thème comme je pourrais le faire avec tellement d'autres de cet immense musicien, ce musicien unique, comme je pourrais, par exemple, aussi le faire avec tellement d'arias de J. S. Bach....
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Re: Ennio Morricone: génial stakhanoviste.

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Eh bien ! Je ne connaissais pas, mais de la manière dont tu en parles, ça donne très envie de s'y interesser !
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Re: Ennio Morricone: génial stakhanoviste.

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Il va encore me faire dépenser des sous... 8-)
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Re: Ennio Morricone: génial stakhanoviste.

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Oui, il est pire que Douglass Fake celui-ci !!
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Re: Ennio Morricone: génial stakhanoviste.

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Ca faisait un moment que je voulais réécouter mon cd d'Il planeta d'Acqua d'Ennio Morricone, sans savoir exactement pourquoi, étant donné qu'il n'y avait pas si longtemps que ça que je l'avais encastré dans mon lecteur, peut-être l'effet "Oceano" ou "Sardegna" que j'avais réécoutés précédemment avec beaucoup d'émotion...je ne sais pas...Toujours est-il que cette nuit, vers minuit, ma femme et moi n'arrivions plus à dormir. Je ne vous dirai pas pourquoi? :mrgreen: Alors plutôt que de chercher en vain un sommeil qui avait visiblement pris la poudre d'escampette, pendant que ma moitié a regardé des âneries à la télé, comme à son habitude... :mrgreen:...J'exagère, elle regarde aussi des documentaires très intéressants...je me suis levé et ai écouté Il Planeta d'Acqua. Le thème principal était exactement ce que j'avais envie d'écouter à ce moment-là, une osmose parfaite entre cette musique et mon état d'esprit. Je pense que les véritables coups de coeur sont ceux-là: lorsque la musique que nous écoutons correspond à la perfection à l'humeur dans laquelle nous nous trouvons pendant l'écoute, que notre esprit et elle s'emboîtent idéalement, comme deux pièces d'un même puzzle. A partir de là, on peut évoquer sans crainte une écoute fusionnelle. Il est toujours possible que la prochaine fois que je réécouterai cette "Acqua Viva", l'osmose sera moins parfaite, ce qui n'enlèvera rien à l'appréciation en elle-même, mais voilà...très personnel tout ça, très intime finalement cette proximité à la fois émotionnelle et intellectuelle que nous pouvons développer avec la musique, peu importe nos goûts et nos couleurs, ce qui demande une certaine impudeur pour en parler sur un forum avec des inconnus...

Leary, je ne sais pas pourquoi mais je te préférais avec ta belle barbe blanche. :D
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Re: Ennio Morricone: génial stakhanoviste.

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ET c'est pourquoi un score auquel nous aurions été insensible à une première écoute et dans une certaine humeur nous saisira à un autre période de notre existence comme si nous ne l'avions pas vraiment entendu la première fois.
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Re: Ennio Morricone: génial stakhanoviste.

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Janus a écrit :Toujours est-il que cette nuit, vers minuit, ma femme et moi n'arrivions plus à dormir. Je ne vous dirai pas pourquoi? :mrgreen:
Image
"Bon, et là, tu vois, le gars lui répond du tac au tac : "la dernière fois que j'étais dans une femme,
c'est quand j'ai visité la Statue de la Liberté". Ah merde, ne me regarde pas comme ça, s'il te plait.
Je t'avais pourtant prévenue, qu'elle était nulle...
- Roh, c'est pas grave, y'a quand même pas mort d'homme, hein. Ah là là, mon pauvre Janus, ce que
tu peux être couillon, des fois !"
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Janus
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Re: Ennio Morricone: génial stakhanoviste.

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:lol: :lol: :lol:
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Re: Ennio Morricone: génial stakhanoviste.

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Scorebob a écrit :ET c'est pourquoi un score auquel nous aurions été insensible à une première écoute et dans une certaine humeur nous saisira à un autre période de notre existence comme si nous ne l'avions pas vraiment entendu la première fois.
Absolument!
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Re: Ennio Morricone: génial stakhanoviste.

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hé les gars!! si vous voulez acheter le CD Il Planeta D'acqua sachez qu'il est limité à 500ex.
4ans et demi après sa sortie et toujours dispo! cela prouve que dans le monde il n'y pas 500 die hard fans d'Ennio.

question pour Janus. à quel âge es tu devenu fan d'Ennio et comment?
moi devant "la séquence du spectateur" avec le duel bonson/fonda, je devais avoir dans les 7,8 ans.
La musique de film, c'est la poussière dans l'oeil .
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Re: Ennio Morricone: génial stakhanoviste.

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PJ30 a écrit :question pour Janus. à quel âge es tu devenu fan d'Ennio et comment?
Je dirais que c'est arrivé vers l'âge de seize ans, un peu moins un peu plus, lorsque j'ai regardé Le clan des Siciliens à la télévision. Je fus - et suis toujours - passionné par cette partition qui, de toute évidence, sortait du lot par rapport à tout ce qui transpirait du petit écran à cette époque, si ce n'est quand même le générique des "Dossiers de l'Ecran" (Morton Gould) qui m'avait aussi fait une forte impression, sans compter le dernier mouvement de la Neuvième de Dvorak sur une émission ou série dont le titre m'échappe aujourd'hui. Enfin, Le Clan des Siciliens fut ma première impacte émotionnelle décisive en matière de musique de film, quasiment en même temps que le fut le Le piano bien tempéré de J. S. Bach dans le domaine classique. Bien sûr, à l'époque, je n'avais pas encore conscience de l'intérêt toujours renouvelé que j'allais porter à ces deux compositeurs et je n'ai pas pris, après ces deux impactes, la décision de les approfondir. Ce n'est pas venu comme ça, comme deux révélations extraordinaires qui m'ont placé définitivement sur deux rails parallèles. A cette époque, j'écoutais Edith Piaf et des choses qui m'étaient plus actuelles comme du disco, du funk, de la pop, du rock,...puis Francis Lai, François De Roubaix, des choses que, en dehors de De Roubaix, je n'écoute plus et n'ai plus envie d'écouter depuis longtemps. D'autres impactes Morriconiennes et bachiennes se sont greffées à mon parcours. Puis, il y a eu Mission, sans doute le coup de grâce, pour l'un et l'Art de la Fugue pour l'autre. J'ai rencontré en eux mes compositeurs idéaux, ceux qui répondent le mieux à mes attentes et exigences de mélomanes, auxquels se rajouteront Lalo Schifrin (un amour pour le jazz), Toru Takemitsu, Mikis Theodorakis (un amour pour l'opéra), Alfred Schnittke, Arthur Honegger, Frank Martin, Per Norgard, Poul Ruders parmi les principaux...En fait, je suis avant tout fan de musique...
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PJ30
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Re: Ennio Morricone: génial stakhanoviste.

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Janus a écrit :
PJ30 a écrit :question pour Janus. à quel âge es tu devenu fan d'Ennio et comment?
Je dirais que c'est arrivé vers l'âge de seize ans, un peu moins un peu plus, lorsque j'ai regardé Le clan des Siciliens à la télévision. Je fus - et suis toujours - passionné par cette partition qui, de toute évidence, sortait du lot par rapport à tout ce qui transpirait du petit écran à cette époque, si ce n'est quand même le générique des "Dossiers de l'Ecran" (Morton Gould) qui m'avait aussi fait une forte impression, sans compter le dernier mouvement de la Neuvième de Dvorak sur une émission ou série dont le titre m'échappe aujourd'hui. Enfin, Le Clan des Siciliens fut ma première impacte émotionnelle décisive en matière de musique de film, quasiment en même temps que le fut le Le piano bien tempéré de J. S. Bach dans le domaine classique. Bien sûr, à l'époque, je n'avais pas encore conscience de l'intérêt toujours renouvelé que j'allais porter à ces deux compositeurs et je n'ai pas pris, après ces deux impactes, la décision de les approfondir. Ce n'est pas venu comme ça, comme deux révélations extraordinaires qui m'ont placé définitivement sur deux rails parallèles. A cette époque, j'écoutais Edith Piaf et des choses qui m'étaient plus actuelles comme du disco, du funk, de la pop, du rock,...puis Francis Lai, François De Roubaix, des choses que, en dehors de De Roubaix, je n'écoute plus et n'ai plus envie d'écouter depuis longtemps. D'autres impactes Morriconiennes et bachiennes se sont greffées à mon parcours. Puis, il y a eu Mission, sans doute le coup de grâce, pour l'un et l'Art de la Fugue pour l'autre. J'ai rencontré en eux mes compositeurs idéaux, ceux qui répondent le mieux à mes attentes et exigences de mélomanes, auxquels se rajouteront Lalo Schifrin (un amour pour le jazz), Toru Takemitsu, Mikis Theodorakis (un amour pour l'opéra), Alfred Schnittke, Arthur Honegger, Frank Martin, Per Norgard, Poul Ruders parmi les principaux...En fait, je suis avant tout fan de musique...

oui avant tout nous sommes des mélomanes.
j'oubliais de préciser qu'en ce qui me concerne quand je dis 7,8ans c'est mon premier souvenir morriconien bien sur, je suis venu à collectionner à partir de mes 17 ans, mais vers mes 10,11 ans ma mère nous a acheté pour mes 2 frères et moi un Best d'Ennio le LP Disque D'or(voir la photo)
http://www.chimai.com/index.cfm?module= ... LB&id=4712

en fait je ne sais plus si c'était avant ou après Le Professionnel dont nous avions aussi le 45 tout comme plus tard Le Marginal.
en évoquant Bach tu ravive en moi un souvenir palpable qui me fait comprendre que tous les chemins mènent à Rome.
la toccata et fugue à l'orgue de Bach dans le dessin animé Il était une fois l'homme,


c'est un truc qui m'a marqué musicalement,(je dois pas être le seul) car j'avais pour la première diffusion 8 ans.bien sur à l'époque j'étais persuadé que c'était une musique originale pour ce dessins animé.
entre ma découverte dans la Séquence du téléspectateur du duel d'il était une fois dans l'ouest,puis le générique de Bach dans il était une fois l'homme avec le vieux professeur Maestro,et environ 3 ans plus tard Morricone et Bach réunis dans Le Professionnel, alors oui! tous les chemins mènent bien à Rome.
il y eu aussi Vladimir Cosma avec les films de Pierre richard qui ont eu de l'importance pour mes oreilles...car assez simple et mémorisable.
et bien sur le générique des Dossiers de l'écran! un must.
parmis tes compositeurs tu as oublié surement à mon avis Pierre jansen, par contre Alfred Schnittke, Frank Martin, Per Norgard, Poul Ruders, jamais entendu parler. :lol:
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Re: Ennio Morricone: génial stakhanoviste.

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Je ne les ai bien sûr pas tous cités et n'ai pas cité tous ces compositeurs uniquement pour leurs travaux pour l'image . Il y a évidemment Pierre Jansen mais aussi Antoine Duhamel. Et d'autres encore.
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Re: Ennio Morricone: génial stakhanoviste.

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Bon eh bien j'ai écouté ce fameux En mai, fais ce qu'il te plaît, j'aime beaucoup ce que j'entends. C'est du Morricone pur jus, mais ça fonctionne... en tout cas sur moi. Certains passages me bouleversant proprement. Il va tourner quelques temps je pense, d'autant puisque c'était mentionné plus haut par d'autres, je crois que mon humeur générale fait que j'y suis encore plus réceptif. Donc bref, je suis plutôt conquis, vous l'aurez compris. :D J'irai sans doute voir le film sous peu rien que pour ça (même si ça a l'air plutôt bien quoiqu'il en soit).

J'ai tenté de faire écouter à quelques personnes (quand même, grand nom célèbre, c'est pas un petit compositeur obscur que je sors de mon chapeau)... pour m'entendre dire que c'est chiant et répétitif. Je devrais avoir l'habitude depuis le temps, la musique de film, c'est une niche, on le sait, on a tous été confronté au problème de l'incompréhension des autres pour cette passion peu commune. Mais là je m'avoue un tantinet dépité. Certes les goûts et les couleurs, tout ça. Mais quand même... c'est beau. Simplement beau. J'irais presque jusqu'à dire "objectivement beau". Même si tout est subjectif d'accord. Certains adhèreront moins. Mais le thème quoi ! Au moins ça ! Mais non. Faut se faire une raison. Je ne le prend pas personnellement venant des personnes mais parfois on se sent très seul dans ces moments... :( Bon eh bien je vais me relancer l'album et méditer là-dessus. Ou pas. Juste simplement savourer dans mon coin, c'est encore ce qu'il reste de mieux à faire. :?
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Re: Ennio Morricone: génial stakhanoviste.

Message non lu par PJ30 »

Jaweco a écrit :Bon eh bien j'ai écouté ce fameux En mai, fais ce qu'il te plaît, j'aime beaucoup ce que j'entends. C'est du Morricone pur jus, mais ça fonctionne... en tout cas sur moi. Certains passages me bouleversant proprement. Il va tourner quelques temps je pense, d'autant puisque c'était mentionné plus haut par d'autres, je crois que mon humeur générale fait que j'y suis encore plus réceptif. Donc bref, je suis plutôt conquis, vous l'aurez compris. :D J'irai sans doute voir le film sous peu rien que pour ça (même si ça a l'air plutôt bien quoiqu'il en soit).

J'ai tenté de faire écouter à quelques personnes (quand même, grand nom célèbre, c'est pas un petit compositeur obscur que je sors de mon chapeau)... pour m'entendre dire que c'est chiant et répétitif. Je devrais avoir l'habitude depuis le temps, la musique de film, c'est une niche, on le sait, on a tous été confronté au problème de l'incompréhension des autres pour cette passion peu commune. Mais là je m'avoue un tantinet dépité. Certes les goûts et les couleurs, tout ça. Mais quand même... c'est beau. Simplement beau. J'irais presque jusqu'à dire "objectivement beau". Même si tout est subjectif d'accord. Certains adhèreront moins. Mais le thème quoi ! Au moins ça ! Mais non. Faut se faire une raison. Je ne le prend pas personnellement venant des personnes mais parfois on se sent très seul dans ces moments... :( Bon eh bien je vais me relancer l'album et méditer là-dessus. Ou pas. Juste simplement savourer dans mon coin, c'est encore ce qu'il reste de mieux à faire. :?

Perso le morceau En Mai est pour moi un Must! et fait parti désormais de mes préférés du Maestro.
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Re: Ennio Morricone: génial stakhanoviste.

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PJ30 a écrit :oui JANUS exactement ça! le premier morceau est un MUST! la force tranquille,puissance émotionnelle,nostalgie,espoir etc...du grand Ennio que tous fans du MAESTRO aiment logiquement.

Je crois avoir prouvé à moult reprises que Morricone, au sein de mon panthéon personnel, a depuis longtemps pignon sur rue. Ipso facto, il ne me resterait plus qu'à m'incliner front contre terre devant la beauté prétendue irradiante d'En Mai Fais ce qu'il te Plait et à clore un sujet n'appelant nul autre son de cloche. Mais j'ai vu trop de partisanisme béat déversé à flots torrentiels depuis la mort de James Horner pour supporter que le Maestro disparaisse à son tour, étouffé sous des kyrielles de baisers démesurément affectueux. Pour cette fois au moins, le vieux Van Cleef se rangera donc aux côtés du marshal Earp : le dernier-né "morriconien" porte sans conteste l'inimitable marque de son géniteur, qui déplie ici en longues nappes le lyrisme auquel le grand public l'associe spontanément, mais sans trace prégnante du génie mélodique de ses opus les plus émouvants. Du coup, notre compositeur en est réduit à broder avec trois fois rien. L'exercice, par le passé, a pu cingler sa créativité de salutaires coups de fouet, mais pas ici, où je ne récolte au final qu'un honnête score estampillé "ni-franchement-bon-ni-mauvais", comme la carrière du grand homme en comporte, disons-le de charitable façon, un certain nombre.
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Re: Ennio Morricone: génial stakhanoviste.

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Jaweco a écrit :Je ne le prend pas personnellement venant des personnes mais parfois on se sent très seul dans ces moments...
Mais non, Jaweco, tu n'es pas seul! Vous êtes déjà plusieurs à aimer cette musique. Moi, je ne sais pas encore mais j'ai bon espoir d'aimer au moins deux thèmes. Après on verra. J'ai une correspondante, férue de classique et surtout de Mozart, qui a aimé et le film et la musique. Elle qui n'achète habituellement jamais de B.O. si ce n'est lorsqu'elle se constitue de morceaux classiques, l'a déjà commandée. En musique, on n'est jamais seul. J'ai longtemps cru que j'étais seul à aimer, par exemple, les Notations pour orchestre de Pierre Boulez qui, pour le coup, est une oeuvre élitiste - n'ayons pas peur des mots - et je me suis finalement aperçu sur des forums spécialisés en musique classique et dans la vie réelle qu'il y avait des personnes qui aimaient passionnément cette oeuvre, aussi passionnément que moi. Alors, évidemment, dans la vie réelle, lorsque je suis tombé sur quelqu'un qui aimait certaines oeuvres de Nono et Boulez, dont ses "Notations", ce n'était pas à la boulangerie du coin, mais plutôt à Gibert, devant le rayon adéquat. Ceci-dit, j'aurais bien pu être le seul sur terre à aimer ces "Notations" que je n'en aurais rien à cirer, cela ne m'aurait pas empêché d'aimer ni d'en faire l'éloge ici ou ailleurs. Or, je ne suis pas seul. Après, tout dépend des habitudes d'écoute des personnes à qui tu fais écouter une musique de film. J'ai, par exemple, une amie qui écoute autant de la variété française que du jazz, de la pop et du classique, mais à une seule condition: il faut que ce soit chanté, que ce soit Michel Berger, Pink Floyd, Morricone, Schubert, il faut qu'il y ait une voix. Les seuls albums qu'elle possède d'Ennio Morricone sont chantés et son préféré est celui qu'il réalisa avec Dulce Pontes, chanteuse qu'elle connaissait déjà pour ses fados. Donc, lorsqu'elle me demande conseil, inutile que je lui propose Legend de Goldsmith ni Marco Polo de Morricone, c'est perdu d'avance! En revanche, je lui ai récemment conseillé Unfaithful Music d'Elvis Costello qui est entièrement chanté et que je trouve intéressant.Elle a beaucoup apprécié. Pour les Notations de Pierre Boulez, si en dehors de la version pour orchestre il en existe bien une pour piano, je n'en connais encore aucune qui soit chantée. Je vais donc attendre un peu avant de lui faire découvrir. :lol: Bref, si je ne devais me fier qu'aux avis de mon entourage plus ou moins proche; amis, famille, collègues, je risquerais souvent de me sentir seul aussi, or, ils n'ont pas les mêmes attentes musicales que moi; un auditeur occasionnel n'aura de toute façon jamais les mêmes attentes ni les mêmes exigences qu'un mélomane assidu et averti dont la musique est sa principale occupation, un art qu'il décortique depuis des années et des années.

Après, pour ce qui est de la répétition d'un même thème, c'est une caractéristique de la musique de film ou du moins d'une certaine musique de film. Par exemple, je reconnais volontiers que Il Planeta d'Acqua, dont je fais l'éloge plus haut, est un album répétitif, objectivement répétitif. Sur 14 plages, le thème principal intervient huit fois sauf que chacune des déclinaisons apportées a sa particularité propre. Il est clair que quelqu'un qui ne va pas être sensible à ce thème pourtant magnifique ou qui va l'aimer beaucoup moins que moi risquera fort de trouver cet album trop répétitif. Celui qui, comme moi, va raffoler de ce "Acqua Viva", se délectera assez facilement de ses différentes déclinaisons - le bonheur des uns faisant le malheur des autres, ça n'est jamais aussi vrai qu'en musique. Alors, il était évidemment possible d'écourter la durée du cd afin de le rendre moins répétitif. Mais quelles déclinaisons supprimer? Les deux dernières, celles qui se résument à un duo piano/basson et un trio Piano/Flûte/cor? Quelle erreur!! Je les préfère à la version précédente pour flûte et piano. Alors on supprime celle-ci? Il est fort probable que quelqu'un d'autre préfère la flûte au basson. Le plus judicieux fut bien évidemment d'éditer les trois. :D
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Re: Ennio Morricone: génial stakhanoviste.

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Lee Van Cleef a écrit :L'exercice, par le passé, a pu cingler sa créativité de salutaires coups de fouet, mais pas ici, où je ne récolte au final qu'un honnête score estampillé "ni-franchement-bon-ni-mauvais", comme la carrière du grand homme en comporte, disons-le de charitable façon, un certain nombre
Je ne dis pas le contraire, Et tout ne peut être du niveau d'un chef d'oeuvre comme Karol, je pourrais prendre quelques autres exemples aussi, voire plus récents encore, c'est le propre de tout compositeur, et comme l'eut dit Ennio Morricone lui-même, il faut redescendre pour pouvoir remonter vers le sommet, et quoi qu'en disent certains, il l'a atteint, durant les années 2000, au moins sur Karol et sur La Meilleure Offre mais il y en a quelques autres qui, s"ils n'en sont pas, n'en sont pas loin. Après, il n'y a aucune honte à éprouver une forte émotion sur un opus artistiquement plus mineur. D'une part, ce n'est pas parce que j'aime une musique de Morricone ou d'un autre compositeur que j'estime que c'est forcément génial, qu'il s'agit d'un chef d'oeuvre. Je ne crois pas une minute mon cher Lee que tu ne te vautres émotionnellement que sur des chefs d'oeuvre incontournables et indiscutés. Je n'y crois pas du tout. Chez moi, l'objectivité, si toutefois l'objectivité est réellement possible, n'a rien à voir avec le fait d'aimer ou de ne pas aimer; l'objectivité c'est avoir conscience...enfin plus ou moins conscience...de la valeur de ce que l'on aime, ce qui n'est pas du tout pareil. D'autre part, "Ni franchement-bon-ni-mauvais", mon cher Lee, ne veut pas dire grand chose, objectivement parlant, en tout cas pas davantage qu'un dithyrambe excessif. Et tu vois, selon mon expérience personnelle, les partitions d'Ennio Morricone que je considère comme des chefs d'oeuvre, ce qui comprend aussi les chefs d'oeuvre reconnus, sont finalement les B.O. que j'écoute le moins souvent. J'ai souvent plus de plaisir à écouter les "petits Morricone" peut-être parce qu'ils m'apportent également des émotions qui, je peux t'assurer, sont elles aussi purement musicales. J'ai cette même démarche d'ailleurs avec des créateurs comme Lalo Schifrin ou Toru Takemitsu. Un jour, Pierre Boulez confia à un journaliste qu'il préférera toujours une "petite" oeuvre d'un grand compositeur qu'une soit-disant "grande" oeuvre d'un petit compositeur. Je fonctionne un peu comme ça, et pas seulement avec Morricone mais avec tous les compositeurs qui me sont les plus importants, que ce soit dans la musique de film ou dans le classique. Donc, lorsque je lis que Jaweco et Pj30 aiment beaucoup certains morceaux de en Mai Fais ce qu'il te Plaît, cela ne me surprend pas le moins du monde. Tiens, je connais deux personnes, pas du tout amatrices de B.O. ni fans de Morricone, qui ont adoré la musique de ce film, du moins le thème final...Peut-être plus que moi je ne l'aimerai, va savoir! ;) Soit dit en passant, bien que trèèèès fan de Lalo Schifrin, j'ai été super déçu par Man on a Swing! Aucun thème, je dis bien aucun, n'a trouvé grâce à mon oreille. Côté inspiration, le néant absolu. Voilà pour moi un disque qui démarre à partir de la plage 22, à partir de The President's Analyst qui contient tous les éléments qui font de moi un fan assumé de ce compositeur.
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Janus
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Re: Ennio Morricone: génial stakhanoviste.

Message non lu par Janus »

Lee Van Cleef a écrit : Mais j'ai vu trop de partisanisme béat déversé à flots torrentiels depuis la mort de James Horner pour supporter que le Maestro disparaisse à son tour, étouffé sous des kyrielles de baisers démesurément affectueux.
Arrêtons de toujours vouloir donner des leçons aux autres et c'est un peu commode de vouloir suspecter celui qui aime un peu plus que toi tel ou tel opus de partisanisme ou de fanatisme, en fait, de remettre en cause sa sincérité ou son aptitude de discernement parce qu'il s'agit d'un compositeur dont il est un assidu admirateur. Lorsque Mike Brant se jeta par la fenêtre, ma jeune voisine de l'époque a fait exactement la même chose...oh je te rassure, elle en est sortie seine et sauve, seule la voiture à Papa a souffert! :lol: Et je te rassure encore, si Morricone devait commettre un tel geste, je ne crois pas beaucoup qu'un PJ30 commette le même. Il n'y a pas de fanatisme en musique ni un partisanisme qui rendrait sourd et béat... en tout cas pas ici, mais juste des compositeurs dont la personnalité musicale nous fascine plus que d'autres. A partir de là, il est absolument normal de les privilégier par rapport à ces autres. Ce qu'il y a en revanche - et j'en lis beaucoup sur ce forum - c'est de la passion avec ce que cela comporte comme excès. Parce que de l'excès, oui, il y en a, c'est ce qui fait que nous sommes humains et que la musique a ce quelque chose de viscéral qui active le domaine le plus intime et le plus complexe de notre être; L'Emotion. Je te ramène à un propos de Pierre Boulez que je partage à 200%: "En art, vaudra toujours mieux l'excès à la sécheresse.". C'est pareil côté auditeurs: Je préfère mille fois être confronté à un passionné qu'à un blasé ou à un mou car un passionné a toujours quelque chose à transmettre et à me faire partager, peu importe si je vais ou non le suivre dans son enthousiasme. De la passion et de l'excès, qu'il soit hagiographique ou "démolisseur", il y en a partout, sur le fil "Horner", sur le fil "Williams", sur le fil "Goldsmith", sur d'autres forums musicaux, partout, parce que c'est d'abord la passion qui guide nos mots et non un quelconque souci d'objectivité qui, répandu, rendrait ce forum complètement froid. L'objectivité n'appartient jamais à un seul individu mais est presque toujours le regard confronté de plusieurs personnes, de plusieurs sensibilités plus ou moins avisées. Alors qu'En Mai, Fais ce qu'il te Plaît soit surestimé par les uns et sousestimé par les autres, quelle importance. Le partisanisme n'a rien avoir avec ça ou si peu, la subjectivité oui, bien sûr que oui! Et je trouve très beau ce qui a pu se dire sur le fil Horner après sa mort, avec ses emphases et ses excès. ;)

En conclusion, je te confierais que, parfois, toi, Wyatt et quelques autres, vous vantez aussi des B.O. que je ne trouve pas intéressantes ou très anecdotiques, ce n'est pas pour autant que je vais vous suspecter de partisanisme ou d'un manque de clairvoyance.
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PJ30
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Re: Ennio Morricone: génial stakhanoviste.

Message non lu par PJ30 »

Janus a écrit :
Lee Van Cleef a écrit : Mais j'ai vu trop de partisanisme béat déversé à flots torrentiels depuis la mort de James Horner pour supporter que le Maestro disparaisse à son tour, étouffé sous des kyrielles de baisers démesurément affectueux.
Arrêtons de toujours vouloir donner des leçons aux autres et c'est un peu commode de vouloir suspecter celui qui aime un peu plus que toi tel ou tel opus de partisanisme ou de fanatisme, en fait, de remettre en cause sa sincérité ou son aptitude de discernement parce qu'il s'agit d'un compositeur dont il est un assidu admirateur. Lorsque Mike Brant se jeta par la fenêtre, ma jeune voisine de l'époque a fait exactement la même chose...oh je te rassure, elle en est sortie seine et sauve, seule la voiture à Papa a souffert! :lol: Et je te rassure encore, si Morricone devait commettre un tel geste, je ne crois pas beaucoup qu'un PJ30 commette le même. Il n'y a pas de fanatisme en musique ni un partisanisme qui rendrait sourd et béat... en tout cas pas ici, mais juste des compositeurs dont la personnalité musicale nous fascine plus que d'autres. A partir de là, il est absolument normal de les privilégier par rapport à ces autres. Ce qu'il y a en revanche - et j'en lis beaucoup sur ce forum - c'est de la passion avec ce que cela comporte comme excès. Parce que de l'excès, oui, il y en a, c'est ce qui fait que nous sommes humains et que la musique a ce quelque chose de viscéral qui active le domaine le plus intime et le plus complexe de notre être; L'Emotion. Je te ramène à un propos de Pierre Boulez que je partage à 200%: "En art, vaudra toujours mieux l'excès à la sécheresse.". C'est pareil côté auditeurs: Je préfère mille fois être confronté à un passionné qu'à un blasé ou à un mou car un passionné a toujours quelque chose à transmettre et à me faire partager, peu importe si je vais ou non le suivre dans son enthousiasme. De la passion et de l'excès, qu'il soit hagiographique ou "démolisseur", il y en a partout, sur le fil "Horner", sur le fil "Williams", sur le fil "Goldsmith", sur d'autres forums musicaux, partout, parce que c'est d'abord la passion qui guide nos mots et non un quelconque souci d'objectivité qui, répandu, rendrait ce forum complètement froid. L'objectivité n'appartient jamais à un seul individu mais est presque toujours le regard confronté de plusieurs personnes, de plusieurs sensibilités plus ou moins avisées. Alors qu'En Mai, Fais ce qu'il te Plaît soit surestimé par les uns et sousestimé par les autres, quelle importance. Le partisanisme n'a rien avoir avec ça ou si peu, la subjectivité oui, bien sûr que oui! Et je trouve très beau ce qui a pu se dire sur le fil Horner après sa mort, avec ses emphases et ses excès. ;)

En conclusion, je te confierais que, parfois, toi, Wyatt et quelques autres, vous vantez aussi des B.O. que je ne trouve pas intéressantes ou très anecdotiques, ce n'est pas pour autant que je vais vous suspecter de partisanisme ou d'un manque de clairvoyance.
Bien parlé JANUS.
je tiens encore à préciser que j'aime avant tout le premier morceau EN MAI,je ne parle pas de la BO complète. le dernier morceau est bien aussi mais pour moi la perle de l'album est le premier.
il ne me viendrait pas à l'idée de favoriser une BO de Morricone tout simplement parce-que je suis un Die Hard fan du Maestro, il y a bien sur des BO que je n'aime pas beaucoup. quand au légendaire Lee Van Cleef il ne peut pas comprendre et de toute façon il est trop intelligent pour moi.

pour info j'aime aussi MIKE BRANT(j'ai toute les chansons ) et je pense que c'est le plus grand chanteur monde! qui pourrait chanter comme ça aujourd'hui et faire en live des aigus :?:
La musique de film, c'est la poussière dans l'oeil .
Pierre jansen.
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PJ30
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Re: Ennio Morricone: génial stakhanoviste.

Message non lu par PJ30 »

PJ30 a écrit :
Janus a écrit :
Lee Van Cleef a écrit : Mais j'ai vu trop de partisanisme béat déversé à flots torrentiels depuis la mort de James Horner pour supporter que le Maestro disparaisse à son tour, étouffé sous des kyrielles de baisers démesurément affectueux.
Arrêtons de toujours vouloir donner des leçons aux autres et c'est un peu commode de vouloir suspecter celui qui aime un peu plus que toi tel ou tel opus de partisanisme ou de fanatisme, en fait, de remettre en cause sa sincérité ou son aptitude de discernement parce qu'il s'agit d'un compositeur dont il est un assidu admirateur. Lorsque Mike Brant se jeta par la fenêtre, ma jeune voisine de l'époque a fait exactement la même chose...oh je te rassure, elle en est sortie seine et sauve, seule la voiture à Papa a souffert! :lol: Et je te rassure encore, si Morricone devait commettre un tel geste, je ne crois pas beaucoup qu'un PJ30 commette le même. Il n'y a pas de fanatisme en musique ni un partisanisme qui rendrait sourd et béat... en tout cas pas ici, mais juste des compositeurs dont la personnalité musicale nous fascine plus que d'autres. A partir de là, il est absolument normal de les privilégier par rapport à ces autres. Ce qu'il y a en revanche - et j'en lis beaucoup sur ce forum - c'est de la passion avec ce que cela comporte comme excès. Parce que de l'excès, oui, il y en a, c'est ce qui fait que nous sommes humains et que la musique a ce quelque chose de viscéral qui active le domaine le plus intime et le plus complexe de notre être; L'Emotion. Je te ramène à un propos de Pierre Boulez que je partage à 200%: "En art, vaudra toujours mieux l'excès à la sécheresse.". C'est pareil côté auditeurs: Je préfère mille fois être confronté à un passionné qu'à un blasé ou à un mou car un passionné a toujours quelque chose à transmettre et à me faire partager, peu importe si je vais ou non le suivre dans son enthousiasme. De la passion et de l'excès, qu'il soit hagiographique ou "démolisseur", il y en a partout, sur le fil "Horner", sur le fil "Williams", sur le fil "Goldsmith", sur d'autres forums musicaux, partout, parce que c'est d'abord la passion qui guide nos mots et non un quelconque souci d'objectivité qui, répandu, rendrait ce forum complètement froid. L'objectivité n'appartient jamais à un seul individu mais est presque toujours le regard confronté de plusieurs personnes, de plusieurs sensibilités plus ou moins avisées. Alors qu'En Mai, Fais ce qu'il te Plaît soit surestimé par les uns et sousestimé par les autres, quelle importance. Le partisanisme n'a rien avoir avec ça ou si peu, la subjectivité oui, bien sûr que oui! Et je trouve très beau ce qui a pu se dire sur le fil Horner après sa mort, avec ses emphases et ses excès. ;)

En conclusion, je te confierais que, parfois, toi, Wyatt et quelques autres, vous vantez aussi des B.O. que je ne trouve pas intéressantes ou très anecdotiques, ce n'est pas pour autant que je vais vous suspecter de partisanisme ou d'un manque de clairvoyance.
Bien écrit JANUS.
je tiens encore à préciser que j'aime avant tout le premier morceau EN MAI,je ne parle pas de la BO complète. le dernier morceau est bien aussi mais pour moi la perle de l'album est le premier.
il ne me viendrait pas à l'idée de favoriser une BO de Morricone tout simplement parce-que je suis un Die Hard fan du Maestro, il y a bien sur des BO que je n'aime pas beaucoup. quand au légendaire Lee Van Cleef il ne peut pas comprendre et de toute façon il est trop intelligent pour moi je peux pas suivre...

pour info j'aime aussi MIKE BRANT(j'ai toutes les chansons ) et je pense que c'est le plus grand chanteur du monde! qui pourrait chanter comme ça aujourd'hui et faire en live des aigus :?:
étant jeune j'aimais aussi le Duo Jacquie et Michel. :lol:
La musique de film, c'est la poussière dans l'oeil .
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2flicsamiami
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Re: Ennio Morricone: génial stakhanoviste.

Message non lu par 2flicsamiami »

Je suis tout à fait d'accord avec toi Janus. Et puis, ce n'est pas parce que l'on souligne l'exceptionnelle qualité de quelques pistes que l'on trouve alors l'ensemble de l'album génialissime.
Enfin... Chacun est libre d'écrire ce qu'il veut sur ce dernier cru de Morricone. On est pas chez France Télévision ici ;)
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Leary
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Re: Ennio Morricone: génial stakhanoviste.

Message non lu par Leary »

PJ30 a écrit :hé les gars!! si vous voulez acheter le CD Il Planeta D'acqua sachez qu'il est limité à 500ex.
Ah oui ? C'est indiqué nulle part.
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Dadid
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Re: Ennio Morricone: génial stakhanoviste.

Message non lu par Dadid »

Il est rassurant qu'un Morricone fasse ainsi débat ! De mon côté, n'ayant pas vu le film, j’hésite à donner un avis définitif car c'est bien en fonction des besoins du film qu'il a composé. A l’écoute seule, la première plage m'a plu (comme à beaucoup) parce qu’elle prend le temps de se développer. Une grande partie de sa force réside dans une scansion lente, la répétition, mais aussi l'évolution - et sur ce point je conserve de mes écoutes un sentiment de trop peu. J’espérais quelque chose de plus fort vers la fin, l’apparition de cette voix féminine annoncée, ou autre chose... mais là, pour moi, le soufflet retombe un peu vite. ça reste un beau morceau, pourtant, mais pas au niveau du meilleur Morricone. Pareil pour le morceau final, ou la voix reste peu exploitée, du moins elle rend vite la main à l'orchestre. Finalement, le morceau qui m'a le plus ému est "Tout laisser", surtout sa première partie avec ce dialogue instrumental et ces harmonies à la fois douces et grinçantes, qui donnent un sentiment doux-amer et m'ont fait penser à Philippe Sarde. Reste que l'ensemble de cette BO a le mérite d’exhaler - avec une certaine modestie, ce qui n'est peut-être pas plus mal - un sentiment profond d'humanité qu'on ne risque pas de trouver dans le premier blockbuster venu. C'est déjà beaucoup, et si c'est un peu décevant c'est surtout que Morricone a fait mieux dans le genre... Même en tant qu'opus "moyen" du maestro, ça n'en est pas moins une musique plus que compétente, une musique qui peut toucher.
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