Miklos Rozsa - Le Roi des Rois.

Message non lu par **Emissary** » mer. 24 sept. 2008 09:28

Je crois surtout que tu aurais intérêt à remplacer "pédo" par "podo", si tu ne veux pas te retrouver dans le fichier Edvige.

Message non lu par **BigJ.** » mer. 24 sept. 2008 09:34

C'est podo...?

eeeck, je modifie de suite!

Edwige, je m'en fous, je suis pas français.

Message non lu par **Starfe** » sam. 4 oct. 2008 20:05

dites voir, les éditions d'El Cid où il y a 11 titres (en cd, édité par Chapter 3 et EMI), c'était aussi un ré-enregistrement ou le score original ?

Ca correspond au réenregistrement fait après coup par Rozsa, ce ne sont pas les bandes originales du film, si c'est la question...

Message non lu par **Starfe** » dim. 5 oct. 2008 11:45

c'était bien la question. merci pour la réponse.

Message non lu par **Emissary** » dim. 5 oct. 2008 11:51

Pour autant que je sache, les bandes originales des productions Bronston sont soit introuvables, soit perdues au coeur de l'imbroglio des droits.

Message non lu par **Hellboy** » dim. 5 oct. 2008 11:51

Mais, est-il utile de le préciser, ce réenregistrement par Rozsa est exceptionnel, et mérite tout autant de faire partie de la discothèque d'un béophile averti que le nouvel enregistrement intégral de Tadlow Records.

Message non lu par **Emissary** » sam. 1 nov. 2008 15:56

Pour en revenir à l'éditeur, il a annoncé sur le forum de la Miklos Rozsa Society que leur prochain enregistrement sera dédié à la partition d'Ernest Gold pour Exodus.

Message non lu par **Wyatt Earp** » sam. 1 nov. 2008 17:03

... Nettement inférieur à EL CID, à part le thème principal.
Pour ce qui est du CID, donc, j'aime bien le film mais ça n'a jamais été un de mes favoris dans le genre épique (comme pour SPARTACUS, je trouve que la love story plombe la narration, en partie parce que les actrices ne sont pas à la hauteur de leurs partenaires masculins). Et du coup, le score de Rozsa (qui est un des rares compositeurs Golden Age dont j'ai pas mal de CD) ne m'a jamais emballé plus que ça (pareil pour SODOM et KING OF KINGS), je préfère cent fois BEN-HUR, QUO VADIS, IVANHOE, KNIGHTS OF THE ROUND TABLE, JULIUS CAESAR, etc.
Eh bien ce coffret a été pour moi une redécouverte, même si je n'accroche toujours pas vraiment au film, que j'ai revu sur le beau DVD Miriam Collection ces jours-ci. L'interprétation est splendide, et c'est pour ça que je regrette un peu que Tadlow enchaîne avec EXODUS (sans moi !) et LAWRENCE D'ARABIE (pas besoin d'une intégrale).

Message non lu par **BigJ.** » sam. 1 nov. 2008 19:45

J'ai résisté longtemps aux charmes de SODOM

, et j'y ai quand même découvert une série de morceaux sublimes: sans garanties "Pastorale di Fiume", "Intermezzo" (sûre!) e "Danza delle Gemelle", je crois.
Par contre, le score à une structure très lourde, guère excitante.

BEN-HUR, je ne comprends toujours pas le tralala qu'on fait autour, ni IVANHOE ou KNIGHT OF... ils m'ennuient (à des degrés divers). DIANE aussi.

Et pourtant, j'adore Rozsa!

Mais d'avantage dans PRIVATE LIFE..., TIME AFTER TIME, DEAD MEN..., SPELLBOUND (et son Concerto version longue), THIEF OF BAGDAD, JUNGLE BOOK, LOST WEEK-END, etc...

Message non lu par **BigJ.** » dim. 1 févr. 2009 16:15

J'ai réécouté l'édition standard de TIME AFTER TIME, et voici quelques éléments marquants de ce score:

° Celui que j'ai toujours adoré: Rozsa ouvre sur une vielle Fanfare de Warner par Steiner et utilise la dernière note de celle-ci pour entamer le générique, sans coupure, et sur le même mode. De fait, se procédé donne clairement l'impression que le Main Title (ou Prelude) est le prolongement mélodique de la Fanfare, ce qui n'est pas vraiment le cas.

Ce Prelude, au niveau mélodique, est très limité, et les premiers morceaux continuent à déveloper des variations de celui-ci.

Rozsa introduit ensuite différents motifs et thèmes servant à illustrer des moments spécifiques du film (voyage dans le Temps, poursuite, etc...), brisant même l'harmonie orchestrale du score par une valse très apaisante (aucun souvenir où elle se situe dans le film).

Il faut attendre le 10ème morceau sur 17 (15ème sur 27 chez FSM), "The Redwoods", pour qu'il introduise la première mélodie marquante qui non seulement devient un leitmotiv récurrent sur la 2ème partie (en parallèle du motif du Prelude) mais lui sert à clore sa partition sur un mode triomphal.

Du coup, un score qui peut sembler assez abstrait se révèle avoir une structure très pensée, cohérente.

Message non lu par **Dadid** » dim. 1 févr. 2009 22:52

La valse est intradiégétique, elle intervient dans une scène romantique située dans le restaurant panoramique de San Francisco - je connais le film par coeur, j'adore son classissime un peu rétro mêlé à des éléments de thriller très 70s.

Un élément musical que m'avait marqué à la première vision du film (à l'époque je connaissais mal Rozsa) est l'aspect "poursuite" avec ses ruptures de rythme, utilisé lors de deux scènes du film (à pieds puis en voiture). Son orchestration massive (typique du compositeur) fait vraiment mouche jusque dans sa disproportion "old style", un peu comme les musiques des thrillers DePalmiens de l'époque.

Bien sûr il y a aussi l'utilisation presque bruitiste de la montre (qui peut faire penser à "Et pour quelques dollars de plus"), la séquence de voyage dans le temps, le superbe thème romantique ("Redwoods" !), la valse très légère et un peu à part également citée par BigJ... ça fait beaucoup de chose à aimer !

Sans compter ce final d'un lyrisme glorieux typiquement Rozsacien à propos duquel Bertrand Borie écrivit dans L'écran Fantastique :

"(...) Dans les toutes dernières secondes, fruit de la miraculeuse intimité qui se crée entre l'orchestre et son chef, la baguette se lève, la formation entière reste en suspens - est-ce un hasard si on a l'impression que le temps s'arrête soudain et que cela pourrait durer des heures, des jours... ? - avant que la note finale retentisse, unique, brutale, brisant le charme, laissant subsister comme un vide : celui que l'on ressent après avoir eu l'intuition d'une force qui nous dépasse."

Voilà la phrase exacte (parmi d'autres, merci Bertrand si tu nous lis) qui m'a donné envie de me jeter sur cet album - un souhait que je n'ai pu assouvir que des années plus tards, à l'occasion de sa réédition en CD. Je souhaite à chaque jeune BOphile une aussi belle rencontre.

Message non lu par **BigJ.** » lun. 2 févr. 2009 10:43

La citation de Borie est très belle, et traduit très bien le sentiment que j'ai en écoutant la musique.

Quant au film, je l'avais adoré à l'époque de sa sortie, et vu plusieurs fois au cinéma, puis de nouveau à la télé et en VHS.

Du coup, je n'ai plus eu le désir de le voir dans les 20 dernières années (en gros), alors que j'ai redécouvert la musique (en CD) il y a 4-5 ans seulement, ce qui fait qu'il me manque la parfaite maîtrise de l'utilisation de celle-ci sur les images.

Je me souviens très bien de son utilisation lors du voyage temporelle principal, mais c'est à peu près tout.

Il serait temps que je le revois.

Message non lu par **BigJ.** » lun. 2 févr. 2009 11:42

BigJ. a écrit : Il faut attendre le 10ème morceau sur 17 (15ème sur 27 chez FSM), "The Redwoods", pour qu'il introduise la première mélodie marquante qui non seulement devient un leitmotiv récurrent sur la 2ème partie (en parallèle du motif du Prelude) mais lui sert à clore sa partition sur un mode triomphal.

J'ai oublié de mentionner un 2ème thème récurrent (3ème si on compte celui du Prélude) celui de la montre/boîte à musique, très présent dans la 2ème partie.

Et, oui, c'est un clin d'oeil à "Pour quelques dollars..." Une telle montre à gousset doublant pour une boîte à musique a-t-elle d'ailleurs jamais existée? J'en doute fort.

Je soupçonne un pur fantasme cinématographique!

Message non lu par **Dadid** » lun. 2 févr. 2009 13:53

BigJ. a écrit : Quant au film (...) je n'ai plus eu le désir de le voir dans les 20 dernières années (en gros) (...) Il serait temps que je le revois.

J'espère qu'il ne te décevra pas : il faut le prendre pour ce qu'il est, un agréable divertissement "à l'ancienne" sans ambition démesurée. Mais il a gardé tout son charme je trouve (y compris les effets spéciaux plutôt sommaires), et rien que la musique...

Les acteurs sont d'ailleurs excellents, dont Mary Steenburgen - ce qui n'a pas échappé aux directeurs de casting de Retour vers le futur 3, qui lui ont offert un rôle très proche de celui qu'elle tient ici !

Message non lu par **BigJ.** » lun. 2 févr. 2009 21:44

Pour l'anecdote, IMDb raconte que McDowall et Steenburgen se sont rencontrés sur le tournage (ce que je savais), "mais que leur mariage n'a pas duré". Du coup, j'ai vérifié: 10 ANS !!!!

Ils sont gonflés, tout de même!!!

(En année d'Hollywood, ça fait bien un siècle, non?

)

Message non lu par **BigJ.** » ven. 6 févr. 2009 22:15

J'ai enchaîne ma réécoute de TIME AFTER TIME (1979) avec un score que j'ai longtemps cité comme mon préféré de Rozsa (bien avant ma découverte de beaucoup d'autres): DEAD MEN DON'T WEAR PLAID(1982), qui est aussi son dernier.

Et... je confirme que c'est une merveille, un joyau d'une grande pureté.

Par rapport à TaT, dont il se rapproche stylistiquement et chronologiquement, il me parait encore plus cohérent, et plus intéressant mélodiquement.

De plus, Rozsa a de nouveau recours ici au procédé d'intégrer la Fanfare de la Compagnie à son score, mais de manière différente: ici, celle d'Universal (par Jimmy McHugh) est il me semble utilisé dans son état d'origine (crachoteuse et mono), un petit peu à la manière de la Fanfare de la Fox avant STAR WARS, puis Rozsa entame le Prelude de DMDWP,avec un son plus chaud, un orchestre plus important et en stéréo, mais sur un mode musical qui fait clairement penser que c'est la suite logique de la Fanfare.

Pour le reste, j'ai lu quelque part que comme DMDWP intégrait des morceaux de vieux films dans son intrigue (c'est le concept même du film, formidable), le réalisateur n'avait pas toujours pu enlever les séquences musicales inhérentes aux bandes-sons de ces films, et Rozsa avait dû s'en acomoder, brodant sa nouvelle musique sur la bande-son d'origine, parfois constituée de sa propre musique de l'époque (vous suivez?), notamment sur les séquences de THE KILLERS et peut-être de DOUBLE INDEMNITY.

Quelqu'un confirme?

J'ai le film en DVD, donc un de ces jours je revérifierai.

Et depuis ce matin, je complète ce parcours de fin de carrière de Rozsa avec THE PRIVATE FILES OF J.EDGAR HOOVER (1977), découvert il y a seulement une année.

J'avais été déçu aux premières écoutes par son incroyable similitude avec ... les 2 scores précités.
Au point qu'on y retrouve le plus beau thème de TaT cité au début de "The Meeting".
A la réécoute, je le conçois à présent comme un très agréable prolongement de ceux-ci.

A noter: le CD de Citadel est étoffé par une suite de LYDIA, score qui a servi à la composition du New England Concerto de Rozsa (que j'adore).
On y trouve cependant un morceau en tout cas ("Bubbling Stars") qui est... purement une oeuvre de Debussy, non créditée comme telle sur le CD. Et le suivant, "Sleigh Ride", sonne terriblement comme du Debussy (ou un autre compositeur "classique"?) sans que j'ai réussi à l'identifier formellement. C'est peut-être du Rozsa après tout...

Et le CD de conclure avec le score complet (!) de CRISIS, un cas unique dans la musique hollywoodienne de long métrage, car composée pour une guitare seule, et qui dure à peine plus de 10 minutes!
Pas autrement fascinante, mais... on dira que c'est cadeau.

Message non lu par **Dadid** » sam. 7 févr. 2009 00:11

Hé bé, tu me donnes envie de réécouter tout ça ! J'avoue que Dead Men... et ...Hoover ne m'ont jamais beaucoup accroché, sans doute en raisons de leurs similitudes avec d'autres Rozsa. Sur le montage de la musique dans Dead men, tu as probablement raison vu l'âge des extraits utilisés, mais je n'ai pas vu le film (excellent) depuis longtemps. Parmi les dernières partitions, en mettant de coté PROVIDENCE et TIME... , j'ai plutôt une préférence pour le tension psychologique parfois étouffante de EYE OF THE NEEDLE. Tu m'as convaincu de reconsidérer ces idées préconçues ; dès demain, Dead Men tournera sur ma platine !

LYDIA je m'en souviens mal (par contre - ou peut être parceque - j'adore le New England Concerto !) Je vais y jeter une oreille, ne serait-ce que pour Debussy.

Message non lu par **BigJ.** » sam. 7 févr. 2009 11:19

EYE OF THE NEEDLE, je l'ai soit en extraits (sur la compil Rozsa de Varese) soit en vinyl, et plus de platine 33 trs depuis des années.

L'ouverture est fabuleuse.

J'avais aussi beaucoup aimé le film.

Message non lu par **Dadid** » dim. 8 févr. 2009 00:27

J'ai la chance d'avoir acheté en son temps les Varese Club EYE... / LAST EMBRACE et FEDORA / CRISIS. On peut toujours espérer une réédition de EYE, ou peut-être une édition de l'enregistrement original (comme pour Time after time)

Message non lu par **BigJ.** » dim. 8 févr. 2009 10:47

Absolument.

Je n'ai pas la chance d'avoir le VCL de Eye.../Last Embrace.
Par contre, j'ai une copie de Fedora: pas extraordinaire, je trouve, et les extraits de Last Embrace sur la compil Varese sont sympa, sans plus...

Pour une raison mystérieuse, j'ai refusé de m'intéresser aux Varese Club pendant très longtemps. Il a vraiment fallu qu'ils sortent 2-3 scores que je mourrai d'envie d'avoir pour que je devienne accroc.

Je crois que FURY a été le déclencheur, et j'ai pu attrapper MAGIC à temps...

Tant d'autres me manquent...

Message non lu par **BigJ.** » dim. 15 mars 2009 12:19

J'ai enfin reçu le TIME AFTER TIME de FSM (en début de semaine): fabuleux!

De fait, il ne contient pas de morceaux inédits révolutionaires, mais le score gagne en ampleur, aucun des supléments n'apparait comme redondant ou ennuyeux, et surtout les petites différences d'interprétation et d'enregistrement font tout le sel de cette édition.

Par contre, Jeff Bond dans le livret du CD (en tête de page 14) que TaT est "considéré comme" le dernier grand score de Rozsa, et ça, je ne peux pas le laisser passer sans protester.

A la suite de TaT, Rozsa va encore composer LAST EMBRACE, que je ne connais qu'en extraits (qui me laisse penser qu'effectivement ce n'est pas un de ses meilleurs), et surtout DEAD MEN DON'T WEAR PLAID, qui lui, est clairement non seulement son dernier, mais un de ses plus grands, à égalité sinon supérieur à TaT!

Nicholas Meyer souligne que TaT est un film aux facettes multiples: romantique, philosophique, humoristique, suspense, historique, ect... mais pour Rozsa DEAD... (on m'excusera l'abrégé, salutaire) est également riche.

Ce dernier permet à Rozsa de développer 2 facettes majeures de son talent:

1° revisiter une dernière fois un des genres qui a fait sa renommée: le policier, ou film noir. A ce titre, DEAD... est d'un niveau équivalent à LOST WEEK END ou DOUBLE INDEMNITY.

2° potentiellement innover dans une approche musicale: à savoir qu'il fait une musique sérieuse, complètement dramatique (avec peut-être des petites touches d'autoparodie, mais très subtiles) pour un film qui lui est complètement comique.

Je lisais cette semaine le livret de GHOSTBUSTERS de Bernstein qui explique que dans les années 80, il est lui-même devenu le spécialiste de cette approche... mais n'est-ce pas parce que Rozsa lui a ouvert la voie?

Bernstein, d'ailleurs s'est aussi fait le champion des Ondes Martenot dans cette période (avec quel score a-t-il d'ailleurs commencé, et dans quelles circonstances?), et il est amusant de constater que Rozsa revient avec DEAD... pour la première fois au Theremine depuis.... SPELLBOUND, film après lequel il a activement refusé de l'utiliser, pour ne pas être typé "compositeur au Theremine"). Bernstein serait-il venu aux l'Ondes Martenot par désir inconscient de créer une continuité avec le style Rozsa?

Message non lu par **BigJ.** » lun. 16 mars 2009 00:52

Depuis ce matin, j'ai répondu moi-même à une de mes interrogations: Bernstein a très certainement précédé Rozsa dans l'aplication d'un score dramatique en ton sur un film comique, avec ANIMAL HOUSE (1978), MEATBALLS (1979) et AIRPLANE (1980), etc...

Il n'en reste pas moins que Rozsa en a brillamment appliqué le principe sur DEAD... (1982).

Message non lu par **Emissary** » jeu. 1 oct. 2009 14:17

Evoqué plus haut dans la conversation, voici la version en double cd du coffret El Cid, cette fois-ci édité par Silva Screen:

Sortie annoncée pour novembre.

Message non lu par **BigJ.** » jeu. 1 oct. 2009 22:08

Tadlow sous-traite ses titres à Silva? Curieuse combine....

Pourquoi n'ont-ils pas simplement réédité le coffret eux-même?

Et du coup, la version 3 CDs est toujours dispo?

EDIT: aprés vérification du lien, j'ai une partie de la réponse: Silva propose l'album en téléchargement!

La vache!!! Et moi qui croyait que le Golden Age échappait pour l'instant au téléchargement commercial... (Je précise: je me suis très peu intéressé aux téléchargements jusqu'ici..)
Je constate que GUNS OF NAVARONE est déjà dans leur catalogue, et SHERLOCK HOLMES, aussi, et...

Miklos Rozsa - Le Roi des Rois.

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