6 Underground

[Lee Van Cleef]

Pas la peine de tortiller de l'arrière-boutique pour déféquer droit : me concernant, 2020, année décidément très Buck Rogers, est déjà un triomphe, une sublime tapisserie adroitement sertie de gemmes, une fresque aux cyclopéennes dimensions surchargée de brocarts d'or. Et tout ça, grâce au divin Michael, en compagnie de qui je viens tout juste de me colleter l'un de ces tours de grand huit possédant la vertu absolument pas prudhommesque de flanquer mon cerveau sens dessus dessous. Croyez-vous que j'aurais trouvé quelque véhémente mercuriale à vociférer contre ce peu d'égards témoignés à mes fonctions cognitives ? Bordel, mais la nacelle du train fou à peine immobilisée, j'en réclamais encore à grandes gesticulations débraillées ! Je crois avoir éprouvé certains scrupules en mettant la main sur 6 Underground par des moyens que la bonne société victorienne conspue aristocratiquement... mais pour être honnête, l'ouverture pha-ra-mi-neuse du film les a réduits fissa à l'état de cotillons ensanglantés. En l'espace de vingt minutes "nirvanesques", l'on voit Michael Bay foutre un pandémonium pas possible dans les rues de Florence, éparpillant façon puzzle tout ce qu'il croit symboliser la Cité au lys rouge avec une hystérie de vandalisme portée disparue chez lui depuis son truly world class motherfuckin' masterpiece Bad Boys II. C'te putain de panard !

Il va de soi que le Thomas Edison du blockbuster purulent ne desserre pas une seconde l'étreinte et fait le plein plus de deux heures durant de flingages gore, de poursuites délirantes dont l'objectif terminal semble être de priver le spectateur hagard de tous ses repères élémentaires, de dialogues orduriers pleuvant aussi dru que des boules puantes dans une salle de classe livrée à l'émeute, de musique branchouille suant à grosses gouttes afin de nantir d'un semblant de relief dramatique un script cruche comme pas deux, d'idées carrément chtarbées comme de changer un yacht en aimant géant, et d'un bon milliard encore de ces trucs invraisemblables qui, tous agglutinés dans le chaos, l'anarchie et le majeur brandi turgescent, font de chaque nouveau film de messire Bay le pendant cinématographique du jour du Jugement. Une fois de plus, merci Michou ! Du fin fond de mes entrailles dilatées par ce raz-de-marée de bonheur !

[Arkantos]

Euh... pas tout compris, mais je crois que j'ai saisi l'essentiel du message .

[Scorebob]

En résumé ça dépote grave et chie dans le ventilo
Pour le vénérable Lee une vraie Madeleine de prout.

[Arkantos]

En résumé ça dépote grave et chie dans le ventilo
Pour le vénérable Lee une vraie Madeleine de prout.

Ahah => une vraie Madeleine de prout (ça envoie du lourd ça !).

[Scorebob]

Je sais