James Horner, le topic

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SamSam
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Re: James Horner, le topic

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Merci à vous deux pour vos réponses très claires! ;)

Et ça m'a permis de découvrir Sissel. :)

Donc si j'ai bien compris: dans l'enregistrement original, il s'agissait bien de voix synthétiques pour les choeurs mais il y avait quelques interventions humaines avec la voix de Sissel. J'ai bon?
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Mathilias
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Re: James Horner, le topic

Message non lu par Mathilias »

Exactement !
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SamSam
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Re: James Horner, le topic

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Mathilias a écrit :Exactement !
merci!
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Jimbo
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Re: James Horner, le topic

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En écoute ce soir, pioché complètement au hasard sur mes étagères : En pleine tempête. L'album démarre et le thème principal s'avance, fier, léger, élégant. Les orchestrations sont ciselées, la construction du thème est d'une rare émotion. James nous fait passer par l'euphorie, la solennité, l'apaisement et la mélancolie et toutes les nuances de gris entre tous ces états. Si on me demandait ce qui rend la musique de James unique, j'aurais envie de répondre, avec une évidence banale, sa sensibilité. Mais je n'aurais rien dit si l'on ne connaît pas la sensibilité de James Horner. Il faisait montre d'un coeur et d'une lucidité immenses sur chaque sujet, et il savait parfaitement les donner à apprécier par le moyen le plus mystique qui soit : la musique.
À bien des égards, la tâche du critique est aisée. Nous ne risquons pas grand-chose, et pourtant, nous jouissons d’une position de supériorité par rapport à ceux qui se soumettent avec leur travail, à notre jugement. Nous nous épanouissons dans la critique négative plaisante à écrire et à lire. Mais l’amère vérité, qu’il nous faut bien regarder en face, c’est que dans le grand ordre des choses, le mets le plus médiocre a sans doute plus de valeur que la critique qui le dénonce comme tel.
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Sam Lowry
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Re: James Horner, le topic

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Punaise, Jimbo, tu as mille fois raison !!! Je pense qu'Horner doit manquer à un bon paquet de gens. A moi, en tout cas, c'est sûr.
J'ai écouté le coffret 4cds de TITANIC et que dire d'autre que "c'est un putain de chef d'oeuvre" !?! :shock:
Un accusé est cuit quand son avocat n'est pas cru. (Pierre DAC)
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Jimbo
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Re: James Horner, le topic

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Lorsque j'ai écouté l'album de Titanic pour la première fois en décembre 1997, avant de découvrir le film, et bien avant la Titanic-mania, j'avais immédiatement réalisé qu'on tenait un chef d'oeuvre. Le film et sa musique en action avaient bouleversé mes sens, mais la surdose de succès de 1998 m'avait juste laissé l'idée d'un immense succès populaire pour la BO symphonique la plus vendue au monde. Jusqu'au moment d'écouter la suite de 20 minutes de l'album Back to Titanic à l'été 1998, et là je me souviens avoir juste pleuré d'avoir été transpercé dans l'âme par autant de beauté.
20 ans après, en réécoutant le quadruple CD de Lalaland et notamment le disque de morceaux alternatifs, je me suis souvenu combien James avait été touché par la grâce sur ce travail. Ce genre de magie n'arrive qu'une fois dans une génération. Titanic est simplement hors normes. En pleine tempête, c'est en quelque sorte les retombées, les braises encore rougoyantes de cette grâce.
À bien des égards, la tâche du critique est aisée. Nous ne risquons pas grand-chose, et pourtant, nous jouissons d’une position de supériorité par rapport à ceux qui se soumettent avec leur travail, à notre jugement. Nous nous épanouissons dans la critique négative plaisante à écrire et à lire. Mais l’amère vérité, qu’il nous faut bien regarder en face, c’est que dans le grand ordre des choses, le mets le plus médiocre a sans doute plus de valeur que la critique qui le dénonce comme tel.
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John Nash
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Re: James Horner, le topic

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Mais Titanic n'arrive pas comme un cheveu sur la soupe dans la carrière de James Horner, il faut rappeler que c'est l'apogée d'une période particulièrement inspirée qui débute en 1994 avec Légendes d'automne. Cepedant, je suis d'accord, Titanic atteint la grâce. Sa suite de 19 minutes, et ce final en apothéose avec la voix de Sissel soutenue par tout l'orchestre, c'est selon moi d'une puissance jamais égalée depuis.

En revanche, je me suis amusé à comparer l'édition 4 CD avec la musique présente dans le film, et le constat est sans appel : Cameron a fait un travail de boucher. Bien souvent, il s'amuse à découper la musique de James Horner en petits morceaux pour venir les coller çà et là, coupant tous azimuts, utilisant la piste prévue pour la scène A sur la scène B et vice-versa... Si bien qu'à la vision du film, et lorsque l'on connaît bien la partition originale, on a parfois l'impression d'un éparpillement façon puzzle.
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Orion
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Re: James Horner, le topic

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Je mesure, en vous lisant, que cette oeuvre vous tient beaucoup à coeur.
Pour ma part, je ne l'ai écoutée qu'une fois et j'avais été un peu rebuté par l'abondance de synthétiseur... qui me hérisse un peu le poil ! Désolé de le dire aussi franchement. Ne le prenez pas pour vous. :D

Du coup, votre intérêt pour l'oeuvre titille ma curiosité et me donne envie de la réécouter : sait-on pourquoi Horner a souhaité utiliser cet instrument au lieu de vrais choristes, par exemple ?
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Harry
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Re: James Horner, le topic

Message non lu par Harry »

Orion a écrit :Je mesure, en vous lisant, que cette oeuvre vous tient beaucoup à coeur.
Pour ma part, je ne l'ai écoutée qu'une fois et j'avais été un peu rebuté par l'abondance de synthétiseur... qui me hérisse un peu le poil ! Désolé de le dire aussi franchement. Ne le prenez pas pour vous. :D
Tu n'es pas le seul, d'ailleurs tout le monde à l'époque le disait. Titanic décevait plus qu'il n'enchantait.
Aujourd'hui rien à changé, à part les hommes et leur façon de voir les choses..........faut dire que l'actualité étant ce qu'elle est ..... :D
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Re: James Horner, le topic

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Pour ma part je fus enthousiaste en découvrant dés sa sortie l'album avant le film , les chœurs synthétiques changeaient un peu de la chorale traditionnelle mais ne gâtaient en rien une des partitions les plus abouties de JH puisque l'on pouvait y trouver pour ainsi dire la quintessence de tout ce qu'il avait pu écrire jusqu'alors pour un film qui fit exploser sa renommée.
Williams a eu son Star Wars et son E.T (et d'autres encore) , Horner a eu son Titanic qui fut loin d'être un naufrage artistique.
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John Nash
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Re: James Horner, le topic

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Pour répondre à ta question, Horner a dit en interview que l'utilisation du synthétiseur s'expliquait par la volonté de rendre cette histoire intemporelle. Cameron ne voulait pas que le spectateur se retrouve emporté en 1912 avec des musiques de l'époque, donc pas de musique exclusivement orchestrale, il fallait que cela fasse relativement "moderne", et nous étions à l'époque en 1997.

De plus, pour le morceau Take Her to Sea, M. Murdoch, le temp track était Book of Days d'Enya et Cameron souhaitait un style inspiré d'Enya, lui-même assez synthétique à cette période.

Avec le recul, malgré l'affection que j'ai pour ce score, il me semble que ce choix n'était pas forcément judicieux. Au lieu de la rendre intemporelle, le synthé a marqué la musique dans son époque, en l'occurrence les années 90...
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Re: James Horner, le topic

Message non lu par Scorebob »

C'est le propos qui est intemporel en fait, le danger du naufrage d'une civilisation qui se croit parvenue a triompher des éléments par sa technologie, il a une scène dans le film ou l'on voit le Titanic comme un petit point lumineux perdu au milieu du vaste océan et personne à cet instant ne sait nulle part quel drame terrible se joue sur ce point lumineux.
Le drame du Titanic est un marqueur historique du boum de l'ère industrielle et des illusions qu'elle véhiculait tout comme la destruction des tours jumelles le fut aussi , il ne peut être qualifié d'intemporel et aucune musique ne saurait le rendre intemporel.
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Fma38
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Re: James Horner, le topic

Message non lu par Fma38 »

John Nash a écrit :Au lieu de la rendre intemporelle, le synthé a marqué la musique dans son époque, en l'occurrence les années 90...
Oui, en fait, un orchestre est finalement ce qu'il y a de plus intemporel... Ça existe depuis des lustres, bien avant les synthés, et ça existera encore longtemps.
Frédéric
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Orion
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Re: James Horner, le topic

Message non lu par Orion »

John Nash a écrit :Pour répondre à ta question, Horner a dit en interview que l'utilisation du synthétiseur s'expliquait par la volonté de rendre cette histoire intemporelle. Cameron ne voulait pas que le spectateur se retrouve emporté en 1912 avec des musiques de l'époque, donc pas de musique exclusivement orchestrale, il fallait que cela fasse relativement "moderne", et nous étions à l'époque en 1997.

De plus, pour le morceau Take Her to Sea, M. Murdoch, le temp track était Book of Days d'Enya et Cameron souhaitait un style inspiré d'Enya, lui-même assez synthétique à cette période.

Avec le recul, malgré l'affection que j'ai pour ce score, il me semble que ce choix n'était pas forcément judicieux. Au lieu de la rendre intemporelle, le synthé a marqué la musique dans son époque, en l'occurrence les années 90...
Voilà, c'est exactement ça ! C'est l'orchestre qui est intemporel...
Et du coup, est-ce qu'il existe des suites orchestrales jouées par des orchestres ? J'aperçois par exemple l'album "Back to Titanic", où il semblerait qu'il y ait deux suites conséquences (10 et 20 minutes : de quoi constituer un petit album).
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Dadid
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Re: James Horner, le topic

Message non lu par Dadid »

Tu aperçois bien, la dernière suite de "Back to Titanic" est somptueuse. Est-ce exactement la même version "de concert" que l'on trouve sur le DVD live d'hommage à Horner édité par Varèse ? Pas sûr, mais ce DVD est aussi très recommandable. Et la première suite est très bien aussi, de mémoire.
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Edern
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Re: James Horner, le topic

Message non lu par Edern »

Il existe également une suite enregistrée pour Varèse par le RSNO, dirigé par John Debney. Elle est présente sur la compilation The Towering Inferno and Other Disaster Classics mais certainement ailleurs également.
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Dadid
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Re: James Horner, le topic

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Je l'avais oublié, celui-là. Pourtant j'ai le disque, comme quoi...

En ce qui concerne Titanic édition LLL, j'ai vraiment apprécié. Étant loin de connaitre par cœur l'album original (pourtant je l'ai beaucoup écouté à sa sortie), je ne comparerai pas les contenus, mais avec LLL on redécouvre une très grande partition. Les synthés ne me gênent pas, pour moi la couleur "datée" qu'ils donnent à la partition n'est pas un défaut.
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Jimbo
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Re: James Horner, le topic

Message non lu par Jimbo »

La musique synthétique permet de faire un pont entre 1912 et 1997, ce qui rendait les évènements de 1912 plus prégnants dans le présent de 1997. Après, il y a de tout dans Titanic : de la musique orchestrale, du new age synthétique, de la musique celtique traditionnelle, de la musique de salon du début XXème et même une chanson pop. Ce n'est pas tant la musique synthétique qui rend la musique de Titanic universelle ou intemporelle, c'est plutôt le mélange de toutes ces musiques, d'origines et de genres différents, qui crée un pont entre 1912 et le présent et rendent le drame du Titanic aussi actuel.
Tu n'es pas le seul, d'ailleurs tout le monde à l'époque le disait. Titanic décevait plus qu'il n'enchantait.
C'est peut-être le sentiment que tu as eu à cette époque, mais je ne pense pas que tu puisses l'étendre à l'ensemble des gens qui ont vu et écouté Titanic à cette époque. Pour ma part, mon sentiment a été que cette BO a connu une popularité immense. Je me souviens que c'était la première fois que je pouvais mettre un album de musique de film en présence de gens qui n'étaient pas familiers du genre ou qui ne l'appréciaient pas du tout. Je pense que le côté new age synthétique y a pour beaucoup aidé. 30 millions de gens (40 si on compte Back to Titanic) dans le monde ont acheté le disque (c'est autant qu'un grand album de Michael Jackson ou des Beatles) et c'est ainsi l'album de musique symphonique le plus vendu dans l'Histoire, indétrônable depuis 20 ans. On ne peut pas vraiment dire que cet album aie déçu les gens... Ou alors Dangerous et Abbey Road ont déçu eux aussi ?
À bien des égards, la tâche du critique est aisée. Nous ne risquons pas grand-chose, et pourtant, nous jouissons d’une position de supériorité par rapport à ceux qui se soumettent avec leur travail, à notre jugement. Nous nous épanouissons dans la critique négative plaisante à écrire et à lire. Mais l’amère vérité, qu’il nous faut bien regarder en face, c’est que dans le grand ordre des choses, le mets le plus médiocre a sans doute plus de valeur que la critique qui le dénonce comme tel.
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Re: James Horner, le topic

Message non lu par Ratatouille »

Pour les synthés il semblerait que Cameron ait voulu avoir Enya pour la voix mais elle ne fut pas disponible...
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Orion
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Re: James Horner, le topic

Message non lu par Orion »

Edern a écrit :Il existe également une suite enregistrée pour Varèse par le RSNO, dirigé par John Debney. Elle est présente sur la compilation The Towering Inferno and Other Disaster Classics mais certainement ailleurs également.
Bonne remarque ! Je vais tâcher d'écouter tout cela et d'en faire un album vraiment symphonique qui siéra davantage à mes prudes tympans. :D
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Adequacy
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Re: James Horner, le topic

Message non lu par Adequacy »

Je me rends compte que je ne suis pas venu depuis un an sur ce topic...

Extrait interview 1998 dans Dreams Magazine

DtD) On revient dans le temps avec Southampton.
JH) Oui, et là je rentre de plein fouet dans ce que Jim appelle un certain ''anachronisme” voulu. Cette unité de temps, je la transcris par une opposition par rapport à la tradition hollywoodienne, par rapport aux époques. C'est très important. Jim et moi avions beaucoup travaillé sur cette conjoncture. Jim a une conception de la musique très contradictoire avec celle de Steven Spielberg, par exemple. Il n'aime pas du tout ce qui conventionnel. Il a presque peur qu'un orchestre écrase ses images. On en a discuté longuement et Southampton est à mi-chemin entre nos deux sensibilités. L’aspect synthétique efface le temps, comme dans LE NOM DE LA ROSE. La musique doit être intemporelle, comme une peinture. Si une toile est trop ancrée dans son époque, elle perd un peu sa forme universelle. La musique, c'est pareil. Entre 1997 et 1912, il n’y a qu'une image, qu'un espace réduit du temps. Je reviens encore sur l'unité. Un côté linéaire, anachronique car atypique surtout ici aux Etats-Unis. Une volonté de se démarquer aussi, évidemment.

DtD) James Cameron vous a demandé de s'inspirer du "style Enya" pour les scènes d'embarquement. Etait-ce gênant ?
JH) Non, pourquoi cela serait-il gênant ? Je ne comprends pas votre question. Comme je vous l'ai dit, je n’aime pas les surprises et c'est en ayant le maximum de discussions qu'on évite tous les problèmes de la post-production. Jim voulait ce style, un truc comme The Book Of Days. De mon côté, il fallait que je conserve cette unité dans la musique, le ton. Le synthétiseur m'apportait cela, une forme de jeunesse qui s'opposait au côté vieillot, rétro d'un orchestre. Je devais suivre mon propre chemin. Alors, Enya ou pas Enya, cela m'est égal. C’est un style particulier qui, dès qu'on l'adopte, ne peut faire penser qu'à elle. Peu importe les changements, la musique en elle-même, si l’on garde ce style, on est forcément proche de ce qu'elle fait.

***

Et un extrait d'un livre sur Titanic :
Cameron aime écrire ses scénarios en écoutant de la musique et il a conçu Titanic en écoutant les compositions aux anccents celtiques d’Enya, la chanteuse « new age ». Certains morceaux particulièrement éthérés auraient d’ailleurs arraché des larmes au réalisateur. Le style correspond parfaitement à ses attentes : arriver à créer une émotion sans avoir recours aux violons. Pendant quelque temps, Cameron va d’ailleurs espérer qu’Enya se chargera de la partition de son film. Gerston convainc Cameron de la contacter avec l’idée d’un « projet musical » qui associerait la chanteuse à un compositeur reconnu de Hollywood. Enya n’a jamais composé de musique de film et le fait qu’il lui faille plus de deux ans pour enregistrer un album a tendance à rendre Gerston nerveux. Un disque d’Enya représente trente minutes de musique et Cameron a besoin de trois fois plus, en moins de six semaines. Enya finit par répondre qu’elle ne participe jamais à des « projets musicaux ».
Cameron continue cependant d’utiliser les chansons d’Enya sur sa bande-son temporaire, un mixage brut de la copie de travail pour lequel on utilise des musiques qui existent déjà et qui servent à rendre les émotions voulues.
(...)
Randy Gerston n’avait pas eu l’occasion de parler avec James Horner avant la rencontre. Il avait cependant pu parler des musiques de prédilection du réalisateur avec Michael Gorfaine. (agent de JH)
«J’ai eu une idée un peu dingue, déclara Horner à Cameron pendant l’entretien.
Laquelle ?
Tu vas croire que je suis fou, mais je n’arrête pas. d’entendre dans ma tête quelque chose qui serait un peu... J’ai un peu de mal à l’admettre... qui sonnerait un peu comme Enya...
Arrête tes conneries ! Quelqu’un a dû te rencarder ! » s’exclame Cameron en riant.
Horner joue l’innocence. Il décroche le boulot. :D
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Fma38
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Re: James Horner, le topic

Message non lu par Fma38 »

Y'a 2 phrases qui me font un peu bondir. La première de James Horner :
Le synthétiseur m'apportait cela, une forme de jeunesse qui s'opposait au côté vieillot, rétro d'un orchestre.
WTF? Il a pourtant lui même prouvé à moultes reprises qu'un orchestre est tout sauf vieillot !

L'autre phrase est de l'auteur du livre sur Titanic (qui est-ce ?) :
arriver à créer une émotion sans avoir recours aux violons.
Euh, il n'y aurait que le violon capable de produire des émotions ? C'est sympas pour tous les autres musiciens !!!
Frédéric
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Jimbo
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Re: James Horner, le topic

Message non lu par Jimbo »

Je pense que les auteurs des deux phrases (l'auteur du livre est Paula Parisi) se font l'avocat de James Cameron, qui a toujours pensé qu'un orchestre fait vieillot et qui déteste les violons (allez savoir d'où lui vient cette aversion !). Il aurait même dit à James Horner qu'il voulait pour Titanic une musique SANS violons. Evidemment, Horner aura eu raison de lui.
À bien des égards, la tâche du critique est aisée. Nous ne risquons pas grand-chose, et pourtant, nous jouissons d’une position de supériorité par rapport à ceux qui se soumettent avec leur travail, à notre jugement. Nous nous épanouissons dans la critique négative plaisante à écrire et à lire. Mais l’amère vérité, qu’il nous faut bien regarder en face, c’est que dans le grand ordre des choses, le mets le plus médiocre a sans doute plus de valeur que la critique qui le dénonce comme tel.
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Adequacy
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Re: James Horner, le topic

Message non lu par Adequacy »

En effet pour les violons :

"James Cameron didn't want me to use violins, and he didn't want a love theme. But he wanted a film about love. I started working on it, on doing my themes and I'm doing my orchestrations and listening to bits of penny whistle… Using boys’ choir and all the little colors I'm doing… piano… no violins but I knew I was going to end up using violins and, over the course of writing, there's a tune that’s hummed by a woman, very beautifully."

source: http://jameshorner-filmmusic.com/hollyw ... mposium/3/
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Jofrenge
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Re: James Horner, le topic

Message non lu par Jofrenge »

Un CD pour LIVING IN THE AGE OF AIRPLANES

Youpi !!!!!!!!!!!!!

http://jameshorner-filmmusic.com/exclus ... airplanes/
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