Le trône de fer (HBO), l'hiver approche.

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Hybrid Soldier
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Re: Le trône de fer (HBO), l'hiver approche.

Message non lu par Hybrid Soldier »

J'ai maté le 1er épisode hier...

Rien de bien trenscandant pour commencer, hormis Mark FAT Addy et Sean FAT Bean qui passent leur temps à se traiter de... "FAT" !

Mention spéciale au nain de Narnia, qui est génial ! Il y a même le gosse blond de Batman Begins ! :shock: (Bon, c'est plus un "gosse").

Et Jason Momoa en mode "Conan-bis" ! :shock:

Lena Headey nous fait du... Lena Headey, on dirait que ça fait 20 ans qu'elle est en dépression ! Sarah Connor Médiévale...

Et rien de particulier à signaler sur la musique de Ramin, il y en avait très peu dans l'épisode. Le main title est sympa.

Mais ce n'est que le début, une p'tite mise en bouche !

Camelot avait commencé "tranquille" aussi, et plus les épisodes passent, plus je suis accro, la fin de l'épisode 4, avec Joseph "je pense que je suis Ralph" Fiennes en Merlin cinglé, ENORME !!!

Allez, maintenant faut commencer The Borgias !!
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Pierrebrrr
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Re: Le trône de fer (HBO), l'hiver approche.

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Je l'attendais ce trône de fer !
(Attention il y aura peut-être des spoilers là-dedans, cette fois je préviens !)
Et, phénomène étrange, je ne sais pas encore quoi en penser tellement, parce que ce premier épisode est exactement comme je l'imaginais. Difficile aussi, d'imaginer ce qu'en pensent ceux qui n'ont pas lu les livres, puisque je les connais bien. Impossible pour moi d'imaginer la qualité de la construction dramatique.
Bien sûr, ce premier épisode est un exercice difficile pour les scénaristes: produire suffisament d'exposition pour qu'on comprenne les enjeux et les personnages principaux du récit. C'est sur ce point que l'épisode m'a le plus impressionné. En deux phrases le statut de john Snow et de sa fratrie est décrit. Quand il s'adresse à Arya, il dit: "Père nous regarde", et finit sa phrase en parlant de "ta mère". Et hop, John est un bâtard, et Arya est sa demi-soeur. L'épisode entier est une succession de scènes d'exposition, mais par le biais de dialogues entre les personnages, qui ne donnent presque jamais l'impression de s'adresser au spectateur, mais bel et bien d'interragir. Comme dans la scène des catacombes, entre Sean Bean et Mark Addy.

Les acteurs, justement. Peut-être, étonnamment, est-ce là que la série va avoir un de ses points faibles. Sean Bean, s'il est efficace nous rejoue une partition qu'il a déjà tellement jouée qu'on peut ne pas se sentir forcément très impliqué par son personnage. Ses hésitations à accepter la proposition du roi m'ont paru surjouées et artificielles. Si on compare la série à Rome, il n'y a là, à mes yeux, aucun acteur au charisme aussi immédiat que Ray Stevenson ou Ciaran Hinds.

Toute la direction artistique est à la hauteur des attentes. Le sens du détail est très poussé, bien au delà du nécessaire. Par exemple, Daenerys et son frère portent des broches à l'effigie d'un dragon tricéphale, emblème de leur lignée Targaryenne. Ce n'est pas formulé dans le dialogue, ça aurait été pourtant facile de le faire, par exemple au moment ou sont offert les trois oeufs. Voilà une forme de subtilité agréable, qui donne envie de scruter chaque arrière plan, chaque tenture à la recherche de détail narratifs.

La mise en scène, hélas, comme toujours avec les séries est le point faible. On aurait bien envie que ce soit filmé comme Le treizième guerrier tout ça, tellement tout est construit en dur, en vrai, mais c'est plutôt filmé comme n'importe quel show du câble américain. Même si on est là dans le haut du panier (parce que par ailleurs, j'ai vu aussi Camelot, aïe aïe aïe... C'est encore plus drôle que la version de Astier, et tellement moins respecteux du matériaux d'origine...)
La direction photo est belle et évite presque toujours l'aspect métallisé de mise depuis le seigneur des anneaux. Il y a quelques lumières très belles, par exemple sur le visage d'Emilie Clarke au bord de l'océan la séparant de son royaume.

Les scènes d'actions... Ah là il n'y en avait pas, hormis le prologue impecable, malgré, là encore, une mise en scène un peu molassonne, et un montage pas bien nerveux.

La musique, elle, hormis un main title effectivement sympa (style RC: pulsation de percus et boucle mélodique de violon répétée ad nauséam ) le reste est à peine de la musique, mais plutôt du sound design- Une scène de banquet ? Et hop un kilomètre de tam tam ethnique. une scène de trouille ? Et hop un kilomètre de grondements de basses. A mise en scène égale, beaucoup d'image aurait certainement pu être magnifiées par une musique à la hauteur. Quel dommage. Pour le prologue, par exemple, je rêvais d'une comptine à la Goblin,
d'autant plus qu'elle nous montre une petite fille zombifiée, mais combien de fois l'aura-t-on vue, cette image ?
- qu'un Powell, voire un Charlie Clouser aurait su nous trousser.
Et la profusion de personnages aurait évidemment mérité un traitement thématique soigné. Ben il faudra l'imaginer tout ça.

Reste que pour le lecteur des livres, la série risque bien de se limiter à constater comment aura été mis en images les évènements marquant du premier volume.
Pour les autres, à comparer avec un série historique, je me demande si l'absence de faits avérés à l'origine du scénario ne va pas être un handicap. L'énorme avantage d'un série historique, c'est que les spectateurs en connaissent suffisament pour avoir un horizon d'attente, et on peut jouer avec (ex: le traitement de Cléopatre dans Rome ), et qu'il en connaissent suffisament peu par ailleurs pour qu'on puisse créer (le parcours de titus Pulo et Vorénus, dans Rome, encore un fois...)

tout va donc dépendre, exactement comme dans les livres, de la capacités des showrunners à nous impliquer dans le drame des personnages. Dans le livre, c'est permis par les voix intérieures, et le principe des croisements des points de vue entre les différents chapitres. Moyen exclus de la série. Le premier épisode, de ce point de vue, n'est pas extrèmement prenant, puisqu'il rejette hors champ les moments les plus dramatiques et émotionnellement prenants:
La défloraison de Daenerys par Khal Drogo, la chute de Bran, les punitions que Visérys inflige à sa soeur. La chute de Bran , en particulier, qui clôt l'épisode m'a paru particulièrement mal amenée, mal filmée, mal montée...
Est-ce que la série contient suffisament d'enjeu concrets pour accrocher ? Pour le moment, la conquête du trône n'est pas forcément un objectif très sensible... Est-ce qu'après tout le déferlement de fantasy, les spectateurs ont envie de se payer une tranche de ce qui a tout les aspects extérieurs d'un Seigneur des anneaux-like ?

Nous le saurons peut-être au prochain épisode !
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Wyatt Earp
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Re: Le trône de fer (HBO), l'hiver approche.

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Pierrebrrr a écrit :

(parce que par ailleurs, j'ai vu aussi Camelot, aïe aïe aïe... C'est encore plus drôle que la version de Astier, et tellement moins respecteux du matériaux d'origine...)
Ca s'améliore en cours de saison, je trouve. La scène où Arthur s'empare d'Excalibur, shootée par Mikael Salomon, est magnifique. C'est vrai que le manque de moyens est flagrant (ça coûte cher, un travelling). Mais comme pour Torchwood (même producteur), c'est rattrapé par le rythme du script et le jeu des acteurs.
Quant à Game of Thrones, je trouve ça très prometteur, même si le haut du panier actuel, c'est The Borgias : parti comme c'est, on tient là un nouveau Tudors (qui était magnifiquement réalisé, mieux que BEAUCOUP de films sortant en salles).
En revanche, j'ai vu le pilote de The Kennedys, et c'est réalisé à la truelle.
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Pierrebrrr
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Re: Le trône de fer (HBO), l'hiver approche.

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Ok Shériff, une fois de plus je vais devoir te faire confiance, parce que quand tu me dis "Mikael Salomon", mes yeux se remplissent d'étoiles...
Sinon, il y a plein de films en salle qui ont une réalisation très téloche, aussi. C'est un débat un peu long, mais même pour les Tudors, la mise en scène n'est pas assez "saillante" pour moi. La mise en scène télé reste toujours inféodée à la narration, au personnages, au contrainte de production. C'est une sorte d'"écriture blanche" comme on dit pour les romans.
Même une excellente scène- malgrè son classicisme- comme l'ouverture de Game of Thrones, shooté par un vrai metteur en scène, ça aurait une autre allure.
Du coup, j'attends beaucoup de la série de Mann, pour voir justement comment son "style" va s'adapter à la télé.
Il va donc falloir que je jette un coup d'oeil aux Borgia, apparemment...
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Re: Le trône de fer (HBO), l'hiver approche.

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Ah si j'ai beaucoup aimé dans Camelot (je n'ai vu que le premier épisode ) la course de Merlin, cherchant à empêcher la mort d'Uther (ou a lui fair signer son bout de papier...), ça pour le coup, c'est un vrai moment de mise en scène.
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Wyatt Earp
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Re: Le trône de fer (HBO), l'hiver approche.

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Il y en des comme ça dans chaque épisode.
Curieux aussi de voir la série de Mann, même si j'en ai pas grand chose à foutre du sujet et que quand on voit le pilote de Boardwalk Empire, pourtant signé Scorsese, ça prouve que les contraintes télévisuelles pèsent même sur les grands cinéastes ! Darabont s'en est mieux sorti avec celui de The Walking Dead...
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Re: Le trône de fer (HBO), l'hiver approche.

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Je n'ai pas vu Boardwalk Empire, du coup, ça ne me motive pas trop. C'est vraiment un travail d'artisan, la télé. C'est sans doute ce qui ressemble le plus aujoud'hui au système de production tel qu'il l'était à l'époque des studios.
Par contre, je vais faire un effort sur Camelot. Mais le jeu de Eva Green...ouille ! vraiment pas ma tasse de thé. J'aurai bien vu Nic Cage là dedans, tiens, ça aurait pas dépareillé.
Est-ce que tu a trouvé toi aussi la musique de Game of thrones consternante ? Là encore Camelot est bien mieux servie.
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Re: Le trône de fer (HBO), l'hiver approche.

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Wyatt Earp a écrit :Il y en des comme ça dans chaque épisode.
Curieux aussi de voir la série de Mann, même si j'en ai pas grand chose à foutre du sujet et que quand on voit le pilote de Boardwalk Empire, pourtant signé Scorsese, ça prouve que les contraintes télévisuelles pèsent même sur les grands cinéastes ! Darabont s'en est mieux sorti avec celui de The Walking Dead...
La saison de Boardwalk était géniale, elle tient sur Buscemi (alors que Pitt nous fait du sous Di Caprio) !


Et The Borgias, vu les 3 premiers, excellent, Irons excellent, Colm Feore excellent ! :mrgreen:
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Re: Le trône de fer (HBO), l'hiver approche.

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Pierrebrrr a écrit :Je n'ai pas vu Boardwalk Empire, du coup, ça ne me motive pas trop. C'est vraiment un travail d'artisan, la télé. C'est sans doute ce qui ressemble le plus aujoud'hui au système de production tel qu'il l'était à l'époque des studios.
Par contre, je vais faire un effort sur Camelot. Mais le jeu de Eva Green...ouille ! vraiment pas ma tasse de thé. J'aurai bien vu Nic Cage là dedans, tiens, ça aurait pas dépareillé.
Est-ce que tu a trouvé toi aussi la musique de Game of thrones consternante ? Là encore Camelot est bien mieux servie.
C'est tout à fait ça : le système des studios hollywoodiens avec des réalisateurs plus ou moins doués qui enchaînent les tournages. Il y en a qui finissent par se distinguer, mais pas évident de les repérer à moins de prêter vraiment attention à qui réalise quel épisode de telle ou telle série...
J'adore le jeu d'Eva Green (et pas que le jeu), mais je suis un fan absolu de la belle dame, quoique j'aurais bien vu Coralie Trinh Thi dans le rôle...
J'aime bien le thème de Game of Thrones mais le reste m'a semblé un peu bouillabesque.
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Re: Le trône de fer (HBO), l'hiver approche.

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J'adore le jeu d'Eva Green (et pas que le jeu), mais je suis un fan absolu de la belle dame, quoique j'aurais bien vu Coralie Trinh Thi dans le rôle...
Oui, Coralie, excellent ! Et Traci Lords en Ygraine ? et Clara Morgane en Guenievre ?
Je pense que je vais m'y faire, à ce Camelot, une fois acceptée que c'est une approche très "bis"
J'aime bien le thème de Game of Thrones mais le reste m'a semblé un peu bouillabesque.
C'est encore gentil... Du coup, le thème, on va vite découvrir que c'est pas ce bon Ramin guitar hero Djawadi qui l'a composé !
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Re: Le trône de fer (HBO), l'hiver approche.

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Ah non non, pour Coralie, je suis sérieux : elle ressemble VRAIMENT à l'idée que je me fais de Morgane !
Choe étrange, aucun CD n'est encore prévu pour Game of Thrones... et pour le thème je ne serais pas étonné qu'il soit co-écrit par Zanelli. Hybrid, des infos ?
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Re: Le trône de fer (HBO), l'hiver approche.

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Wyatt Earp a écrit :Ah non non, pour Coralie, je suis sérieux : elle ressemble VRAIMENT à l'idée que je me fais de Morgane !
Choe étrange, aucun CD n'est encore prévu pour Game of Thrones... et pour le thème je ne serais pas étonné qu'il soit co-écrit par Zanelli. Hybrid, des infos ?
Un CD est en travail, je ne sais pas chez qui, mais il sortira...

Pour le score, il a été fait à la méga arrache (pauvre Ramin, il hérite toujours des trucs où les compos ont été éjectés !), du coup il a eu des heures à composer en même pas 2 mois... Je sais que Bobby Tahouri l'a aidé, probablement d'autres (son assistant Bryce Jacobs, peut être d'autres gars genre Zanelli en effet (qui n'a rien d'autre à foutre...), même le theme principal sonne 100% Ramin (d'ailleurs ils ont fini le score il y à peine 2 semaines).
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Re: Le trône de fer (HBO), l'hiver approche.

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Il a remplacé qui ?
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Re: Le trône de fer (HBO), l'hiver approche.

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Je me permets de répondre : le sous-estimé Stephen Warbeck.
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Re: Le trône de fer (HBO), l'hiver approche.

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Je viens de voir l'épisode 2, c'est une vraie claque, ça y est les amarres sont larguées, Westeros se détache de notre monde et devient ce continent étrange mais familier que j'espérais en attendant la série. Personnellement, j'ai regardé tout l'épisode le ventre noué, et je trouve que la volonté de dépeindre avant toute chose des drames humains et l'intériorité des personnages est ici pleinement accomplie. Si cet épisode peut être l'échantillon de tout ce qui doit venir, c'est pour moi un chef d'oeuvre de la balade épique que l'on tient là.
J'ai lu à droite à gauche que c'est un épisode "de transition" ou il ne se "passe rien"
(une tentative d'infanticide tout de même )
bien au contraire, il me semble que les évènement sont , pour minimes qu'il semblent, l'occasion de montrer les drames et les tensions qui déchirent chacun. l'altércation des enfants au bord de l'eau est à ce titre extraordinaire, du jeu des jeunes acteurs aux multiples niveaux de lecture qu'elle propose. La simple visite de Cersei au chevet de Catelyn se transforme en sommet d'émotion (par la grâce du jeu de Lena Headey, impériale ) et d'ambigüté à la fois.
L'épisode tout entier tourne autour des tourments de la filiation, c'est peut être cela aussi qui me l'a rendu si émouvant. La narration est aussi tellement élégante, voire la manière dont Ned découvre le sort du garçon boucher. La mise en scène (quel sens du cadrage, tout de même !), la photo, la direction artistique donnent une atmosphère subtile et totalement prenante, pour moi.

Et la musique, justement, m'a bien plus séduit cette fois-ci, elle est simple, très simple, et par moment il n'en faut pas plus, comme dans les belles scènes ou Catelyn veille son fils. Et quand il faut juste "napper" une scène, ma foi, pourquoi pas ça ne fonctionne pas mal du tout, surtout quand il y a des ambiances très austères comme c'est le cas cette fois.

Avec ce deuxième séjour sur Westeros, je n 'ai plus envie d'en revenir. Quelle émotion...
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Re: Le trône de fer (HBO), l'hiver approche.

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300% d'accord avec toi.
Et bon Dieu, qu'est-ce qu'elle est belle, Daenerys...
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Re: Le trône de fer (HBO), l'hiver approche.

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Je ne peux pas m'empêcher de recommencer à écrire encore 30 000 signes à propos de Game of Thrones.
Petit rappel: je connais bien les livres, mon regard est donc biaisé, puisque dans toutes les situations, je sais vers quoi tendent les personnages, et du coup, certains passages me paraissent poignants, là ou le spectateur non initié se dira "Mais pourquoi donc ils insistent là dessus ?"- comme par exemple
Lorsque Catelyn Stark dit au revoir à son mari à Port Réal, le montage reste un peu avec les personnages, les montre s'éloignant l'un de l'autre, se regardant... Et pour cause: c'est la dernière fois qu'ils se voient
Je sais aussi à quel point des évènement tragiques vont se précipiter à la fin de la saison, j'apprécie peut-être d'autant plus le temps consacré à des moments insignifiants.

Des moments insignifiants.
Je le disais dans le message précédent, les créateurs de la série semblent bien décidés à écarter les choix les plus spectaculaires à première vue au profit de scènes semblant se dérouler à la lisère du récit.
On s'arrête donc pour parler dans des escaliers, dans des antichambres, discutant entre deux rencontres sans doute importantes pour les affaires du royaume, du chateau, ou de la tribu. Comme lorsque dans le quatrième épisode, Ned a une conversation avec sa fille, sur les marches du palais, comme lorsque les garçons de la garde de nuit discutent en récurrent les tables. Ou lorsque Viserys, dans une scène magnifique, évoque la splendeur des dragons du passé... Dans son bain [*].
Je vois là une narration extrêmement élégante et exigeante. On pourrait nous montrer l'étendue de Port Réal par un plan aérien récurrent, en CGI, chaque fois qu'une scène s'y déroule. C'est dans les arrière plan aperçu par les fenêtres derrière le maitre d'armes d'Arya Stark qu'il faudra les chercher.

Cette scène, qui clôt le troisième épisode est un manifeste de la beauté (jusqu'à présent ! croisons les doigts !!) de la série.
A l'initiative de son père- pourtant réticent apparemment- la jeune Arya Stark va apprendre les armes auprès d'un maitre commandité, justement, par son père. Nous la retrouvons lors de la première leçon. Elle jeune, vive, enthousiaste. Elle a envie d'apprendre. Son père vient l'observer au bout d'un moment, à la dérobée. La bande-sonore superpose alors au son des épées de bois s'entre choquant le son d'une véritable bataille, montant crescendo, sur le regard du père vers la fille, jusqu'à l'écran noir cloturant l'épisode.
Anti-cliffhanger total en terme de dramaturgie pure: rien ne permet de comprendre la scène d'un point de vue strictement narratif.
Pourtant, d'un point de vue emotionnel, cette fin donne la chair de poule pour qui veut bien la regarder. Ned Stark comprend qu'il vient d'ouvrir les portes du monde de la violence à sa fille, c'est comme si il lui mettait, à cette seconde, une véritable épée dans la main. Lui, le vieux soldat, et on comprend à son regard ce que signifie cette initiation au monde de la guerre et des batailles. Cela veut dire, peut-être, qu'elle se retrouvera un jour sous l'épée d'un Seigneur, à l'image du jeune garçon que l'honneur l'obligea lui même à éxécuter au début du premier épisode. C'est à ce monde là qu'avec la complicité d'un maitre virevoltant et souriant il vient de l'initier.

Une direction artistique éblouissante.

Petit à petit, les yeux écarquillés, je découvre l'incroyable profondeur de la direction artistique. Le moindre plan d'ensemble, pourtant amené sans aucun effet d'épate dévoile des décors d'une richesse, d'une inventivité et d'un beauté jamais vus à la télé. L'atelier du Mestre, à Port Réal, la Chambre de Bran, les jardins de Port Réal... Ce pari de donner vie à un monde imaginaire en faisant croire à chaque image à son authenticité est plus que gagné.

Un vrai parti pris.
Avec la masse narrative qu'ils ont sur les bras, les intrigues innombrables se multipliant à l'infini, les scénaristes, pour l'heure ont malgré tout réussi à adopter un vrai point de vue sur leur histoire. C'est de filiation qu'il est question ici, de ce que les parents leur font faire ou pas faire, de ce que leur existence signifie pour eux, et de ce qu'elle ne signifie pas. La régularité avec laquelle les épisode reviennent sur tous les personnages de jeunes acteurs, enfonce un peu plus le clou. Et là encore, à travers des dialogues magnifiques et une intérprétation quatre étoile de tous les acteurs, l'émotion s'installe toujours. Comment ne pas être ému par le récit que John fait de sa presque première nuit d'amour ? Comment ne pas être admiratif de tous les niveaux de lecture que les scénaristes parviennent à placer dans une scène si simple en apparence ? (la relation avec Sam, le rapport de John Snow à sa généalogie, ce qui le lie à ses frères de la Garde de Nuit...)
Logique, dès lors, que le noeud qui semble nouer tous les drames de cette première saison réside dans un livre de généalogie.

Que Game of Thrones ne soit pas épique, ni spectaculaire, ni riche en rebondissements n'a aucune importance. Parce qu'avant tout, c'est un récit poignant. On y dépense 150 millions de dollars pour montrer un père s'agenouiller près de sa fille et l'embrasser en passant dans l'escalier.

J'espère que le miracle va durer jusqu'au bout.


[*] Parmi l'énumération de noms de dragons, à ce moment, on entendra Vermithrax... le Dragon du Lac de Feu. Nous sommes donc bien entre gens de goût.
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Re: Le trône de fer (HBO), l'hiver approche.

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Re: Le trône de fer (HBO), l'hiver approche.

Message non lu par Hellboy »

Pierrebrrr a écrit :Que Game of Thrones ne soit pas épique, ni spectaculaire, ni riche en rebondissements n'a aucune importance. Parce qu'avant tout, c'est un récit poignant. On y dépense 150 millions de dollars pour montrer un père s'agenouiller près de sa fille et l'embrasser en passant dans l'escalier.
C'est "réalisé" par Josée Dayan ?
}-)
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Re: Le trône de fer (HBO), l'hiver approche.

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:roll:
Parce que tu l'as pas regardée, la série ?
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Re: Le trône de fer (HBO), l'hiver approche.

Message non lu par Hellboy »

Wyatt Earp a écrit ::roll:
Parce que tu l'as pas regardée, la série ?
Non. Pourquoi ? J'attends la fin de diffusion de la saison pour tout voir d'un seul coup.
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Re: Le trône de fer (HBO), l'hiver approche.

Message non lu par Pierrebrrr »

Je ne savais pas que Josée Dayan avait le monopole des relations filiales au cinéma... Merde, il faut le dire à Milius, Eastwood, ou Shyamalan, je crois qu'ils ont marché sur ses plates bandes sans faire gaffe. Mais avec elle, on aurait eu Depardieu en Eddard Starck, Canet en John Snow et Toreeton en Robert Barathéon, putain ça l'aurait fait !

C'est peut-être pas un mauvais calcul d'attendre de tout voir d'un bloc, tant on a l'impression que la série est un film de 10 heures coupé en petites tranches.
Moi je n'arrive pas à attendre, parce que j'ai l'impression, en regardant chaque épisode, de participer à quelque chose en train de se produire sous mes yeux, quelque chose de vivant, chaque semaine j'arrive devant l'épisode avec des espoirs, des inquiètudes, j'adore ça.

La beauté du Trône de Fer, à mon avis, c'est aussi qu'on peu passer complètement à côté et que les créateurs ne font pas grand chose pour t'en empêcher. Je ne lis pas les forums sur la série, mais je pense qu'il y a un paquet de gens qui trouvent qu'il ne se passe pas grand chose, et qu'il y a quatre épisodes d'exposition.

Moi, je trouve ça carrément mieux que le Seigneur des Anneaux. Je ne vois comment, ailleurs qu'à la télé, on pourrait avoir un récit d'un telle ampleur. Jamais la fantasy chevaleresque n'a connu un tel traitement. Chacun son truc, bien sûr, mais moi, ça me rend juste fou :shock: :shock: :shock: :shock: :D
"Le cinéma, c'est comme l'amour, quand c'est bien fait, c'est merveilleux, quand c'est mal fait, c'est un petit peu merveilleux aussi." S.Donen

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Hellboy
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Re: Le trône de fer (HBO), l'hiver approche.

Message non lu par Hellboy »

Pierrebrrr a écrit :Je ne savais pas que Josée Dayan avait le monopole des relations filiales au cinéma... Merde, il faut le dire à Milius, Eastwood, ou Shyamalan, je crois qu'ils ont marché sur ses plates bandes sans faire gaffe. Mais avec elle, on aurait eu Depardieu en Eddard Starck, Canet en John Snow et Toreeton en Robert Barathéon, putain ça l'aurait fait !
Rien à voir, c'est juste que Dayan a un talent particulier pour dépenser des budgets ahurissants pour des téléfilms bas de gamme où il ne se passe rien. Attention, je ne dis pas ça de Game Of Thrones, je n'ai encore rien vu.
}-)
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Wyatt Earp
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Re: Le trône de fer (HBO), l'hiver approche.

Message non lu par Wyatt Earp »

Hellboy a écrit :
Wyatt Earp a écrit ::roll:
Parce que tu l'as pas regardée, la série ?
Non. Pourquoi ? J'attends la fin de diffusion de la saison pour tout voir d'un seul coup.
Ah, ok. C'est vrai que c'est plus agréable de pouvoir tout enchainer, mais là j'ai pas résisté au plaisir d'en voir un épisode chaque semaine au p'tit déj... Y a des chances que ça te plaise.
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Pierrebrrr
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Re: Le trône de fer (HBO), l'hiver approche.

Message non lu par Pierrebrrr »

au petit déj' ?... Ouah. Moi j'ai pas une heure au petite déj', déjà, et je ne peux pas imaginer ça à un autre moment que le soir... au petit déj', c'est les dessins animés, non ?
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