Misquamacus a écrit:Basé sur un livre prix Goncourt de Robert Merle
Misquamacus a écrit:Et pourtant la narration n’est pas la même (pas de version adulte des personnages, on en parle à peine au détour d’une réplique et c’est super bien vu) et il manque donc logiquement des choses. Et oui, l’absence des adultes annihile toute idée de souvenirs. On aura « ça » dans l’opus 2.
Misquamacus a écrit:Ceux qui me connaissent savent que Stephen King représente beaucoup pour moi, on va dire que je suis son « Number one fan »
Lee Van Cleef a écrit:J'ai l'impression d'entendre les têtes soit-disant pensantes du film, qui s'auto-congratulent d'avoir eu la génialissime idée de couper l'histoire en deux telle une pastèque bien mûre, nous gratifiant d'abord d'une partie "teenagers" avant que ne déboule plus tard la partie "adulte" (où là , promis, on vous explicitera tout le schmilblick). Comme si les sublimes jeux de miroir échafaudés avec une infinie patience par le King, via lesquels les héros ne cessent de contempler leur propre reflet alternativement brouillé par la (pas toujours) tendre enfance et les certitudes terre-à -terre de l'âge adulte, n'avaient jamais rien été qu'une vulgaire afféterie d'écrivain pourri-gâté, un gimmick qu'un bon décrassage cinématographique pouvait faire sauter aussi aisément qu'un furoncle. Alors que le coeur véritable de It, du moins en ce qui me concerne, ruisselle de cette merveilleuse saveur quasi-proustienne et bat de la sourde mélancolie que l'écoulement des ans fait éprouver, un jour ou l'autre, à chacun d'entre nous. Voilà ce qu'est le pavé de King, et certainement pas le sous-Stand by Me tartiné d'une généreuse couche d'épouvante dont j'ai l'irritante impression d'entendre tout le monde parler depuis que le film a jailli de sa boîte. Et de te voir tout à une nostalgie benoîte, battant presque des mains dirait-on, approuver les choix que ce dernier semble avoir fait siens d'une hyper-linéarité, me laisse terriblement surpris, Grand Sachem.
Lee Van Cleef a écrit:
"Et si on allait plutôt discuter de ça autour d'une délicieuse tisane, mon cher
petit oiseau plein de plumes ?"
Voila, j’ai beaucoup aimé ce film qui m’a titillé au niveau de la nostalgie en proposant une nouvelle vision de cette histoire fabuleuse de Stephen King. Je me suis souvenu tournant les pages du livre au fond de ma banette dans l’océan Indien. Et rien que pour « ça »…
Lee Van Cleef a écrit:Misquamacus a écrit:la génialissime idée de couper l'histoire en deux telle une pastèque bien mûre, nous gratifiant d'abord d'une partie "teenagers" avant que ne déboule plus tard la partie "adulte" (où là , promis, on vous explicitera tout le schmilblick).
Edern a écrit:Par contre, en écrivant ça, je viens d'avoir une vision d'horreur... Une suite reprenant le gimmick de Silent Night, Deadly Night 2
Le Yéti a écrit:J’ai adoré Blade Runner 2049.
Adoré. De A à Z. De la première à la dernière image. Denis Villeneuve et Roger Deakins se sont surpassés avec presque trois heures de plans magnifiques, de synthèse délicieuse, de post-apo écolo, de cybernoir racé. C’est d’une beauté sans limites, aussi bien dans ses scènes d'action irréelles (Las Vegas, le Sea Wall), que dans ses moments plus intimes avec (notamment) cette scène de strip-tease tellement incroyables que je roucoule encore de plaisir de cinéphile. La musique est… très efficace, plutôt discrète, forcément pas du Vangelis
L’intrigue principale, magnifiquement liée au premier Blade Runner d’ailleurs (à part un perso en synthèse bien raté), intéresse bien peu Villeneuve qui, au fond, en vrai, fait du Nicolas Winding Refn. Il filme d’ailleurs Gosling comme le réalisateur danois : un avatar, une poupée de chiffon qu’il suit, poursuit, tabasse, humilie, déchire. Blade Runner 2049 c’est Only God Forgives pour les masses.
Jusque lĂ , tout va bien.
Et malgré mon amour pour cette suite, difficile de ne pas être déçu. Rarement le futur aura été aussi vieux jeu, aussi patriarcal, aussi réac. On peut trouver des excuses à Blade Runner, l’original : c’était 1982, on citait le film noir, à l’époque la question de l’identité ne se posait pas de la même manière qu’aujourd’hui. Le mot identité ne venait pas immédiatement nous questionner sur notre rapport au genre, à la famille, à la communauté.
Mais Blade Runner 2049 sort en 2017. Son background politique est daté et vieillot. Les femmes sont des mamans ou des putains, sous-écrites, sous-filmées, sous-utilisées ; elles sont noyées dans un univers de white, de blancos, aux problèmes sociaux mal définis (pourquoi faire plus de Réplicants ?) rempli de tétons. La science-fiction devrait être courageuse, audacieuse, renversante. Denis Villeneuve dit qu’il attend de faire de la SF depuis qu’il a dix ans, dommage qu’il n’ait pas grandi depuis.
Mais j'ai adoré.
Misquamacus a écrit:Je n'irai pas voir le film (car je vis dans un monde parallèle où il n'est pas sorti, tout comme "La Tour Sombre")... Mais j'ai adoré ta critique qui m'a presque donné envie d'avoir envie d'aller le voir. C'est dire. Merci.
Le Yéti a écrit:La musique bien étouffante et ambient à souhait marche à merveille.
l'oncle Hans qu'il écrit de la musique "très efficace et plutôt discrète"
Misquamacus a écrit:Le Yéti a écrit:J’ai adoré Blade Runner 2049.
Adoré. De A à Z. De la première à la dernière image. Denis Villeneuve et Roger Deakins se sont surpassés avec presque trois heures de plans magnifiques, de synthèse délicieuse, de post-apo écolo, de cybernoir racé. C’est d’une beauté sans limites, aussi bien dans ses scènes d'action irréelles (Las Vegas, le Sea Wall), que dans ses moments plus intimes avec (notamment) cette scène de strip-tease tellement incroyables que je roucoule encore de plaisir de cinéphile. La musique est… très efficace, plutôt discrète, forcément pas du Vangelis
L’intrigue principale, magnifiquement liée au premier Blade Runner d’ailleurs (à part un perso en synthèse bien raté), intéresse bien peu Villeneuve qui, au fond, en vrai, fait du Nicolas Winding Refn. Il filme d’ailleurs Gosling comme le réalisateur danois : un avatar, une poupée de chiffon qu’il suit, poursuit, tabasse, humilie, déchire. Blade Runner 2049 c’est Only God Forgives pour les masses.
Jusque lĂ , tout va bien.
Et malgré mon amour pour cette suite, difficile de ne pas être déçu. Rarement le futur aura été aussi vieux jeu, aussi patriarcal, aussi réac. On peut trouver des excuses à Blade Runner, l’original : c’était 1982, on citait le film noir, à l’époque la question de l’identité ne se posait pas de la même manière qu’aujourd’hui. Le mot identité ne venait pas immédiatement nous questionner sur notre rapport au genre, à la famille, à la communauté.
Mais Blade Runner 2049 sort en 2017. Son background politique est daté et vieillot. Les femmes sont des mamans ou des putains, sous-écrites, sous-filmées, sous-utilisées ; elles sont noyées dans un univers de white, de blancos, aux problèmes sociaux mal définis (pourquoi faire plus de Réplicants ?) rempli de tétons. La science-fiction devrait être courageuse, audacieuse, renversante. Denis Villeneuve dit qu’il attend de faire de la SF depuis qu’il a dix ans, dommage qu’il n’ait pas grandi depuis.
Mais j'ai adoré.
Je n'irai pas voir le film (car je vis dans un monde parallèle où il n'est pas sorti, tout comme "La Tour Sombre")... Mais j'ai adoré ta critique qui m'a presque donné envie d'avoir envie d'aller le voir. C'est dire. Merci.
Misquamacus a écrit:Je n'irai pas voir le film (car je vis dans un monde parallèle où il n'est pas sorti, tout comme "La Tour Sombre")... Mais j'ai adoré ta critique qui m'a presque donné envie d'avoir envie d'aller le voir. C'est dire. Merci.
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