Lalo Schifrin, le génie argentin

[Dadid]

Merveilleux ! Dans la version initiale de la pub, c'était joué au saxo, c'était plus sensuel et du coup on comprenait mieux la reprise de ce thème en particulier.

[Dadid]

Pour Dadid (mais pas pour Janus alors! )
ça rappellera quelques souvenirs...
https://youtu.be/Ge1RwC9DrL8

Très bon ! L'art de faire croire qu'il va se passer un truc époustouflant ensuite... Et c'est vrai que ça évoque Superman, mais aussi La tour infernale, le Poséidon ou même le Airport de Newman... un mélange logique, quoi !

[Leary]

Merveilleux ! Dans la version initiale de la pub, c'était joué au saxo, c'était plus sensuel et du coup on comprenait mieux la reprise de ce thème en particulier.

Ah oui d'accord, je ne m'en souvenais pas...
Pour ceux qui ne connaissent pas, la version Schiffrin vaut effectivement que l'on y prête une oreille. Tu parlais de subtilité et c'est vrai que quand on a été biberonné à ces pubs, on est frappé par le dépouillement de la musique originale : thème à la flute/harpe et clarinette/piano. Mais j'aime bien la version jazzy aussi, plus enlevée, "The Fox Symphony".

[Leary]

Très bon ! L'art de faire croire qu'il va se passer un truc époustouflant ensuite... Et c'est vrai que ça évoque Superman, mais aussi La tour infernale, le Poséidon ou même le Airport de Newman... un mélange logique, quoi !

C'est tout à fait ça !

[Kevin95]

J'aime bien moi la musique de The Concorde : Airport '79, pompier certes (comment faire autrement avec les Airport ?) mais attachant (et inédit en CD).

Un compositeur que l’idolâtre, responsable des scores les plus groovy et mythiques du cinéma des années 60-70. Outre les classiques déjà cités, je rajoute ma sauce : début fracassant avec Les Félins, Cincinnati Kid et son titre merveilleux chanté par Ray Charles, le parodique The Liquidator (It's the liiiiiiquiiiiiidator), l'amer musique du Che !, Murderers' Row à la cool, le maintenant culte Golden Needles, le perché Rollercoaster, le sensible La pelle, l'étrangement guilleret Fast-Walking (alors que le film l'est moins), le dément Charley Varrick (sortez-nous le score complet bordel !)...

Après le milieu des 80's, j'ai tendance à de moins en moins apprécier ses scores (même si je dois être un des seuls sur terre à trouver un charme fou à sa musique de The Osterman Weekend de Peckinpah) jusqu'aux années 90 où là j'ai lâché l'affaire.

Grand bonhomme.

[Janus]

Pour Dadid (mais pas pour Janus alors! )
ça rappellera quelques souvenirs...
https://youtu.be/Ge1RwC9DrL8

Un peu mieux que dans mon souvenir mais aussi stéréotypé que je le pensais même si la patte du compositeur se reconnaît aisément. Puis avec les images du Concorde, magnifique avion, ça passe bien.

même si je dois être un des seuls sur terre à trouver un charme fou à sa musique de The Osterman Weekend de Peckinpah

Oui, nous sommes au moins deux. Cette musique a un charme bien particulier, une certaine aura. Je ressens pareil que toi, ce qui n'en fait pas un "Schifrin" majeur pour autant mais il y a quelque chose qui retient mon oreille à chaque écoute. J'ai bien aimé le film et la musique dans le film, bien que je n'ai aucun problème à l'écouter seule. J'aime aussi ses Rush Hour. Le grand Lalo ne s'y renouvelle pas d'un pouce mais ce n'est surtout pas ce qu'on lui demanda, bien au contraire. Le réalisateur est fan du compositeur. C''est tellement ludique, et puis, encore une fois, quel coloriste et rythmicien ce Schifrin!

[Leary]

même si je dois être un des seuls sur terre à trouver un charme fou à sa musique de The Osterman Weekend de Peckinpah

Oui, nous sommes au moins deux. Cette musique a un charme bien particulier, une certaine aura.

Hum, si c'est ce que je pense, "charme particulier" est l'expression appropriée. Comme fond musical d'une soirée ringarde en épaulettes et pull à motifs dans un décor fluo au centre duquel trônerait un minitel, c'est sympa!

[Janus]

même si je dois être un des seuls sur terre à trouver un charme fou à sa musique de The Osterman Weekend de Peckinpah

Oui, nous sommes au moins deux. Cette musique a un charme bien particulier, une certaine aura.

Hum, si c'est ce que je pense, "charme particulier" est l'expression appropriée. Comme fond musical d'une soirée ringarde en épaulettes et pull à motifs dans un décor fluo au centre duquel trônerait un minitel, c'est sympa!

Tu as une imagination débordante. Toutefois, il y a un extrait que je trouve superbe dans le genre, une délicieuse mélodie typiquement schifrinienne portée par un saxophone entre miel et mélancolie. Kevin verra peut-être de quel thème je fais allusion. Permettez-moi en tout cas d'assumer ce plaisir coupable, bien que je ne culpabilise jamais. Il ne manquerait plus que ça!

le dément Charley Varrick (sortez-nous le score complet bordel !)...

J'aimerais beaucoup voir ce film, et la musique que je connais bien sûr mal a l'air vachement bien. Ils en parlent dans le dvd Prelight et ça m'a donné très envie de voir ce film. Je sens du grand "Schifrin" derrière tout ça, de celui qui va aiguiser mon esprit et exalter toute les cellules de mon être, les unes après les autres ou toutes en même temps.

[Julien]

le dément Charley Varrick (sortez-nous le score complet bordel !)...

J'aimerais beaucoup voir ce film, et la musique que je connais bien sûr mal a l'air vachement bien. Ils en parlent dans le dvd Prelight et ça m'a donné très envie de voir ce film. Je sens du grand "Schifrin" derrière tout ça, de celui qui va aiguiser mon esprit et exalter toute les cellules de mon être, les unes après les autres ou toutes en même temps.

Le film de Siegel est vraiment bon, très bien écrit. Il y a un humour qui fait assez penser au cinéma des frères Coen, par contre je dois dire que la musique de Schifrin n'est pas ce qu'il y a de plus marquant. Je ne crois pas en plus qu'il y ait suffisamment de musique pour en faire un CD.

Ne l'ayant vu qu'une fois, je me souviens vaguement d'une scène de combat avec des miroirs et la musique du grand Lalo m'avait beaucoup impressionné à ce moment-là.

Oui c'est à peu près la seule séquence à sauver. Le reste du film est quand même assez platounet.

[Kevin95]

même si je dois être un des seuls sur terre à trouver un charme fou à sa musique de The Osterman Weekend de Peckinpah

Oui, nous sommes au moins deux. Cette musique a un charme bien particulier, une certaine aura.

Hum, si c'est ce que je pense, "charme particulier" est l'expression appropriée. Comme fond musical d'une soirée ringarde en épaulettes et pull à motifs dans un décor fluo au centre duquel trônerait un minitel, c'est sympa!

Tu as une imagination débordante. Toutefois, il y a un extrait que je trouve superbe dans le genre, une délicieuse mélodie typiquement schifrinienne portée par un saxophone entre miel et mélancolie. Kevin verra peut-être de quel thème je fais allusion. Permettez-moi en tout cas d'assumer ce plaisir coupable, bien que je ne culpabilise jamais. Il ne manquerait plus que ça!

Je vois parfaitement à quel thème tu fais allusion. Outre qu'il fait certes penser à un porno à moustaches, j'aime profondément ce titre (ce score en fait) parce qu’il marche parfaitement avec le film (que je porte au pinacle). Une sorte de contre-point à la violence sur l'écran et au discours nihiliste (comme souvent) de Peckinpah sur les médias, l'american life et les années 80 à venir (coucou Reagan).

Un film testament qui se conclut sur une chaise vide au son de ce saxo. Impossible dès lors de ne pas ressentir un certain frisson à l'écoute du score (maiiiiis, je conçois parfaitement la réticence qu'il peut générer).

[Kevin95]

Je ne crois pas en plus qu'il y ait suffisamment de musique pour en faire un CD.

Je pense aussi (même s'il n'est pas exclu que Lalo ait produit plus de matière). Couplé avec un autre (des ?) film alors. Un seul morceau, planqué dans son anthologie, a jusqu'ici été édité.

[Janus]

Je ne crois pas en plus qu'il y ait suffisamment de musique pour en faire un CD.

Je pense aussi (même s'il n'est pas exclu que Lalo ait produit plus de matière). Couplé avec un autre (des ?) film alors. Un seul morceau, planqué dans son anthologie, a jusqu'ici été édité.

Musicalement, je crois que j'ai confondu avec un film avec Charles Bronson, je ne sais plus lequel, ne sais même pas si elle existe déjà en cd. Je me souviens d'une route, d'une voiture qui roule, c'est le tout début, la musique y est bien présente et si "schifrinienne"...Là aussi, le titre m'échappe. Ce n'est en tout cas pas Charey Varrick, ce qui n'enlève rien au fait que c'est un film qui attise beaucoup ma curiosité, plus encore depuis que j'ai revisionné le documentaire. De la musique, je crois que je ne connais même pas le thème évoqué par Kevin95, en fait. Une occasion pour ressortir les quelques compilations que je possède du compositeur. J'écoute rarement mes compilations, surtout si je possède déjà les B.O. en entier.

[Kevin95]

Le Bronson est sans doute Telefon du même Don Siegel.

[Janus]

Le Bronson est sans doute Telefon du même Don Siegel.

Non, cette musique-là je la connais bien, l'ai en cd.

[Janus]

Peut-être "Avec les compliments de Charlie". Je crois que c'est ce film-là.

[Ballanmire]

Merveilleux ! Dans la version initiale de la pub, c'était joué au saxo, c'était plus sensuel et du coup on comprenait mieux la reprise de ce thème en particulier.

Ah oui d'accord, je ne m'en souvenais pas...
Pour ceux qui ne connaissent pas, la version Schiffrin vaut effectivement que l'on y prête une oreille. Tu parlais de subtilité et c'est vrai que quand on a été biberonné à ces pubs, on est frappé par le dépouillement de la musique originale : thème à la flute/harpe et clarinette/piano. Mais j'aime bien la version jazzy aussi, plus enlevée, "The Fox Symphony".

J'ai grandi comme bcp avec la musique aux collants...et puis quand j'ai commencé à m'intéresser à Schifrin (qui m'est tombé dessus lors d'une écoute de Nova fait son cinéma avec le fameux générique d'Enter The Dragon) j'ai écouté "The Fox". Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir tant de finesse, de sensualité et d'émotions dans ce score à 100 lieux des réarrangements jazzy pour la publicité... encore aujourd'hui c'est un score majeur en ce qui me concerne et notamment le morceau "Dead Leaf"...

J'ai eu la chance de rencontrer Lalo (brièvement) mais dans des circonstances très particulières...et ce morceau est à l'image de son compositeur lors de cette rencontre : distingué, discret et "simple" ...

[Kevin95]

Peut-être "Avec les compliments de Charlie". Je crois que c'est ce film-là.

Elle est pas mal cette musique en effet.

Sinon, au sujet de CHARLEY VARRICK voici l'unique (et super) morceau disponible sur CD :

https://www.youtube.com/watch?v=sWqcayFYrs8

[Janus]

Peut-être "Avec les compliments de Charlie". Je crois que c'est ce film-là.

Elle est pas mal cette musique en effet.

Sinon, au sujet de CHARLEY VARRICK voici l'unique (et super) morceau disponible sur CD :

https://www.youtube.com/watch?v=sWqcayFYrs8

Je ne connaissais pas et, effectivement, du "Lalo Schifrin" pur-jus. Je ne m'en lasse pas! Pas besoin de test ADN, la signature est bien là.

[Lee Van Cleef]

A ce que je constate, Osterman Week-end divise. C'était attendu au regard d'un score aussi dépenaillé, qui, à l'instar du film testament de Bloody Sam, souffle en permanence le chaud et le froid... Et sinon, gentlemen, que pensez-vous d'Abomination, composé pour ce qui m'a tout l'air d'être un gros Z des familles et qu'a mis en scène le propre fils du grand Lalo, Ryan ? Voilà un score qui doit être, lui aussi, un peu toisé par en-dessous. Je lui trouve néanmoins de notables qualités, à commencer par une approche brute de l'horreur, aux antipodes de l'épouvante plus larvée d'Amityville, et qui se soucie comme de colin-tampon des sempiternels ostinati de cordes dont le genre est aujourd'hui grevé.

[Janus]

Et sinon, gentlemen, que pensez-vous d'Abomination, composé pour ce qui m'a tout l'air d'être un gros Z des familles et qu'a mis en scène le propre fils du grand Lalo, Ryan ? Voilà un score qui doit être, lui aussi, un peu toisé par en-dessous. Je lui trouve néanmoins de notables qualités, à commencer par une approche brute de l'horreur

Si ce n'est évidemment pas la facette que je préfère chez Lalo Schifrin (tu t'en doutes bien), j'y trouve malgré tout un peu de matière pour avoir envie de l'écouter de temps en temps. Comme je l'ai dit plus haut, le maître argentin est un sacré coloriste et je ne suis pas totalement insensible à sa virtuosité orchestrale. Cette approche brute de l'horreur dans cette musique, je l'ai ressentie et puis, il y a un thème vers la fin, très doux et vaguement ludique, que j'adore. C'est un petit "rien" d'une durée plutôt courte - pas sûr qu'il atteigne les deux minutes - je ne sais plus de quelle plage il s'agit - il faudrait que je réécoute l'album - mais j'avoue qu'il a son petit effet sur moi: une petite miniature perdue au milieu d'une jungle symphonique tonitruante où le répit est une denrée rare. Maintenant, j'ai quand même une nette préférence pour son travail sur Amityville.

[Julien]

Ça m'avait fait une bonne impression moi aussi Abomination. Une écriture assez travaillée, surtout pour un film de série B, voire Z. Je l'ai pas vu mais ça avait l'air d'être bien nullard quand même. Je me souviens que l'affiche était particulièrement ratée. Et sinon que pensez vous de ça ?

[Janus]

Ça m'avait fait une bonne impression moi aussi Abomination. Une écriture assez travaillée

J'y mettrais une nuance quand même. C'est vrai, une écriture très travaillée dans laquelle on retrouve cependant tout le savoir-faire du compositeur, et c'est sans doute pour ça que j'y trouve un intérêt tout relatif, parce qu'au bout du compte, je n'y ressens pas une grande inspiration ni une grande émotion. Une écriture très travaillée ne suffit pas à en faire une grande musique, ça reste du "symphonique" habile mais très fonctionnel malgré tout pour un navet du genre.

[Janus]

Et sinon que pensez vous de ça ?

Du genre qui décoiffe à la première écoute et qui se dégonfle à la seconde. Un peu surfait et bourratif. Ce n'est pas du tout ce que je préfère chez Lalo dont la personnalité musicale a tendance à s'affadir lorsqu'il est trop orchestral. Je préfère mille fois ce qu'il composa sur L'Exorciste où je retrouve cette élégance d'écriture qui le caractérise.

[Edern]

Je me souviens que l'affiche était particulièrement ratée.

Ce n'est pas du tout ce que je préfère chez Lalo dont la personnalité musicale a tendance à s'affadir lorsqu'il est trop orchestral.

"orchestral" avec des guillemets, ce morceau est surtout entièrement synthétique. Les "choeurs" à 0'45 me rappellent un peu Dirty Harry.

[PatrickB]

Comme je n'avais rien, pas même Mission : impossible ou Bullit (dans une compil avec autre chose, elle me tenterait bien ..), j'ai pris, il y a un an, son coffret maison 4 CD.
Et je ne suis pas déçu ! Le coffret est un bon compromis pour moi, cela évite de trop acheter, des trucs que je n'aurais pas le temps d'écouter.

C'est suffisamment varié pour être intéressant. Je suis tombé amoureux du thème de The Cincinatti Kid, version 5 mn. Extraordinaire de sensibilité puissante.
Et les Dirty Harry, et les Rush Hour, Les félins, The Fox, etc, etc. La pelle, aussi, au son italien, très bien.

Il fallait bien que j'aie qq chose de consistant de ce montre sacré. il ne continue pas actuellement (je veux dire les films, en-dehors des concerts) ?