Films... j"aime ou j'aime pas
Re: Films... j"aime ou j'aime pas
Bande annonce d'un chef d'oeuvre du 7e art que j'ai revu hier soir :
Plus on est nombreux à penser la même chose,
moins il vient à l'idée qu'on pourrait tous avoir tort.
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Re: Films... j"aime ou j'aime pas
Ha, Caroline Munroe bien mise en valeur... Ha, Marjoe Gortner halluciné... Ha, Chris Plummer désabusé qui passe son temps à refaire le compte de ce qu'il doit au fisc en se demandant si cette pige va lui permettre de régler tout ça... Ha, David Hasselhof avant qu'on ne se rende compte qu'une voiture pouvait être plus intelligente que lui... et Joe Spinnel qui cabotine à mort en anticipant la sobriété de jeu des Stressos japonais....
Re: Films... j"aime ou j'aime pas
Flash Gordon à côté c'est du pipi de chat.
Re: Films... j"aime ou j'aime pas
Un film de légende pour moi, "vedette" de mon premier Ecran Fantastique acheté (numéro 8 je crois*), pas vu sa sortie puis loupé au Brady, mais largement écouté via la musique de Barry en cassette audio, et finalement découvert en VHS... Une perle de la SF, une merveille, y'a pas mieux. Cozzi et Valcauda, champions du monde !
* à découvrir si l'on aime beaucouo ce film, les interviews sont à la fois très instructives sur les conditions de créations et très rigolotes de par une certaine vantardise (à les croires ils ont niqué Star Wars).
* à découvrir si l'on aime beaucouo ce film, les interviews sont à la fois très instructives sur les conditions de créations et très rigolotes de par une certaine vantardise (à les croires ils ont niqué Star Wars).
- Lee Van Cleef
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Re: Films... j"aime ou j'aime pas
En quoi serait-ce si inenvisageable ? Personnellement, entre la pulp queen chastement incarnée par Carrie Fisher dans Return of the Jedi et celle, toutes orgueilleuses courbes dehors, à laquelle Caroline Munro a prêté son tempérament volcanique, il n'y a pas lieu d'hésiter une seule seconde.Dadid a écrit :les interviews sont à la fois très instructives sur les conditions de créations et très rigolotes de par une certaine vantardise (à les croires ils ont niqué Star Wars).
Re: Films... j"aime ou j'aime pas
8, oui, je viens de vérifier (j'avais un doute, à l'époque, j'avais pu acheté deux numéros de l'EF -4 avec le dossier Prisonnier et 8 avec le dossier Star Trek-) mais c'est bien le 8 avec la couv de Siudmak qui faiasiat l'affiche du Festival de Paris de cette année là.Dadid a écrit :Un film de légende pour moi, "vedette" de mon premier Ecran Fantastique acheté (numéro 8 je crois*), pas vu sa sortie puis loupé au Brady, mais largement écouté via la musique de Barry en cassette audio, et finalement découvert en VHS... Une perle de la SF, une merveille, y'a pas mieux. Cozzi et Valcauda, champions du monde !
* à découvrir si l'on aime beaucouo ce film, les interviews sont à la fois très instructives sur les conditions de créations et très rigolotes de par une certaine vantardise (à les croires ils ont niqué Star Wars).
Et oui pour les interviews... Scenario ecrit en trois jours, SFX faits avec un marteau des clous et des bouts de chandelle en trois mois mais "à mon avis la comparaison n'est pas au désavantage des techniciens italiens" (dixit Luigi Cozzi ; oui Luigi, prends tes cachets...).
Re: Films... j"aime ou j'aime pas
Ah ! Mister Van Cleef, vous marquez un point avec Caroline Munroe ! Elle comble à elle seule bien plus de trous dans le scénario que son comparse Marjoe Gortner, trop décontracté dans l'espace mais par ailleurs bien plus vaillant dans cet autre chef-d'oeuvre que vous connaissez fatalement :
Et, Stoker, merci pour la confirmation, saines lectures ! Ce reportage et ces photo de maquettes visiblement constituées de bric et de broc m'avaient alors décompléxé et convaincu de construire mes propre maquettes pour les filmer en Super 8. Tiens, je vais le relire ce soir, cet article...
Et, Stoker, merci pour la confirmation, saines lectures ! Ce reportage et ces photo de maquettes visiblement constituées de bric et de broc m'avaient alors décompléxé et convaincu de construire mes propre maquettes pour les filmer en Super 8. Tiens, je vais le relire ce soir, cet article...
Re: Films... j"aime ou j'aime pas
Gortner était quand même un cas assez spécial.Dadid a écrit :Ah ! Mister Van Cleef, vous marquez un point avec Caroline Munroe ! Elle comble à elle seule bien plus de trous dans le scénario que son comparse Marjoe Gortner,
http://www.nanarland.com/Chroniques/chr ... crash.htmlUn mot sur le casting : l'androgyne hallucinatoire Marjoe Gortner, interprète du rôle d'Akton, a un parcours tout à fait fascinant puisqu'avant d'être acteur (et quel acteur !) il fut, dans son enfance et son adolescence, prédicateur itinérant, allant sous la houlette de ses parents prêcher la bonne parole biblique dans l'Amérique profonde. Le jeunot aux allures de pâtre et à l'éloquence paraît-il hors du commun fut pendant plusieurs années une sorte de star du milieu évangélique avant de tout rejeter, la majorité venue, et de dénoncer publiquement les ficelles du métier de prédicateur. Un documentaire à scandale, intitulé « Marjoe », lui fut consacré en 1972. Après quoi, l'ex-enfant prêcheur tenta une carrière d'acteur, qui ne donna pas les résultats escomptés. Il travaille paraît-il aujourd'hui dans le coaching en entreprise.
ou pour la version video :
http://www.nanarland.com/escale-a-nanar ... ro-10.html
Re: Films... j"aime ou j'aime pas
J'allais écrire étonnant, mais il y a effectivement dans le jeu de Gortner un truc un peu halluciné qui convient à un prédicateur !
Re: Films... j"aime ou j'aime pas
Tiens, justement en relisant de vieux EF (comme par hasard le 1 avec Food of the gods en couverture !), je retombe sur ce petit commentaire à propos de JAWS, qui m'a bien amusé par son côté biaisé écolo :
Résumé : "Terrorisé par les estivants amassés sur une petite plage des USA, un requin tente de gagner la haute mer mais est poursuivi par trois excités"
Et commentaire : "Vibrant plaidoyer en faveur de l'animalité souffrante"
Là, je dois dire que c'est fort ! Pas vraiment faux d'ailleurs, comme on dit "ça se plaide", mais inverser à ce point le point de vue du "film de monstre" de Spielberg et faire de son requin une victime me semble un rien... exagéré ? En tout cas, voilà une belle illustration de la difficulté à être neutre... Un commentaire sans doute influencé par l'époque et le roman de Benchley, plus écolo que le film lui-même, si la mémoire ne me trompe pas !
Résumé : "Terrorisé par les estivants amassés sur une petite plage des USA, un requin tente de gagner la haute mer mais est poursuivi par trois excités"
Et commentaire : "Vibrant plaidoyer en faveur de l'animalité souffrante"
Là, je dois dire que c'est fort ! Pas vraiment faux d'ailleurs, comme on dit "ça se plaide", mais inverser à ce point le point de vue du "film de monstre" de Spielberg et faire de son requin une victime me semble un rien... exagéré ? En tout cas, voilà une belle illustration de la difficulté à être neutre... Un commentaire sans doute influencé par l'époque et le roman de Benchley, plus écolo que le film lui-même, si la mémoire ne me trompe pas !
- Lee Van Cleef
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Re: Films... j"aime ou j'aime pas
Ah, quelle pomme ! Etant resté, dans les salles, sur l'impression nettement favorable de Deux Jours, Une Nuit, je pensais tenter une nouvelle fois ma chance avec les frères Dardenne grâce à la diffusion sur France 2 du Gamin au Vélo. Mais par la faute de mes banques de données mémorielles, qui ne turbinent plus tout à fait aussi vigoureusement que lors de mes vertes années, j'ai complètement oblitéré le fait que le film était programmé pour... hier soir. Odieux fardeau des âges sous lequel mon échine grince, proteste et ploie ! Bon, et sinon, quelqu'un par ici l'a vu, ce film ?
Re: Films... j"aime ou j'aime pas
Oui ! Pour Cécile de FranceLee Van Cleef a écrit : quelqu'un par ici l'a vu, ce film ?
Le film n'est pas trop mal....si on aime bien sûr le style des frères Dardenne !
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- Lee Van Cleef
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Re: Films... j"aime ou j'aime pas
Voilà ce qui s'appelle avoir des attentes très ciblées, n'est-ce pas, vieux polisson de Morty !Mortimer a écrit :Oui ! Pour Cécile de FranceLee Van Cleef a écrit :A quelqu'un par ici l'a vu, ce film ?
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Re: Films... j"aime ou j'aime pas
Yep! Vu à l'époque de sa sortie au ciné. Le film m'a laissé un souvenir agréable mais loin d'être impérissable.
>> Mon échoppe à CD <<
Re: Films... j"aime ou j'aime pas
Vu aussi. La fin m'a laissé... ben sur ma faim...
Re: Films... j"aime ou j'aime pas
Revu les Lyonnais de Oilve Marchal hier soir et c'est vraiment bien.J'aime bien l'ambiance qui se dégage du film comme cela était déjà le cas pour ses 2 précédents films : 36 quai des orfevres et MR 73.
La musique de KERMORVANT est vraiment très bonne, bien rythmée et mais également très douce quant il le faut.
Vraiment dommage qu'elle ne soit dispo qu'en téléchargement car autrement c'était achat direct.
La musique de KERMORVANT est vraiment très bonne, bien rythmée et mais également très douce quant il le faut.
Vraiment dommage qu'elle ne soit dispo qu'en téléchargement car autrement c'était achat direct.
Goldsmith Forever
Re: Films... j"aime ou j'aime pas
Si vous ne savez pas quoi regarder ce soir voilà un monument du patrimoine français à voir absolument
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- Lee Van Cleef
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Re: Films... j"aime ou j'aime pas
Pfff, la belle affaire... Il me semble vital qu'un jour soit entreprise une grande action d'utilité publique, qui déboulonnerait de son piédestal ce film incontestablement nul, j'en conviens, mais trop frileusement cantonné dans le registre de la polissonnerie estivale pour mériter les fiers lauriers de la nanardise qu'un réflexe conditionné nous pousse à lui tresser encore et toujours. Et pour tuer le mythe une bonne fois, sa fausse suite bricolée dans la foulée, Mon Curé chez les Thaïlandaises, a dans les hautes sphères des amateurs de psychotronie pelliculée la réputation de constituer une vraie arme de destruction massive. Voilà qui tombe à pic, les avisés programmateurs de D8 nous réservent justement le joyau présumé en seconde partie de soirée ! Toutefois, suivez l'exemple du vieux Van Cleef et enregistrez la chose au lieu de tenter l'expérience, fatale pour le bulbe rachidien dit-on, de vous le colleter en une seule fois.
- Misquamacus
- Darkman
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Re: Films... j"aime ou j'aime pas
"Noé" : Un épisode de la Bible façon "LOTR" avec des pierres à la place des Ents... Bon j'en attendais pas grand chose, j'ai été servi. Dommage tout de même, on sent parfois le style Aronofsky avec de belles images. Le reste est aussi digeste que la version écrite... J'ai trouvé la musique littéralement soulante, l'ami Russel fait du Russel avec conviction façon monolithique. Mais Emma Watson est top !
« Je ne connais pas la moitié d’entre vous autant que je le voudrais et j’aime moins de la moitié d’entre vous à moitié moins que vous ne le méritez ! »
Re: Films... j"aime ou j'aime pas
Meilleur audience de la TNT hier soirLee Van Cleef a écrit :Pfff, la belle affaire...
http://www.jeanmarcmorandini.com/articl ... teurs.html
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Re: Films... j"aime ou j'aime pas
Un accusé est cuit quand son avocat n'est pas cru. (Pierre DAC)
- Misquamacus
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- Inscription : mar. 16 sept. 2008 10:34
Re: Films... j"aime ou j'aime pas
"Sabotage" : Étonnant. Je m'attendais à une série B rigolote avec Arnold et pas du tout. C'est vachement violent, les personnages sont tous plus pourris les uns que les autres, c'est limite gore (un des meurtres aurait tranquille sa place dans un "Hellraiser") et l'histoire, bin c'est une très sale histoire...
« Je ne connais pas la moitié d’entre vous autant que je le voudrais et j’aime moins de la moitié d’entre vous à moitié moins que vous ne le méritez ! »
- Pierrebrrr
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Re: Films... j"aime ou j'aime pas
Bon, La planète des singes l'affrontement (quel pauvre titre, pour une fois qu'ils traduisent...), c'est "le meilleur blockbuster de l'été", comme je le lis un peu partout. Et bien, il est pas beau, le blockbuster de l'été si ça c'est ce qu'on peut avoir de mieux aujourd'hui.
En résumé, ce film c'est juste un super-épisode de série télé avec des effets spéciaux qu'une série ne peux pas-encore- se payer.
Sinon...que dire. Peut-être que le film arrive un peu tard, et à le tort de passer après d'autres, il faudra reconsidérer ça avec du recul, mais,
Comment s’intéresser, comment même supporter ces personnages- singes inclus- tous plus convenus les uns que les autres, toujours les mêmes stéréotypes vides, n'évoquant aucune humanité, aucune chair. Les gentils d'un côté, les méchant de l'autre, la ligne étant ici tracée, des deux côté, entre, évidemment ceux qui misent sur l'entraide possible entre les peuples, et ceux qui misent sur le tir préventif avant entraide possible entre les survivants. Donc, le personnage falot de Jason Clarke, acteur épouvantable, qui n'a rien à faire ici, pas de récit à mener, pas de dilemme, pas de relief, rien. Exactement comme dans Godzilla, on a ici d'un côté les personnages bons (César le lui dit d'ailleurs: "homme bon", pour que les choses soient bien claires) idem pour la galerie d'humain les accompagnant: d'un côté les gentils comme Clarke, de l'autre les salauds comme le pauvre Carver, qui lui aussi, pour mettre les choses au clair, nous annonce dans un moment particulièrement (involontairement) comique: "bon OK, le salaud c'est moi"
Car de l'humour, il n'y en a pas dans cette nouvelle Planète- ni tellement de gravité non plus, plutôt du mauvais mélodrame au kilomètre, de la larmichette facile (combien de plan sur des larmes de singes numériques ?), de psychologie bas de gamme comme la série télé américaine, nous en sert en guise de dramaturgie.
Et la dramaturgie, c'est pas son fort à Matt Reeves: le film ne démarre jamais, et c'est logique, il n'a rien à raconter: élargissant faussement le contexte du film précédent, celui-ci se contente de le rejouer 10 ans plus loin. C'est ici l'accès à un barrage éléctrique, dernier espoir pour un groupe de survivants à l'épidémie de relancer le courant dans son bout de
ville qui fait office d'enjeu dramatique pendant 2 heures, avec des allers-retours d'humains et de singes entre les deux camp (les singes sont installés dans la forêt entourant le barrage) comme autant d'épisodes mis bout à bout cherchant à faire monter la sauce par addition, sans y parvenir jamais. Comme si souvent dans tous ces derniers blockbusters tenant de nous raconter sérieusement une histoire, on a tout compris dès le début, et tout se déroule selon le plan prévu. Les personnages n'en sont pas, et ne sont là qu'en tant que rouages servant la mécanique du récit: c'est le pauvre Gary Oldman, le fils de César, sa femme, celle de Clarke, presque tout le casting réduit à l'état de silhouette, en attendant qu'un petit moment placé à un noeud du récit lui donne sa "grande" scène- encore une fois, exactement selon la méthode du montage alternant le destin de différents personnages, plus ou moins mis en avant selon les épisodes, d'une série télé. Et chacun aura son petit dilemme, sa petite décision à prendre, son moment attendu, dans ce lent écoulement narratif sans surprise, et finalement sans relief aucun.
Le film n'est pas sans interêt plastique. De belles images d'incendies à la fin, notamment, des silhouettes de singes découpées sur fond clair assez joliment aussi, parfois. Les difficultés de rendu des singes nettement plus nombreux que dans le film précédent ont-elles dicté ces scènes systématiquement nocturnes ou sous exposées ? Là encore, on fera la parallèle avec Godzilla, autre blockbuster faussement sérieux et radical avec lequel cette planète des singes a décidément beaucoup de points communs.
Mais pas le génie pictural qui sauvait le film de Edwards. Une mise en scène agréable- "iconique"- mais pour ça, il suffit aujourd'hui d'avoir un bon storyboarder, faut quand même avouer qu'ici ça ne va pas plus loin que ça. Les petits idées, mais assez belles du premier film sont absentes ici. Je pense à cette cage aux murs peints de paysages pastels gagnés par la décripitude, ou à la fenêtre de la chambre de César ici reprise avec une grande maladresse par Reeves.
Bref, on est très loin, pour moi, de la réussite du premier film- ceux qui l'avait trouvé un poil mélo (je l'avait trouvé très touchant) en seront pour leur frais avec cette suite pleine d'yeux embués et de face-à-faces sentencieux. Il manque aussi un acteur du calibre de James Franco.
Je n'en peux plus de ces films convenus, aux personnages creux, aux récits vides, rassemblant les lieux communs (la guerre, ça détruit tout, c'est pas bien), la mesquinerie morale, la psychologie la plus racoleuse (oui, chaque survivant y va de son traumatisme: qui a perdu sa fille, qui sa femme, rien en manque)- ah, ce grand moment où Gary Oldman s'effrondre en larme devant des photos qu'il doit voir pourtant tous les jours ( mais dans combien de films le génial Gary nous fait-il son breakdown lacrymal ?)- Il n' a vraiment rien à trouver ici de ce qu'est le cinéma, la science-fiction, ou l'art. Juste de l'argent bien dépensé, un produit bien fabriqué, par des professionnels sincères, et consciencieux.
On peut ranger ça à côté d'un World War Z, ou d'un I'M Legend, ça dépareillera pas. Quoi que je préfère encore le film de Lawrence.
Y'en a d'autres qui ont trouvé ça navrant ? Où ici aussi c'est le concert de louanges ambiance "non, quand même c'est vachement bien fait, poignant, et puis les singes numériques, quand même, waou." ?
En résumé, ce film c'est juste un super-épisode de série télé avec des effets spéciaux qu'une série ne peux pas-encore- se payer.
Sinon...que dire. Peut-être que le film arrive un peu tard, et à le tort de passer après d'autres, il faudra reconsidérer ça avec du recul, mais,
Comment s’intéresser, comment même supporter ces personnages- singes inclus- tous plus convenus les uns que les autres, toujours les mêmes stéréotypes vides, n'évoquant aucune humanité, aucune chair. Les gentils d'un côté, les méchant de l'autre, la ligne étant ici tracée, des deux côté, entre, évidemment ceux qui misent sur l'entraide possible entre les peuples, et ceux qui misent sur le tir préventif avant entraide possible entre les survivants. Donc, le personnage falot de Jason Clarke, acteur épouvantable, qui n'a rien à faire ici, pas de récit à mener, pas de dilemme, pas de relief, rien. Exactement comme dans Godzilla, on a ici d'un côté les personnages bons (César le lui dit d'ailleurs: "homme bon", pour que les choses soient bien claires) idem pour la galerie d'humain les accompagnant: d'un côté les gentils comme Clarke, de l'autre les salauds comme le pauvre Carver, qui lui aussi, pour mettre les choses au clair, nous annonce dans un moment particulièrement (involontairement) comique: "bon OK, le salaud c'est moi"
Car de l'humour, il n'y en a pas dans cette nouvelle Planète- ni tellement de gravité non plus, plutôt du mauvais mélodrame au kilomètre, de la larmichette facile (combien de plan sur des larmes de singes numériques ?), de psychologie bas de gamme comme la série télé américaine, nous en sert en guise de dramaturgie.
Et la dramaturgie, c'est pas son fort à Matt Reeves: le film ne démarre jamais, et c'est logique, il n'a rien à raconter: élargissant faussement le contexte du film précédent, celui-ci se contente de le rejouer 10 ans plus loin. C'est ici l'accès à un barrage éléctrique, dernier espoir pour un groupe de survivants à l'épidémie de relancer le courant dans son bout de
ville qui fait office d'enjeu dramatique pendant 2 heures, avec des allers-retours d'humains et de singes entre les deux camp (les singes sont installés dans la forêt entourant le barrage) comme autant d'épisodes mis bout à bout cherchant à faire monter la sauce par addition, sans y parvenir jamais. Comme si souvent dans tous ces derniers blockbusters tenant de nous raconter sérieusement une histoire, on a tout compris dès le début, et tout se déroule selon le plan prévu. Les personnages n'en sont pas, et ne sont là qu'en tant que rouages servant la mécanique du récit: c'est le pauvre Gary Oldman, le fils de César, sa femme, celle de Clarke, presque tout le casting réduit à l'état de silhouette, en attendant qu'un petit moment placé à un noeud du récit lui donne sa "grande" scène- encore une fois, exactement selon la méthode du montage alternant le destin de différents personnages, plus ou moins mis en avant selon les épisodes, d'une série télé. Et chacun aura son petit dilemme, sa petite décision à prendre, son moment attendu, dans ce lent écoulement narratif sans surprise, et finalement sans relief aucun.
Le film n'est pas sans interêt plastique. De belles images d'incendies à la fin, notamment, des silhouettes de singes découpées sur fond clair assez joliment aussi, parfois. Les difficultés de rendu des singes nettement plus nombreux que dans le film précédent ont-elles dicté ces scènes systématiquement nocturnes ou sous exposées ? Là encore, on fera la parallèle avec Godzilla, autre blockbuster faussement sérieux et radical avec lequel cette planète des singes a décidément beaucoup de points communs.
Mais pas le génie pictural qui sauvait le film de Edwards. Une mise en scène agréable- "iconique"- mais pour ça, il suffit aujourd'hui d'avoir un bon storyboarder, faut quand même avouer qu'ici ça ne va pas plus loin que ça. Les petits idées, mais assez belles du premier film sont absentes ici. Je pense à cette cage aux murs peints de paysages pastels gagnés par la décripitude, ou à la fenêtre de la chambre de César ici reprise avec une grande maladresse par Reeves.
Bref, on est très loin, pour moi, de la réussite du premier film- ceux qui l'avait trouvé un poil mélo (je l'avait trouvé très touchant) en seront pour leur frais avec cette suite pleine d'yeux embués et de face-à-faces sentencieux. Il manque aussi un acteur du calibre de James Franco.
Je n'en peux plus de ces films convenus, aux personnages creux, aux récits vides, rassemblant les lieux communs (la guerre, ça détruit tout, c'est pas bien), la mesquinerie morale, la psychologie la plus racoleuse (oui, chaque survivant y va de son traumatisme: qui a perdu sa fille, qui sa femme, rien en manque)- ah, ce grand moment où Gary Oldman s'effrondre en larme devant des photos qu'il doit voir pourtant tous les jours ( mais dans combien de films le génial Gary nous fait-il son breakdown lacrymal ?)- Il n' a vraiment rien à trouver ici de ce qu'est le cinéma, la science-fiction, ou l'art. Juste de l'argent bien dépensé, un produit bien fabriqué, par des professionnels sincères, et consciencieux.
On peut ranger ça à côté d'un World War Z, ou d'un I'M Legend, ça dépareillera pas. Quoi que je préfère encore le film de Lawrence.
Y'en a d'autres qui ont trouvé ça navrant ? Où ici aussi c'est le concert de louanges ambiance "non, quand même c'est vachement bien fait, poignant, et puis les singes numériques, quand même, waou." ?
"Le cinéma, c'est comme l'amour, quand c'est bien fait, c'est merveilleux, quand c'est mal fait, c'est un petit peu merveilleux aussi." S.Donen
Octobre 2014: 31 jours, 31 films :http://trainfantome.blogspot.com/
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Re: Films... j"aime ou j'aime pas
Bon, je n'ai fait que "survoler" ton écrit et tes impressions de ce nouveau "Planète des Singes" et je dois dire que tu me fais un peu peur, surtout si on creuse pas le sillon du volet précédent (qui est un sacré bon film, très touchant et assez peu mièvre contrairement aux commentaires que j'ai pu lire, et qui surtout donnait à César une humanité que seule possédait, à l'écran, James Franco - sans doute la force du film, cette alchimie entre ces deux personnages). Déjà que si je veux le voir, je vais devoir me taper de la 3D car, par chez moi, il n'est joué que dans ce format et pour moi, ce genre de film, c'est pas fait pour la 3D (je me trompe peut-être). C'est le film que j'avais le plus envie de voir cet été avec ZERO THEOREM qui n'a finalement pas été programmé dans ma bonne ville par mon gentil multiplex géant de M. Gaumont............ pppfffffffffff..........
Un accusé est cuit quand son avocat n'est pas cru. (Pierre DAC)