En ce centenaire de la naissance de ce génie de la musique, des propos passionnants sur la musique composée pour le cinéma
on est loin des conneries de Pierre Boulez qui lui, il est vrai, composait une autre musique ! Loin aussi des raccourcis du "Prince Igor" Stravinski..
http://1895.revues.org/369
Henri Dutilleux et la musique de film
Henri Dutilleux et la musique de film
BRAINSTORM main title (James Horner)
http://www.youtube.com/watch?v=HMj_80T6cyg
Film composer great Elmer Bernstein (Magnificent Seven, To Kill A Mockingbird) once said to me, “The dirty little secret is that we’re not musicians – we’re dramatists.”(Michael E Levine)
http://www.youtube.com/watch?v=HMj_80T6cyg
Film composer great Elmer Bernstein (Magnificent Seven, To Kill A Mockingbird) once said to me, “The dirty little secret is that we’re not musicians – we’re dramatists.”(Michael E Levine)
Re: Henri Dutilleux et la musique de film
Merci Walden ! Voilà une interview enrichissante, riche en souvenirs, et qui laisse voir la personnalité d'un compositeur plus curieux que dogmatique - inutile de montrer son "contraire" du doigt, tu l'as déjà fait 
. Entre autres choses, le passage critique sur la séparation des arts (conservatoires de musique et d'art dramatique) m'a paru limpide... C'est en séparant physiquement les apprentissages qu'on créé ou officialise des "cases", qu'on empêche des passerelles de se créer. En pratique, il est difficile de rassembler tout le monde en un lieu unique, mais ce serait l'idéal.
. Entre autres choses, le passage critique sur la séparation des arts (conservatoires de musique et d'art dramatique) m'a paru limpide... C'est en séparant physiquement les apprentissages qu'on créé ou officialise des "cases", qu'on empêche des passerelles de se créer. En pratique, il est difficile de rassembler tout le monde en un lieu unique, mais ce serait l'idéal.Re: Henri Dutilleux et la musique de film
... pour fêter ça je viens de m'offrir cette petite galette, qui reprend brièvement cette "fille pour le diable" évoquée dans l'interview. Mais l'ensemble du programme me parait alléchant !
Au passage, le motif de 3 notes, sa façon dont il est utilisé dans le dernier extrait - épilogue (mort de Cathy) - c'est, comment dire... Spellbound de Rozsa ! En plus les deux oeuvres sont contemporaines - 1945 pour le Rozsa (sortie du film), 1943-45 pour le Dutilleux - et partagent l'utilisation d'instruments électroniques comparables (onde Martenot chez Dutilleux, instrument que voulait utiliser Rozsa au départ si mes souvenirs sont exacts, et le theremin qu'il a finalement utilisé). Étonnant ! Si l'un s'est inspiré de l'autre, le timing est serré, d'autant que les "Trois tableaux symphoniques" sont à l'origine une musique de scène pour une production des "Hauts de Hurlevent", qu'il aurait été difficile pour Rozsa de connaitre... A l'inverse, s'agissant de la musique d'un thriller, Dutilleux a très bien pu être influencé par Spellbound - à condition d'avoir eu le temps de voir le film.
Je demande séance tenante l'intervention d'un spécialiste es-Dutilleux, sans quoi cette question va m'empêcher de dormir !
Pour préciser : je demande l'intervention de Janus !
Au passage, le motif de 3 notes, sa façon dont il est utilisé dans le dernier extrait - épilogue (mort de Cathy) - c'est, comment dire... Spellbound de Rozsa ! En plus les deux oeuvres sont contemporaines - 1945 pour le Rozsa (sortie du film), 1943-45 pour le Dutilleux - et partagent l'utilisation d'instruments électroniques comparables (onde Martenot chez Dutilleux, instrument que voulait utiliser Rozsa au départ si mes souvenirs sont exacts, et le theremin qu'il a finalement utilisé). Étonnant ! Si l'un s'est inspiré de l'autre, le timing est serré, d'autant que les "Trois tableaux symphoniques" sont à l'origine une musique de scène pour une production des "Hauts de Hurlevent", qu'il aurait été difficile pour Rozsa de connaitre... A l'inverse, s'agissant de la musique d'un thriller, Dutilleux a très bien pu être influencé par Spellbound - à condition d'avoir eu le temps de voir le film.
Je demande séance tenante l'intervention d'un spécialiste es-Dutilleux, sans quoi cette question va m'empêcher de dormir !
Pour préciser : je demande l'intervention de Janus !
Re: Henri Dutilleux et la musique de film
Je vais te décevoir car j'ai pris du retard ou disons plutôt que j'ai privilégié d'autres aventures musicales, si bien que je ne me suis toujours pas procuré cette dernière galette de DUTILLEUX qui ne m'intéresse pas seulement pour la suite de sa musique de film La Fille du Diable mais surtout pour sa musique de ballet Le Loup qui est, paraît-il très bien, sans être en plus son oeuvre la plus austère ou la plus difficile. En revanche, je connais très bien le somptueux Spellbound de ROZSA.Dadid a écrit :Pour préciser : je demande l'intervention de Janus
Maintenant, Dadid, attention: si ton hypothèse tient parfaitement bien la route, il se pourrait aussi que ce motif de trois notes provienne d'une oeuvre classique antérieure qui a pu, parallèlement, inspirer les deux compositeurs, ce qui n'aurait rien d'inédit puisque c'est déjà arrivé, ni de saugrenu dans la mesure où DUTILLEUX et ROZSA avaient ou pouvaient avoir, à quelque chose près, une culture musicale et des références assez proches.
Re: Henri Dutilleux et la musique de film
Oui, ou plus directement d'une œuvre précédente de Dutilleux, compositeur que je connais très peu... Ou il peut en effet s'agir d'une coïncidence totale. C'est une petite salve de 4 notes rapides (pas 3 comme marqué plus haut), mais c'est autant leur utilisation de ces notes, leur changement de hauteur puis l'intervention de l'onde Martenot, qui m'ont frappé. Chacun peut se faire une idée juste avec le petit extrait sur amazon, dernière piste.
Concernant le compositeur en général, tes conseils sont les bienvenus ; quant au CD en question, Le loup m'a l'air excellent en effet, mais pas seulement, c'est l'ensemble qui m'a attiré - et motive ma présente curiosité.
Concernant le compositeur en général, tes conseils sont les bienvenus ; quant au CD en question, Le loup m'a l'air excellent en effet, mais pas seulement, c'est l'ensemble qui m'a attiré - et motive ma présente curiosité.
Re: Henri Dutilleux et la musique de film
Je viens de rattraper mon retard en me procurant la galette aujourd'hui. Effectivement, le programme est alléchant d'autant plus que les cinq oeuvres qu'il contient me sont inédites. Je ne sais pas encore quand je vais les écouter. J'y reviendrai sûrement, ne serait-ce pour évoquer sa B.O. La Fille du Diable.
Je te conseillerais de t'intéresser dans un premier temps à ses deux symphonies qui sont très accessibles. Sa Symphonie N°2 "Le Double" est parue chez "Arte Nova". L'avantage de cette version qui n'est peut-être pas la meilleure - Hans Graf) est qu'elle est couplée avec The Shadows of Time qui est une oeuvre assez souple et aussi avec Métaboles qui est peut-être une oeuvre pour orchestre plus difficile d'accès mais n'en est pas moins intéressante. La Symphonie n°1, non dépourvue d'un certain lyrisme, parue notamment chez "Harmonia mundi" (Serge Baudo - direction) et couplée avec une oeuvre qui, comme Métaboles, est très emblématique du style de Dutilleux; Timbres, Espace, Mouvement. Ensuite, si tu es toujours enthousiaste, il te faut te pencher sur deux incontournables: le concerto pour violon L'Arbre des Songes et le concerto pour violoncelle Tout un monde lointain.... Une fois n'est pas coutume, chez ce compositeur, c'est sa musique de chambre que je connais le moins.
Effectivement, le programme est alléchant d'autant plus que les cinq oeuvres qu'il contient me sont inédites. Je ne sais pas encore quand je vais les écouter. J'y reviendrai sûrement, ne serait-ce pour évoquer sa B.O. La Fille du Diable.Je te conseillerais de t'intéresser dans un premier temps à ses deux symphonies qui sont très accessibles. Sa Symphonie N°2 "Le Double" est parue chez "Arte Nova". L'avantage de cette version qui n'est peut-être pas la meilleure - Hans Graf) est qu'elle est couplée avec The Shadows of Time qui est une oeuvre assez souple et aussi avec Métaboles qui est peut-être une oeuvre pour orchestre plus difficile d'accès mais n'en est pas moins intéressante. La Symphonie n°1, non dépourvue d'un certain lyrisme, parue notamment chez "Harmonia mundi" (Serge Baudo - direction) et couplée avec une oeuvre qui, comme Métaboles, est très emblématique du style de Dutilleux; Timbres, Espace, Mouvement. Ensuite, si tu es toujours enthousiaste, il te faut te pencher sur deux incontournables: le concerto pour violon L'Arbre des Songes et le concerto pour violoncelle Tout un monde lointain.... Une fois n'est pas coutume, chez ce compositeur, c'est sa musique de chambre que je connais le moins.