Desplat chez Karl Zero

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?wr·??
Quiet Man
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Desplat chez Karl Zero

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Vu ce soir sur BFM TV :

http://www.bfmtv.fr/podcast_video_bfmtv.php?id=10

(émission du 13/02)
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Odelay
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Re: Desplat chez KARL ZERO

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Logique car c'est lui qui composait les musiques pour le Zérorama au début des années 90.
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Walden
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Re: Desplat chez KARL ZERO

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?wr·?? a écrit :Vu ce soir sur BFM TV :

http://www.bfmtv.fr/podcast_video_bfmtv.php?id=10

(émission du 13/02)
beaucoup de bonnes choses ont été dites, du moins publiquement cette fois, sur ce que nous connaissons de la lamentable idéologie française et de ses chapelles culturelo-snobinardes : sur le rôle marginal de la musique de film, sur l'anathème des compositeurs demandés à l'étranger (du monde du concert aussi car AD a eu l'excellente idée de citer Dusapin), etc

comme quoi l'amitié de Karl Zéro et d'Alexandre Desplat permet une "petite entorse", ce moment rare sur le paysage audiovisuel français formaté, qui débite allègrement, dès qu'il s'agit de parler de "musique de cinéma" (et tant d'autres sujets), l'accumulation de clichés ou d'erreurs
BRAINSTORM main title (James Horner)
http://www.youtube.com/watch?v=HMj_80T6cyg
Film composer great Elmer Bernstein (Magnificent Seven, To Kill A Mockingbird) once said to me, “The dirty little secret is that we’re not musicians – we’re dramatists.”(Michael E Levine)
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Barry Egan
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Re: Desplat chez KARL ZERO

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Merci de nous avoir fait partager cette interview. Il a composé "Oh mon Bateau", je ne savais pas :mrgreen:
En tout cas c'est vrai qu'il est dommage qu'on ne le voit pas plus surtout en ces moments de distributions de récompenses où il est nommé partout. S'il gagne l'oscar ça ferait 2 lignes au 20h alors que pour Marion Cotillard on en a bouffé pendant 3 mois!!! C'est sa deuxième nominations on devraient montrer plus de fierté.
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Odelay
Hollow Man
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Re: Desplat chez KARL ZERO

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Chose étrange, dans l'interview ils prennent en exemple la musique de la BA du Fincher pour illustrer leurs propos alors qu'il ne s'agit pas de la BO du film (c'est largement plus sobre, heureusement). De là à dire qu'ils ne voient pas les extraits qu'ils diffusent...
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Taboulez
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Re: Desplat chez KARL ZERO

Message non lu par Taboulez »

Walden a écrit :beaucoup de bonnes choses ont été dites, du moins publiquement cette fois, sur ce que nous connaissons de la lamentable idéologie française et de ses chapelles culturelo-snobinardes
A mon avis il n'était pas question que de ça, loin de là même. J'y vois aussi une observation extrêmement clairvoyante sur le public français, dont les béophiles français font partie bien entendu !
Y a eu des myriades de manifestations symptomatiques démontrant à quel point les amateurs français, parfois ne savent pas profiter du talent objectif de leur compositeurs nationaux et préfèrent zieuter vers l'étranger (même chez des gens moins doués quelquefois: comme récemment un Giacchino qui, aussi sympa qu'il soit, a encore des tas et des tas de choses à apprendre avant d'être quelqu'un de solide), alors même que ces compositeurs français reçoivent des pluies de louanges de la part des étrangers. Par exemple fut un temps où certaines BO françaises n'étaient disponibles qu'au Japon (!), ce qui n'est quand même pas très très logique :mrgreen: .
Et aujourd'hui par exemple ça se manifeste par des cas, comme celui d'un Talgorn, que pas mal d'étrangers nous jalousent comme l'un des compositeurs récents les plus aptes à perpétuer la tradition du grand score symphonique riche et flamboyant... Alors qu'en France on a surtout droit à une certaine discrétion, même dans les bilans annuels où on en parle de façon extrêmement confidentielle :mrgreen: (alors même que cette année il a signé 2 partitions assez majeures dans sa carrière).
Et des manifestations de ce type il y en a des tonnes et des tonnes qui parsèment tous les ages de la BO francophone.

Tiens ce sujet me rappelle un peu, dans les années 60, le cas Tati, élevé (à juste titre) au rang de génie culte, par les étrangers, et gentiment ignoré dans son propre pays (autant par les critiques que le public), ce qui lui a valu une fin de carrière particulièrement laborieuse pour financer ses projets.

(tiens, et maintenant que j'y pense, même sur ce forum, si on observe, y a quelques menues manifestations de la chose: il suffit de zieuter les récents "tops selon les décennies", pour constater que nous français, regardons d'abord et surtout ailleurs, alors que je suis presque certain que même dans les tops étrangers on retrouverait plus de compositeurs francophones représentés :D ).
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Wyatt Earp
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Re: Desplat chez KARL ZERO

Message non lu par Wyatt Earp »

Je ne vois pas en quoi, sous prétexte qu'on est français, on est obligés de s'intéresser aux compositeurs français. Car si en effet, il y en a des bons, il faudrait peut-être leur offrir des sujets pour exprimer tout leur talent; Par ailleurs, tradition symphonique ou pas, le récent TIMPLEBACH de Talgorn reste du (très bon) sous-Williams (un peu comme William Ross aux USA). De toute façon, on sait que les compositeurs français ne "décollent" vraiment que lorsqu'ils partent bosser aux USA, cf. récemment Desplat... En France, actuellement, je ne vois guère que Rombi qui se détache, mais voilà, ce qu'on lui propose, c'est Un Homme et son Chien...
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Taboulez
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Re: Desplat chez KARL ZERO

Message non lu par Taboulez »

Ha mais aucune sorte d'obligation n'a court :D .
Il s'agit seulement de recenser quelques observations symptomatiques de-ci de-là ;) .
YuHirà
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Re: Desplat chez KARL ZERO

Message non lu par YuHirà »

Tiens ce sujet me rappelle un peu, dans les années 60, le cas Tati, élevé (à juste titre) au rang de génie culte, par les étrangers, et gentiment ignoré dans son propre pays (autant par les critiques que le public), ce qui lui a valu une fin de carrière particulièrement laborieuse pour financer ses projets.
Tu sais, le contraire est aussi vrai. Certains artistes boudés aux USA sont considérés à leur juste valeur en France. Woody Allen par exemple....
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DarkCat
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Re: Desplat chez KARL ZERO

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Taboulez a écrit :démontrant à quel point les amateurs français, parfois ne savent pas profiter du talent objectif de leur compositeurs nationaux et préfèrent zieuter vers l'étranger (même chez des gens moins doués quelquefois: comme récemment un Giacchino qui, aussi sympa qu'il soit, a encore des tas et des tas de choses à apprendre avant d'être quelqu'un de solide), alors même que ces compositeurs français reçoivent des pluies de louanges de la part des étrangers.
Je comprends ton propos, mais je suis assez d'accord avec Marek. ;)
Et comme déjà dit, je préfère 100 fois mieux un Giacchino "qui a encore des tas et des tas de choses à apprendre avant d'être quelqu'un de solide", plutôt qu'un compo "solide" (français ou autre d'ailleurs) qui va m'ennuyer (ou de moins me laisser froid).
Mais je pense aussi que, pour moi du moins, cela vient des genres illustrés. En effet, comme tout le monde le sait (ou devrait le savoir :D ), j'aime ce qui dépote un minimum, et c'est tout de même en comédie, action, fantasy, SF, etc..., que j'ai le plus de chance de trouver mon bonheur (plus que dans le drame existentiel et le polar glauque en tout cas :mrgreen: ). Hélas, la France ne produit pas/peu les genres pouvant donner lieu aux musiques qui me plaisent, ou alors d'une manière qui ne va pas vraiment me convenir musicalement.
Alors je ne vais changer mes goûts, afin d'écouter "patriote". :lol:
Voici, dans mes CD, quelques exemples de ce qui me plait chez nos récents compositeurs français, œuvrant sur des films français:
- Alexandre Azaria (Astérix et les Vikings, L'Auberge Rouge, Les Dalton, Fanfan La Tulipe)
- Serge Besset (La Prophétie des grenouilles)
- Yvan Cassar (Massaï : Les guerriers de la pluie, L'Odyssée de l'Espèce)
- Bruno Coulais (Brice de Nice, L'enfant qui voulait être un ours, Microcosmos...)
- Jacques Davidovici (Iznogoud)
- Nicolas Errera (L'Américain)
- Erwann Kermorvant (Mais qui a tué Pamela Rose ?)
- Carolin Petit (Le Clan Pasquier, Louis la Brocante, Les Thibault)
- Jean-Claude Petit (Beaumarchais l'insolent, Cyrano de Bergerac, Jean de Florette)
- Laurent Petitgirard (Maigret)
- Jean-Marie Sénia (Les Contes de l'Horloge Magique, Leclerc, un rêve d'Indochine)
- Frédéric Talgorn (Astérix aux Jeux Olympiques, RRRrrrr !!!)

Après il y a aussi le problème de l'édition musicale. Certains scores français me bottent bien, mais soit il n'existe aucun CD, soit on a le droit à des chansons. :x
Donc, voilà où j'en suis face aux compositeurs français. :D
Gordon Pym
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Re: Desplat chez KARL ZERO

Message non lu par Gordon Pym »

André Marek a écrit :Je ne vois pas en quoi, sous prétexte qu'on est français, on est obligés de s'intéresser aux compositeurs français. Car si en effet, il y en a des bons, il faudrait peut-être leur offrir des sujets pour exprimer tout leur talent; Par ailleurs, tradition symphonique ou pas, le récent TIMPLEBACH de Talgorn reste du (très bon) sous-Williams (un peu comme William Ross aux USA). De toute façon, on sait que les compositeurs français ne "décollent" vraiment que lorsqu'ils partent bosser aux USA, cf. récemment Desplat... En France, actuellement, je ne vois guère que Rombi qui se détache, mais voilà, ce qu'on lui propose, c'est Un Homme et son Chien...
Effectivement. Lorsqu'il y a maintenant en France un budget musique très important c'est généralement pour avoir des partitions "à la manière de..." Des gens comme Talgorn ou Azaria sont un peu devenus les spécialistes du genre en ce moment. Pendant ce temps, des types très talentueux comme Olivier Lliboutry, Pierre Adenot, Krishna Lévy et Nicolas Errera galèrent pour se faire reconnaître, à des degrés divers.

Maintenant - tout dépend de ce que l'on attend comme écoute - mais ça commence à me gonfler ces musiques françaises à gros budget et idées riquiqui: sans âme, qui plus est encouragées souvent par des réalisateurs et des producteurs qui préfèrent demander de s"inspirer" de ce qu'il y a de plus récent sans laisser aller l'imagination de leurs compositeurs. Déjà qu'aux USA c'est pas le top de l'inspiration en ce moment, si en plus en Europe on copie servilement, on est pas sortis de l'auberge. :D

Je ne pense pas non plus que les Français aient forcément besoin d'aller aux USA pour décoller: Philippe Sarde a écrit ses meilleures partitions dans les années 70 loin de l'interventionnisme des studios. J'attends aujourd'hui qu'un Hollywoodien me ponde quelques chose qui s'approche un tant soit peu du thème de Deux hommes dans la Ville, Le Train, Les choses de la vie, Le Choix des armes, Un Taxi Mauve, etc... Georges Delerue pareil. Le générique de La Peau Douce, c'est sublime, mais ce n'est pas du tout une question de budget musique éléphantesque. J'adore ce compositeur, mais après son installation à Los Angeles, sa musique s'est - je trouve - un peu appauvrie parfois. Et je préfère écouter 1 Chance sur 2 et Nid de Guêpes de Desplat plutôt que Firewall ou Syriana. Et je ne pense pas qu'il pourrait écrire aujourd'hui à Hollywood une partition comme De battre mon coeur s'est arrêté, Marie-Louise ou la Permission ou Les Milles, deux des musiques de lui que je préfère. Et la musique de Philippe Rombi pour Swimming Pool est très largement supérieure à la moyenne des thrillers américains actuels.

Et pour les scores de comédies américaines actuelles, un type comme le Cosma de la grande époque (73/92) les pulvérise tous niveau inspiration, invention mélodique et concept musical, loin du mickey-mousing laborieux. Je dis ça sans blaguer.

Tout ça pour dire que ça sert pas à grand chose de demander à Frederic Talgorn de faire du sous-Williams, ou Azaria du sous-un peu tout et n'importe quoi. Autant laisser le compositeur développer son propre style. Tout le monde devrait avoir à y gagner.
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Taboulez
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Re: Desplat chez KARL ZERO

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+1 pour Lliboutry et Lévy qui, en effet, sont des bons (Marie de Nazareth est super ! Même si c'est pas non plus Lawrence of Arabia). Adenot, pour l'instant je ne connais que le sympathique Paris je t'Aime et ça m'a semblé du sous-La Valise (de Sarde).

Par contre accoler Talgorn et Azaria, franchement ça n'a pas grand sens (même en spécifiant bien clairement le critère par lequel on les réunit). L'un sait faire montre d'une technicité et d'une aisance que ne possèdent pas Lliboutry et Lévy réunis (et pourtant je viens de le dire: je les aime beaucoup tous les deux), tandis que l'autre c'est quand même un peu un tâcheron pas loin de médiaventure :mrgreen: .

D'autant qu'à Talgorn, depuis son retour en France (et même avant en fait: Le Brasier, The Temp, c'est excellent !) on ne lui a pas toujours demandé d'écrire (avec talent et pertinence) dans la lignée d'une certaine tradition*, loin de là même... Même si, perso les scores concernés ne m'intéressent pas du tout: Molière est une musique aux accents classico-baroques (et moi et les langages pré-1850, ça n'a jamais collé :D ) et Anthony Zimmer est une musique écrite dans l'urgence en 1 semaine (et ça se sent).
Avec Président par contre, je trouve qu'il bat Desplat sur son propre terrain (celui d'un minimalisme un peu plus prononcé).

*En parlant de ça, je suis pas persuadé que, dans les années 70, on ait pas taxé les symphonistes, dans le pur héritage du goldenage hollywoodien, de faire du sous-Korngold, du sous-Waxman, du sous-North ou du sous-Rozsa... Maintenant on voit ça avec du recul, mais à l'époque il y a avait surement des grognons pour tenir ce discours :wink: .
En fait ce qui manque le plus à Talgorn, c'est surtout le petit grain de folie et d'indépendance (mais qui le possède, chez les compositeurs de BO récents, le petit grain de folie ? Tiens, peut-être bien Piersanti ma foi !), parce que le matériau musical et le potentiel sont là (en tous cas à un degré supérieur à beaucoup d'autres). En fait, dans la conjoncture actuelle je trouve qu'il est parfois un peu mal avisé de faire son difficile :D .

Quand à Sarde, associer sa grande période aux années 70 c'est pas tout à fait exact non plus :wink: (et ça me fait toujours tiquer de le lire :D ). En réalité il faudrait plutôt préciser la décennie fin 70/1ère moitié 80, avec sans doute la plus grande année de toute sa carrière en 81 (La Guerre du Feu ! Le Choix des Armes ! Coup de Torchon ! Ghost Story ! ).
En fait pour lui c'est un peu comme chez Williams: le début des années 70 marque une période où il se cherche en partant un peu dans toutes les directions, et la seconde moitié de la décennie commence à voir le compositeur rentrer en pleine possession de ses moyens, prêt à faire feu de tout bois pour nous délivrer chefs d'oeuvres et grandes partitions fignolées les unes après les autres pendant plus de 10 ans !
Gordon Pym
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Re: Desplat chez KARL ZERO

Message non lu par Gordon Pym »

Taboulez a écrit :
Quand à Sarde, associer sa grande période aux années 70 c'est pas tout à fait exact non plus :wink: (et ça me fait toujours tiquer de le lire :D ). En réalité il faudrait plutôt préciser la décennie fin 70/1ère moitié 80, avec sans doute la plus grande année de toute sa carrière en 81 (La Guerre du Feu ! Le Choix des Armes ! Coup de Torchon ! Ghost Story ! ).
En fait pour lui c'est un peu comme chez Williams: le début des années 70 marque une période où il se cherche en partant un peu dans toutes les directions, et la seconde moitié de la décennie commence à voir le compositeur rentrer en pleine possession de ses moyens, prêt à faire feu de tout bois pour nous délivrer chefs d'oeuvres et grandes partitions fignolées les unes après les autres pendant plus de 10 ans !
Non, je maintiens ce que je dis: Sarde a été formidable et bouillonnant d'idées dès ses tous débuts: Les Choses de la Vie, Liza, Le Chat, Le Train, Deux Hommes dans la Ville, Les Seins de Glace, Barocco, La Grande Bouffe, Max et les Ferrailleurs, Le Juge Fayard, 7 morts sur ordonnance, Le Juge et l'Assassin, Le Locataire, Des Enfants Gâtés, La Vie devant soi... :) Le bonhomme aura vraiment illuminé la musique de films française de toutes les années 7O. Je me souviens d'avoir interviewé un compositeur français assez jeune qui faisait la fine bouche devant les musiques de l'ami Sarde, alors que lui-même, au vu de sa propre production (5? 10 films?) aurait sans doute mieux fait de se la jouer modeste, AMHA.

D'accord avec toi, et complètement, pour l'année 81! Sauf que la musique de Ghost Story (très belle ceci dit) recyle un peu trop Le Chat et L'Adolescente pour se hisser au même niveau que La Guerre du Feu ou Le Choix des Armes et Coup de Torchon, qui développe aussi, soit dit en passant, une cellule du générique d'Un sac de billes (!) D'ailleurs, passé 81, j'aime un peu moins sa production (à part le sublime Fort Saganne) en raison des décès de Hubert Rostaing et Peter Knight. J'aime moins la patte qu'a amené Hubert Bougis à ses orchestrations, même si La Fille de d'Artagnan ou Les Voleurs restent deux merveilles.

Enfin, c'est peu dire que Sarde doit se sentir totalement alien dans le cinéma français actuel. :mrgreen:
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Wyatt Earp
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Re: Desplat chez KARL ZERO

Message non lu par Wyatt Earp »

Je suis d'accord avec toi pour Sarde, d'ailleurs, certaines choses qu'il a pu faire "récemment" en France (La Fille de d'Artagnan, Le Bossu...) sont bien meilleures que toute sa carrière US ! Mais il était surtout actif "avant", à une époque où la béo française était vraiment intéressante, non seulement grâce à lui mais aussi à Delerue.
Pour Desplat, autant je déteste Firewall, autant je n'aime pas non plus Nid de guêpes: je l'apprécie par contre beaucoup dans un registre plus subtil, que ce soit en France ou aux USA : un peu moins de minimalisme et un peu plus de lyrisme et il deviendra le nouveau John Barry. Mais si les compositeurs français sont parfois doués, j'ai souvent l'impression que lorsqu'ils bossent en France ils freinent l'apport mélodique, qui reste une des grandes forces de la béo US. Il n'y a qu'à voir à quel point, pour Talgorn, un Heavy Metal 2000 ou un Delta Force 2 est plus généreux qu'un Timplebach en terme d'accroche thématique et d'écriture décomplexée. Tout ça, sûrement, par la faute des producteurs qui refusent de sonner "trop hollywoodien"... C'est un peu comme si à une époque, lorsqu'il était en Hollande, Verhoeven s'était mis en tête de ne pas se la jouer "trop Truffaut"...
Sinon j'ai trouvé l'allusion dans "on n'est pas sortis de l'auberge" particulièrement bien choisie ;) !
Gordon Pym
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Re: Desplat chez KARL ZERO

Message non lu par Gordon Pym »

Au moment où je tape cette réponse, j'écoute la B.O. de Cliff Martinez pour Espions(s) dans l'émission Le chant des toiles: je peux te le confirmer: on est pas sortis de l'auberge. C'est vraiment tout ce qui m'ennuie en matière de musique de film contemporaine. Aller chercher un Américain pour faire ça... :o
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Taboulez
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Re: Desplat chez KARL ZERO

Message non lu par Taboulez »

Gordon Pym a écrit :D'ailleurs, passé 81, j'aime un peu moins sa production (à part le sublime Fort Saganne) en raison des décès de Hubert Rostaing et Peter Knight. J'aime moins la patte qu'a amené Hubert Bougis à ses orchestrations

Ha, bah tu vois , pour ma part, je trouve que Sarde, en passant d'une oeuvre à l'autre, avait su conserver une couleur d'orchestrations forte et assez typique (notamment sur les cordes et les bois, si caractéristiques de ses travaux), le tout malgré les changements de collaborateurs... Ce qui prouve bien à quel point il possède ses propres exigences dans les directives instrumentales, précises et personnelles... et le dédouane, par ailleurs, des reproches formulés par les mauvaises langues de l'époque qui le soupçonnaient de ne pas être derrière sa musique :lol: (ce qui d'ailleurs devient absurde si l'on rentre dans l'analyse du langage et de l'écriture pure et dure, domaines dans lesquels Philou possède une personnalité impossible à confondre avec un autre) .
Franchement on m'aurait dit que L'Ours, The Manhattan Project ou Music Box datent de la période Knight ou Rostaing (celui de Mort d'un Pourri) qu'à bien des égards, ça m'aurait pas fait tiquer plus que ça.
YuHirà
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Re: Desplat chez KARL ZERO

Message non lu par YuHirà »

Au moment où je tape cette réponse, j'écoute la B.O. de Cliff Martinez pour Espions(s) dans l'émission Le chant des toiles: je peux te le confirmer: on est pas sortis de l'auberge. C'est vraiment tout ce qui m'ennuie en matière de musique de film contemporaine. Aller chercher un Américain pour faire ça... :o
Et tu ne crois pas qu'il faudrait que tu vois le film avant de juger cette BO? :shock:
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Forrester
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Re: Desplat chez KARL ZERO

Message non lu par Forrester »

YuHirà a écrit : Et tu ne crois pas qu'il faudrait que tu vois le film avant de juger cette BO? :shock:
L'inverse est-il vrai?
Doit-on avoir vu le film pour en aimer sa BO? :shock:
Gordon Pym
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Re: Desplat chez KARL ZERO

Message non lu par Gordon Pym »

YuHirà a écrit :
Au moment où je tape cette réponse, j'écoute la B.O. de Cliff Martinez pour Espions(s) dans l'émission Le chant des toiles: je peux te le confirmer: on est pas sortis de l'auberge. C'est vraiment tout ce qui m'ennuie en matière de musique de film contemporaine. Aller chercher un Américain pour faire ça... :o
Et tu ne crois pas qu'il faudrait que tu vois le film avant de juger cette BO? :shock:
Une grande musique de film doit pouvoir s'écouter sans les images, comme n'importe quelle autre musique. :) Sinon, c'est juste du sound design, AMHA.
Gordon Pym
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Re: Desplat chez KARL ZERO

Message non lu par Gordon Pym »

Taboulez a écrit :
Gordon Pym a écrit :D'ailleurs, passé 81, j'aime un peu moins sa production (à part le sublime Fort Saganne) en raison des décès de Hubert Rostaing et Peter Knight. J'aime moins la patte qu'a amené Hubert Bougis à ses orchestrations

Ha, bah tu vois , pour ma part, je trouve que Sarde, en passant d'une oeuvre à l'autre, avait su conserver une couleur d'orchestrations forte et assez typique (notamment sur les cordes et les bois, si caractéristiques de ses travaux), le tout malgré les changements de collaborateurs... Ce qui prouve bien à quel point il possède ses propres exigences dans les directives instrumentales, précises et personnelles... et le dédouane, par ailleurs, des reproches formulés par les mauvaises langues de l'époque qui le soupçonnaient de ne pas être derrière sa musique :lol: (ce qui d'ailleurs devient absurde si l'on rentre dans l'analyse du langage et de l'écriture pure et dure, domaines dans lesquels Philou possède une personnalité impossible à confondre avec un autre) .
Franchement on m'aurait dit que L'Ours, The Manhattan Project ou Music Box datent de la période Knight ou Rostaing (celui de Mort d'un Pourri) qu'à bien des égards, ça m'aurait pas fait tiquer plus que ça.
Alors disons que j'aime moins la suite de sa carrière après Fort Saganne. Ceci dit, même si Sarde a été derrière ses orchestrateurs, le style de Peter Knight était très reconnaissable, notamment sa façon d'orchestrer pour les cordes. The Dark Crystal lui doit beaucoup: jamais Trevor Jones n'a réécrit depuis une partition aussi finement arrangée et orchestrée: le love theme ressemble pas mal à celui de La Guerre du Feu.
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Odelay
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Re: Desplat chez KARL ZERO

Message non lu par Odelay »

Dans le cinéma français, les années 60 ont été dominées par Magne, les années 70-85 par Sarde-Delerue-Cosma.

Magne était tellement dans la mode de l'époque qu'une fois que celle-ci est passée presque plus personne n'a voulu de lui à part J. Yanne.
Sarde et Cosma, chacun dans leur registre de film, ont illuminé le cinéma français de cette glorieuse période de 15 ans, mais ont été les victimes du désintéret progressif des cinéastes pour la musique orchestrale. Les Besson et Cie n'ont pas engagé ces musiciens qui représentaient un cinéma dont ils voulaient se détacher. Soit ils ont apporté leur propres compositeurs (comme Serra), soit ils ont pris une orientation plus "moderne" via des musiciens de la scène variété-pop française ou par des compiles. Sarde et Cosma ont été moins demandés ou n'ont plus eu à disposition les moyens d'antant à qq exceptions près. Le seul qui a flairé toute la dérive et qui a compris que pour continuer à travailler correctement et dignement c'était l'exil hollywoodien, c'est Delerue. S'il était resté en France, sa fin de carrière n'aurait sans doute pas été aussi brillante que ce qu'elle a été par la suite aux USA. D'ailleurs, les rares compositeurs français de talent qui ont réellement émergé durant les 80s comme Gabriel Yared, n'ont dû leur longévité qu'à l'acceptation d'aller travailler outre -Atlantique. Je suis pratiquement sûr que Yared n'aurait pas eu une carrière aussi importante s'il était resté en France. Car il faut se rappeler que même si les films Hollywoodiens étaient également pris de folie compilatoire depuis les premiers films Simpson-Bruckheimer, il y avait toujours de la place pour un véritable compositeur (même si son travail n'était pas franchement mis en avant ou s'il ne restait rien sur la BO disque du film): Zimmer sur "Days of thunder" ou "Thelma et Louise", Delerue sur "Jumeaux" ou "Platoon", Bernstein sur "SOS fantômes", Newman sur "recherche Susan" ou "Jumping Jack Flash"... tous des films très "compilation". En France, une fois qu'on avait dépensé pour des droits ou choisi une orientation musicale plsu "moderne", on n'allait certainement pas chercher un compositeur de renom pour faire de la musique additive.

Pour ce qui est de Desplat, il a vaguement commencé à travailler en France à la fin des 80s ,début 90s et il a eu la chance de tomber sur des metteurs en scène qui ont remis en avant la musique de film, comme Audiard, Vernoux ou Siri. Mais apparemment ce n'était qu'illusion. Il a compris comme Delerue à son époque, que c'étaient les USA qui allaient lui offrir une véritable carrière et une survie professionnelle, car à qq exception près, le cinéma Français ne veut plus investir dans la musique non existante, et quand certains choisissent de le faire néanmoins, ça reste plus ou moins la dernière roue du carosse.

On verra comment évoluera la carrière de Rombi après les "Ch'tis", mais quand on constaste qu'après les qq succès auxquels il a été liés, il n'a pas énormément travaillé (pas énormement à côté du Sarde des grandes années qui avait au moins 2 films qui sortaient par mois, ou du Desplat US-France d'aujourd'hui), on se demande si lui aussi ne va pas choisir l'exil s'il en a l'opportunité.
Gordon Pym
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Re: Desplat chez KARL ZERO

Message non lu par Gordon Pym »

Odelay a écrit :Dans le cinéma français, les années 60 ont été dominées par Magne, les années 70-85 par Sarde-Delerue-Cosma.

Les Besson et Cie n'ont pas engagé ces musiciens qui représentaient un cinéma dont ils voulaient se détacher. Soit ils ont apporté leur propres compositeurs (comme Serra), soit ils ont pris une orientation plus "moderne" via des musiciens de la scène variété-pop française ou par des compiles. Sarde et Cosma ont été moins demandés ou n'ont plus eu à disposition les moyens d'antant à qq exceptions près.


En même temps, je vois mal Besson aller demander une musique à Sarde, encore moins à Cosma. Tout ce qui ne fait pas partie de son cercle immédiat ne l'intéresse pas. J'aimerais bien connaître ses goûts musicaux d'ailleurs, histoire de rire un peu. :D

En ce qui concerne la musique de film en France, j'ai aussi l'impression que les compositeurs sont moins ouvertement carriéristes et fonctionnent sur la collaboration soutenue: Sarde avec Ferreri, Granier-Deferre, Sautet, Lautner, Seria, Heynneman... Cosma avec Pinoteau, Yves Robert, Veber, Oury, etc... Quand ces réalisateurs ont soit arrêté de faire du cinéma ou sont décédés, Sarde et Cosma se sont retrouvés avec des collaborateurs en moins. Si on ajoute à ça, comme tu le dis, le fait que l'infrastructure économique n'aide pas vraiment la musique dans le cinéma hexagonal, on a vite compris que l'ont ait jamais retrouvé la vigueur de la scène musicale des années 70. Et puis j'ai l'impression en France que ça fait classe de faire sa B.O. soi-même avec sa propre collection de disques: "voyez comme je suis cultivé, moi, môssieu..." Bien sûr il y a des exceptions, quand Nicloux va chercher Eric Demarsan, Sylvie Veyrhede avec Sarde, ou Leconte avec Antoine Duhamel pour Ridicule. Mais souvent, faut quand même pas trop sortir de ce qui fait tout de suite ou de ce qui est mode: chansons, stars de la pop improvisées compositeur de musique de film, etc...

Quand on voit l'inventivité de Cosma sur les comédies des années 70 et ce qui se fait aujourd'hui dans le même genre de films, il faut vraiment être sourd pour ne pas reconnaître qu'il y a vachement moins d'originalité quand même.
YuHirà
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Re: Desplat chez KARL ZERO

Message non lu par YuHirà »

Une grande musique de film doit pouvoir s'écouter sans les images, comme n'importe quelle autre musique. :) Sinon, c'est juste du sound design, AMHA.
Tu as le droit de ne pas aimer cette musique, bien sûr! ;) Mais ton post initial critique le fait qu'on soit allé chercher un américain pour faire ça. Si Nicolas Saada est allé chercher Cliff Martinez c'est pour son film et pour le rapport que ce compositeur a avec les images (et pour sa personnalité hors du commun également, ce qu'on ne peut nier tant il est à la "marge" de la musique de film américaine)... Ce choix lui appartient, et si tu avais vu le film - ce qui me semble un préalable avant de critiquer implicitement la décision de ce grand béophile qu'est Nicolas Saada tu n'aurais certainement pas la même opinion.

Je ne comprends pas qu'on puisse critiquer systématiquement une musique de film parce qu'elle s'apparente à du sound-design. Si le film le demande, que cela apporte quelque chose au film, la musique remplit son office et tant pis pour l'écoute isolée. Tous les films ne nécessitent pas une approche thématique et orchestralement travaillée... En l'occurrence dans le film de Saada, l'approche est totalement justifiée...
YuHirà
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Re: Desplat chez KARL ZERO

Message non lu par YuHirà »

En France, une fois qu'on avait dépensé pour des droits ou choisi une orientation musicale plsu "moderne", on n'allait certainement pas chercher un compositeur de renom pour faire de la musique additive.
ca change...
à qq exception près, le cinéma Français ne veut plus investir dans la musique non existante, et quand certains choisissent de le faire néanmoins, ça reste plus ou moins la dernière roue du carosse.
La première partie de la phrase ne me semble pas vraie. A mon échelle, je vois le phénomène inverse (notamment parce qu'il y a une vraie pédagogie qui s'est opérée. les écoles de cinéma exigent désormais des musiques originales). Mais c'est au prix d'une autre réalité, qui est celle que tu décris dans la seconde partie de la phrase: les budgets de production ont fondu comme neige au soleil et on demande aujourd'hui aux compositeurs de tout faire eux même, de la compo au mixage, sans aucun musicien, et en un temps record.
On verra comment évoluera la carrière de Rombi après les "Ch'tis", mais quand on constaste qu'après les qq succès auxquels il a été liés, il n'a pas énormément travaillé (pas énormement à côté du Sarde des grandes années qui avait au moins 2 films qui sortaient par mois, ou du Desplat US-France d'aujourd'hui), on se demande si lui aussi ne va pas choisir l'exil s'il en a l'opportunité.
je ne fais pas la même analyse. Si Rombi ne travaille pas beaucoup après les Ch'tis c'est sans doute aussi parce qu'il ne veut pas se faire coller une étiquette et qu'il peut se permettre de devenir exigeant... Et qu'il est certainement devenu plus cher, tout simplement :mrgreen:
Gordon Pym
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Re: Desplat chez KARL ZERO

Message non lu par Gordon Pym »

Tu as le droit de ne pas aimer cette musique, bien sûr! ;)
Merci ! ;) J'avoue qu'un moment j'ai eu l'impression de commettre un crime de lèse majesté.
Si tu avais vu le film - ce qui me semble un préalable avant de critiquer implicitement la décision de ce grand béophile qu'est Nicolas Saada tu n'aurais certainement pas la même opinion.
Oui, mais un grand béophile (cette expression rime un peu avec hémophile, je trouve) qui dit à l'antenne que Bruno Nicolai a été l'orchestrateur d'Ennio Morricone, ça le fait moyen.
Je ne comprends pas qu'on puisse critiquer systématiquement une musique de film parce qu'elle s'apparente à du sound-design. Si le film le demande, que cela apporte quelque chose au film, la musique remplit son office et tant pis pour l'écoute isolée. Tous les films ne nécessitent pas une approche thématique et orchestralement travaillée... En l'occurrence dans le film de Saada, l'approche est totalement justifiée...
Bien sûr que c'est pas forcément obligé d'être orchestral, là n'est pas le problème, et ce n'est pas ce que je reprochais. Nous sommes nombreux à avoir fait le deuil d'une certaine forme d'écriture qui n'est plus pour l'instant à l'ordre du jour dans les mentalités. J'attendais peut-être davantage de la part d'un réalisateur qui est considéré comme un très grand béophile comme tu précises. Je trouve simplement que les textures de cette musique ne sont pas très intéressantes, c'est tout. L'orchestre est aussi capable de tellement de sonorités supérieures aux simples samples et approche "minimalo-électronique."
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