Denshaotoko a écrit :Il va falloir que je réécoute ça à la lumière de ton commentaire, alors, cher Janus. Mais le problème avec ce qu'on n'aime pas, c'est qu'on ne peut rien y faire, on ne l'aime pas… Ou, pour ce qui concerne Untouchables, peu. Disons que cette façon d'utiliser les cuivres dans une mélodie ne me plaît pas et ne provoque pas chez moi l'enthousiasme que provoque, disons, les cuivres de Goldsmith ou Williams
Les choses dites de cette façon, je n'ai absolument rien à redire, Den, surtout qu'Ennio Morricone, tout comme pour les cordes, utilise les cuivres de manière très personnelle et je comprends parfaitement que l'on puisse ne pas y être sensible. Par exemple, pour ma part, c'est le contraire de toi. Morricone fait justement partie des rares compositeurs de cinéma, avec Lalo Schifrin, Herrmann, Howard Shore, Carter Burwell, Elliot Goldenthal, Wojciech Kilar, qui arrivent à me fasciner par leur usage personnel et intelligent des cuivres, bien que ceux-ci les utilisent souvent sans pléthore. Sinon, en dehors d'eux, je préfère même (en général) les cuivres chez un Rosenman ou un Jarre alors qu'ils arrivent à m'irriter souvent chez Rozsa, Tiomkin, Steiner et parfois chez Williams qui en abuse (à mon goût) dans un certain nombre de ses scherzi.
Mais ce serait prétentieux et hasardeux de ma part d'affirmer qu'ils sont plus soignés chez les deux premiers et bâclés chez les quatre autres. Quant à Jerry Goldsmith, ce n'est pas lorsqu'il est le plus cuivreux qu'il m'intéresse le plus.
C'est avant tout une affaire de style et un "son de cuivres" peut s'avérer effectivement fascinant pour l'un alors qu'il va paraître laid à un autre. Par exemple, dans
Baaria (Morricone), j'adore le thème "
Ribellione", une version symphonique du thème principal qu'il avait antérieurement composé pour un film des frères Taviani,
Allonsanfan. Cependant, bien que je sois content qu'il en ait réalisé une version plus orchestrale, je trouve justement que les orchestrations y sont un peu bancales, notamment une écriture des cuivres, un jeu des percussions et une interprétation qui ne me semblent pas très abouties ni très équilibrées...au point que je rêve qu'il en refasse une "version concert", lui ou un autre, dans l'espoir d'en avoir une ré-interprétation qui corresponde plus à mes exigences et qui comblera donc cette semi-insatisfaction...j'évoque une semi-insatisfaction dans la mesure où j'adore quand même écouter ce thème qui me passionne depuis
Allonsanfan. Et même si je ne suis pas totalement satisfait de cette version symphonique, elle me procure malgré tout beaucoup de plaisir. Ce que je veux dire prioritairement c'est qu'il faut quand même faire un distingo entre son ressenti personnel (qu'il soit positif ou négatif) et la valeur objective d'une oeuvre musicale.
C'est très loin d'être bâclé, c'est très précis et concis au contraire. Si tu m'avais dit ça de HUNDRA, j'aurais acquiécé sans problème, mais là faut pas pousser quand même. 
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