Films... j"aime ou j'aime pas

[Rachel]

Salut ! Je viens juste de regarder Sully avec Tom Hanks. J’avoue que j’ai beaucoup aimé le film. Ce sont souvent les histoires vraies qui me passionnent et celui-ci qui est justement basé sur l’une d’elles est très réussi, je trouve. De plus, je dois dire que l’acteur fait parti de mes préférés depuis toujours.

[Swiffer49]

Vu : Your Name. (qui sort le 28 décembre en France il me semble), par le réalisateur du super beau, mais ultra chiant Garden of Words. Cette jolie bluette se pare de fantastique pour mon plus grand plaisir. Jolie musique signée par un groupe japonais, belle ambiance, quelques jolies surprises... Que demande le peuple ? Un trailer. OK. Voilà : https://www.youtube.com/watch?v=hRfHcp2GjVI

De ce que les médias en disait, il est le digne successeur de Miyasaki et il le prouve avec Your Name.
Déception ou à la hauteur de l'attente que l'on a mis sur lui ?

[Lee Van Cleef]

Lelouch n'a pas toujours été le cinéaste mégalo dont les critiques aiment à faire leur quatre heures avec une délectation parfois complaisante. Pourtant, en démarrant carrément par la scène finale d'Un Homme et une Femme, La Bonne Année semblait présenter, très tôt dans la carrière de l'ami Claude, les premiers symptômes de son spectaculaire nombrilisme. Que nenni ! En fait d'auto-célébration lascive, nous n'avons affaire qu'à une projection "privée" à destination d'un public assez spécial : des taulards aux trognes patibulaires qui, sitôt la séance terminée, font bruyamment savoir qu'ils auraient préféré mater un truc un peu plus viril. Conscient de son style, on le voit, et de l'importance toute neuve qu'il détient dans l'industrie française, le grand homme ne se préoccupe encore que de cinéma. A l'aide d'une caméra à l'étourdissante mobilité, qui faisait, parait-il, l'admiration de Stanley Kubrick en personne, Lelouch ne perd pas une miette du délicieux jeu de séduction qui pétille entre ses deux acteurs vedettes : Lino Ventura, tout droit téléporté d'un film de casse, avec son franc-parler bourru et son stoïcisme érigé en carapace protectrice ; et la merveilleuse Françoise Fabian, qui se régale, dirait-on, à creuser de rides perplexes le front de son soupirant. Voilà tout à fait le genre de couple mal assorti dont raffolent les comédies romantiques, pas vrai ? Mais si La Bonne Année se trouve avec ce genre plus d'un atome crochu, il est aussi et surtout le théâtre d'une mélancolie poignante, tisonnée par les coups du sort et les volte-face amoureuses. De tels films, légers et graves, drôles et touchants, complexes et limpides, il n'y avait que Lelouch pour les mener à bien. Alors pardonnons-lui son m'as-tu-vuisme galopant ! Au moins un peu.

[Lee Van Cleef]

Cette tranche de poilade, gentlemen, j'vous raconte même pas ! Oh allez, et puis quand même un petit peu, tout bien réfléchi... Lorsqu'on se lance à l'instar d'Arte dans un cycle Claude Lelouch, il est des classiques pure souche sur lesquels on ne peut imaginer faire l'impasse. Comme, au hasard, L'Aventure c'est l'Aventure. Toujours autant disposé à jouer les fiers-à-bras malgré les 45 ans qui s'agglutinent à son compteur, le film prend des airs de machine à remonter le temps quand son récit échevelé nous amène à croiser un Johnny juvénile et chevelu, encore convalescent de sa période "l'idole des jeunes", ainsi qu'un certain Michel Drucker ayant à l'évidence percé les secrets occultes de l'immortalité. En revanche, les cinq pied-nickelés derrière lesquels la caméra de Lelouch fonce à bride abattue sont, hormis Aldo la Classe, tout au cimetière. Mais leur joyeux cabotinage (mention spéciale à Brel et Denner, qui font péter leurs gonds à répétition) continue à essorer et tordre même les zygomatiques les plus récalcitrants. Hey, Grand Sachem ! Trooper ! Le chat du Cheshire ! Vous tous, mes frères mélomanes ! Avec un peu de pratique, je vous parie que l'été prochain, sur les plages aveuglées par le soleil et par le galbe viril de nos mollets, on va pécho de la bombasse comme des bêtes !

[DarkCat]

"Dernier train pour Busan" - Un film que Misqua avait bien aimé, si je ne me trompe pas (quel homme de goût ! ). Les poncifs s'accumulent autant que les zombies et tout ce qui pourrait mal se passer... se passe évidemment très mal. Le groupe de survivants présente des personnages typiques, allant de la femme enceinte aux lycéens amoureux, sans oublier les p'tites mamies et le balèze sympa. On a bien sûr le droit au mec riche, imbu de lui-même et véritable crevure. Il ne manque plus que la nonne jouant de la guitare ! Rien de nouveau au royaume de l'apocalypse zombie, me direz-vous. Et vous auriez bien raison... et pourtant, l'ensemble fonctionne parfaitement, sans vraiment de temps morts (terme idéal dans ce contexte), le film livrant même de belles séquences de tension et d'émotion.

Par contre, je trouve tout de même étonnant/rageant de voir que ce film est sorti en France, dans des éditions DVD et Blu-ray avec une VF, alors que j'attends toujours la sortie française de l'excellent "Admiral: Roaring Currents". Merde, quoi, c'est vrai, font chier !!

[Misquamacus]

Reste poli le chat. Et oui, ta mémoire n'est point encore Alzheimérisée, j'ai beaucoup aimé ce Train pour Busan.

[DarkCat]

"Ouija: Origins of Evil" - Wouh pinaise ! Je n'ai pas autant flippé depuis... euh... depuis l'épisode 48 de "Derrick".
Au final, observer un poisson rouge tourner dans son bocal ménage sûrement plus de suspense que cette purge.

[DarkCat]

Pour tous les demi-vieux (comme moi ) et les vieux, je vous conseille le film-documentaire "Electric Boogaloo", retraçant les glorieuses années de la "Cannon". Enfin, "glorieuses", faut voir...
En tout cas, c'est un beau moment de nostalgie... Entre Charles, Chuck, Sylvester, Jean-Claude, Michael, etc., c'est une partie de ma jeunesse qui se retrouve dans ce film. Même si évidemment, les déchets furent largement plus nombreux que les quelques réussites cinématographiques.

Vous regardiez des films dans les années 80 et 90 ?
Vous aimiez les gros flingues, les nichons, les coups de tatanes, les explosions ?
Alors, ce documentaire est fait pour vous !

Pour le découvrir, il suffit de consulter la programmation de la chaîne Paramount Channel, car il y passe régulièrement.

[Alien7]

Vu MONA LISA de Neil Jordan (1986) : un film noir assez sordide, qui se déroule dans le monde clos de la prostitution dans les bas fonds de Londres au milieu des années 80. Le film vaut surtout par l'interprétation en or de Bob Hoskins dans le rôle de George, un gangster au grand coeur qui sert de chauffeur à une prostituée de luxe, et dont il va finir par tomber amoureux. De cette passion sans avenir et sans réciprocité naît une trame scénaristique intéressante, qui rappelle un peu le TAXI DRIVER de Scorsese, dans le sens où Jordan évoque à son tour la déchéance de la société moderne, où les gigolos sont habillés en costard cravate comme des hommes d'affaire (excellent Michael Caine) pendant que leurs putes larbinent dans les rues, avec en face de tout cela un héros improbable et révolté qui cherche à détruire ce système en sauvant une très jeune prostituée de cet enfer.

On a d'ailleurs envie de croire à cette histoire d'amour mais le récit semble conduire de manière fataliste à une impasse. Le vrai amour est-il impossible dans cette société en perte de repère ? C'est un peu la question laissée en suspend à travers l'histoire de George, subtilement narrée à son ami artiste - campé par un jeune Robbie Coltrane - un fan de roman policier, sous la forme d'une intrigue littéraire où il est le héros d'un livre imaginaire. La réalisation de Neil Jordan est assez immersive, agrémentée d'une partition classique de Michael Kamen qui cite à plusieurs reprises la mélodie de la chanson-clé du film, "Mona Lisa", interprétée par Nat King Cole. Un vrai bijou de film noir british à découvrir !

[Le Yéti]

Trio de films ce soir en espérant que mon mal de dent passe…

Les Chansons d'amour : j'avais bien besoin d'un peu d'amour dans ma vie en ce moment. Honoré filme à merveille janvier et février à Paris, avec ce gris insistant, éternel, pesant, qui coule sur les vitres.

Sur mon nouveau fournisseur de films de qualitay, FilmStruck, c'était le Double Feature du vendredi avec comme thème le jazz. Au programme Ascenseur pour l'échafaud, thriller efficace et redoutable avec Jeanne Moreau, une tripotée d'acteurs morts depuis six générations, Jean-Claude Brialy en guest star, et Ventura en inspecteur. Musique de Miles Davis BIEN SÛR.

Ensuite, quasi inconnu au bataillon, 黒い太陽 — aka Black Sun — qui raconte l'étrange rencontre entre un Japonais marginal, accro au jazz et un G.I. afro-américain recherché pour meurtre. Sur une base de buddy movie se cache un film de DINGUE directement dans la lignée de Hell in the Pacific, mais avec du jazz en plus. Le noir et blanc est à tomber, la mise en scène sublime et le final évoque tout le cinéma contestataire des années 70 avec un mélange curieux de poésie et de violence militaire. Musique du grand Max Roach !

[Prince Caspian]

Ayant adoré la musique de Robert Folk pour THERE BE DRAGONS, je me suis donc rendu dans les salles pour découvrir ce film resté inédit chez nous et retitré AU PRIX DU SANG.
Et alors là autant le score de Folk est superbe sur disque autant il écrase le film et parfois même le dénature. Il n'y a quasiment pas une scène sans musique ... On ne frôle pas l'indigestion, on est proche de l'apoplexie ! J'ai dans l'idée que c'est James Ordonez, le producteur de ce film à 35 000 000 de $, qui a voulu casé la musique de Folk à tous les étages comme pour dire "regardez mon film, c'est du lourd !". Effectivement c'est lourdingue. Ordonez semble s'être tellement bien entendu avec Folk qu'au générique de fin le compositeur est appelé "Rob Folk" , mon pote Rob !
Sinon sur la séquence finale, à l'hopital, on peut entendre une bien belle musique, plus intimiste celle-là, apparemment écrite par Stephen Warbeck.
Bon c'est bien dommage tout ça, eu égard aux moyens employés, aux talents utilisés comme Eugenio Zanetti à la direction artistique. Il y avait matière à faire un grand film !

[Lee Van Cleef]

Les tout derniers posts sont, ma foi, solidement achalandés en matière de délectable camelote. Ascenseur pour l'Echafaud, écartelé, de façon assez curieuse, entre la vive tentation de la série noire à l'américaine et les hardiesses de la Nouvelle Vague, produit toujours aujourd'hui son bel effet, bien que j'avoue lui préférer sans trop de peine le désenchanté Atlantic City, essai ultérieur de Louis Malle dans le registre du thriller atmosphérique. Une catégorie où Mona Lisa brille admirablement, grâce à un rythme idéal taillant la route entre les écueils du lymphatisme et à la formidable prestation de Bob Hopkins, qui parvient à se montrer tour à tour candide, écoeuré, ridicule et mélancolique, quand ça n'est pas tout le paquetage d'un seul coup. Quant à Kuroi Taiyo (Black Sun), découvert il y a quelques années dans le coffret Criterion dévolu à Koreyoshi Kurahara, disons qu'il nécessite un certain stoïcisme aux perpétuelles outrances du jeu de Tamio Kawachi pour que cet audacieux exercice de free jazz cinématographique, où le réalisateur semble découvrir les soubresauts de son script en même temps que le spectateur, laisse sourdre l'entièreté de son charme foutraque... Personnellement, du coffret susmentionné, je me rappelle avoir beaucoup apprécié Aru Kyouhaku (Intimidation), modèle de petit film noir que le génial Ko Nishimura, en col blanc aussi veule qu'insignifiant, illumine de sa présence efflanquée, et le délicieux Nikui An-Chikusho (I Hate but Love), drôle de romance sixties à mort, échevelée et bourrée de charme.

[Le Yéti]

Quel dommage de ne pas avoir apprécié les sauts, les cris et les grimaces des acteurs de Black Sun. Si je comprends sans peine qu'ils peuvent heurter le cinéphile ronronnant, j'ai adoré que Kurahara traduise le free jazz de Roach et compagnie par des effets qu'on ne voit plus trop aujourd'hui au cinéma. Libre et excitée, la caméra m'a enchanté. Mais c'est bien personnel.

[Edern]

Bon c'est bien dommage tout ça, eu égard aux moyens employés, aux talents utilisés comme Eugenio Zanetti à la direction artistique. Il y avait matière à faire un grand film !

La version avec la musique de Robert Folk est apparemment un remontage drastique du film (50 minutes du film initial remplacés par 20 minutes de nouveau matériel d'après la fiche Wiki du film).
Le film initial était bien mis en musique par Stephen Warbeck (il n'y a pas d'édition commerciale de sa musique semble-t-il). Voilà un extrait.

[Prince Caspian]

Merci pour l'info et pour le lien !
Le film étant une co-production espagnole, peut-être que nos amis de Quartet records pourraient se charger d'une intégrale ...

[Lee Van Cleef]

j'ai adoré que Kurahara traduise le free jazz de Roach et compagnie par des effets qu'on ne voit plus trop aujourd'hui au cinéma. Libre et excitée, la caméra m'a enchanté.

Le vieux Van Cleef itou, camarade. C'était un pari goguenard, quasiment un coup de poker de la part de Kurahara, que de tourner si effrontément le dos à la beauté majestueuse mais un rien glacée du cinéma japonais de l'époque, et il s'est révélé plus que payant. Dans le rôle principal, le jeune Tamio Kawachi l'a très bien saisi, qui cabotine, gesticule et aboie sans jamais prendre le temps de récupérer son souffle. Ce qui, à terme, peut quand même engendrer un brin d'agacement.

[Misquamacus]

"Logan" : le film de Super Héros a son "Impitoyable".

[Lee Van Cleef]

Rien que ça ? Sur ce coup-là, Grand Sachem, on ne peut pas dire que tu y sois allé avec le dos de la cuillère à pot...

[BAF]

Alien Covenant... Suivez le conseil de l'affiche... Fuyez !

[Rik Spoutnik]

Michael Fassbender est bien seul dans ce film. Les autres acteurs n'ont rien à défendre. C'est vraiment du gâchis.

[Misquamacus]

Alien Convenant = Alien convenu. Alors oui, superbe mise en scène, Fassbinder au top et un gros kiff d'écouter à nouveau Goldsmith dans un film. Pour le reste, TOUT a déjà été vu et fait. Aucune surprise, c'est cousu de fil (câble) blanc. Pas de frayeur, pas de nouveauté, un climax qu'on sent venir à des kilomètres. Dans l'espace personne ne vous entendra bailler. Dommage !

[Filou 333]

Déçu aussi par ce Alien : convenant. C'est ni plus ni moins qu'un remake de Alien (1979).

Allez donc voir GET OUT !!! Malgré quelques invraisemblances, ce petit film d'horreur marche à merveille !!!

[Lee Van Cleef]

Fassbinder au top

Pour une surprise ! Jamais je n'aurais pensé que le cinéma tortueux et pas accessible pour deux roupies du réalisateur allemand eût pu trouver en notre Grand Sachem rustaud l'un de ses thuriféraires patentés.

[Misquamacus]

Rôhh ça va. Je m'est trompé, ça arrive.
Ceci dit j'aime bien "Querelle"...

[Sam Lowry]

Alien Covenant... Suivez le conseil de l'affiche... Fuyez !

Je retiendrai surtout une mise en scène soignée. Mais le plus gros ratage du film (en dehors du scenario... qu''est ce qui est arrivé à John Logan ??? ), c'est quand même la musique. On dresse l'oreille quand la musique de Goldsmith apparait mais pour le reste, c'est une catastrophe (en plus d'être sous-mixée).