Bad Boys for Life

[Lee Van Cleef]

Will Smith, aussi longiligne qu'aux premiers jours de son vedettariat, tchatche comme si sa vie était en jeu, dégainant lunettes fumées, cuir luisant, costard m'as-tu-vu et pétards qu'il braque dans toutes les directions. Martin Lawrence, comme à chaque nouvel épisode, a bien pris quinze kilos depuis la dernière fois, mais ses yeux ont conservé cette extravagante capacité à s'exorbiter sur simple commande — on est un grand acteur ou on n'est qu'un étron de chihuahua langoureusement aplati sur le trottoir. Tout autour des deux loustics, les éclairages font tourner telle une roulette de casino un cercle chromatique digne d'un night-club, les ralentis exhibent leur bedaine gonflée à la bière, les cadrages penchent de traviole sous le souffle des explosions, j'en passe et des somptueusement pires. Vulgarité clinquante et gros budget frimeur : Bad Boys for Life a la gueule cloquée au Botox d'un Michael Bay... sauf que ça n'est pas du Michael Bay ! Séparé depuis des années déjà de ses mauvais garçons, le saint patron du blockbuster qui racole a cédé son fauteuil à un tandem de braves petits gars belges (!). Rendons à ceux-ci cette justice qu'ils semblent avoir mis les bouchées quintuples pour soulever l'admiration du grand homme. Mais de là à imaginer, ne fût-ce qu'un instant envapé de substances lysergiques, que les élèves parviennent à chatouiller le maître... Ô ! Michael, divin Michael, pourquoi as-tu abandonné le vieux Van Cleef ?

[Sam Lowry]

Purée de pois ! C'est du lourd ! C'est pas du Michael Bay, certes, je veux bien te croire, mais ça a l'air tout aussi racoleur et de mauvais goût (même si la bande annonce manque un peu de nibards... ) !

[Scorebob]

Michael Bay a tellement marqué les films précédents avec sa caméra atteinte de Parkinson que cette bande annonce mollassonne leur donne un sacré coup de vieux aux BB.

[Lee Van Cleef]

Orgasmique nouvelle ! Michael Bay a peut-être déserté le navire Bad Boys, abandonnant à des mains profanes l'inextricable gageure de perpétuer son art ne comptant nul rival répertorié, mais il n'a certainement pas renoncé à ses flingues cracheurs d'étincelles et à ses voitures-chair à saucisse. La bande-annonce de 6 Underground, "michaelbayesque" du gros orteil jusqu'à la racine de ses cheveux peroxydés, promet l'un de ces spectacles out of this world dont le réalisateur détient la gastronomique recette. Hélas ! Jamais ses thuriféraires nombreux (si, si) n'auront l'opportunité de se délecter de toute cette décadence sur un immense et bel écran de cinéma... car Netflix, le jeune aux dents longues, a fait main basse sur le monstre trompetant. Décidément, après Scorsese, cette chaîne est en passe de devenir le nouvel Eldorado des ayatollahs les plus vertueux du 7ème art.

[Sam Lowry]

[Karev]

Orgasmique nouvelle ! Michael Bay a peut-être déserté le navire Bad Boys, abandonnant à des mains profanes l'inextricable gageure de perpétuer son art ne comptant nul rival répertorié, mais il n'a certainement pas renoncé à ses flingues cracheurs d'étincelles et à ses voitures-chair à saucisse. La bande-annonce de 6 Underground, "michaelbayesque" du gros orteil jusqu'à la racine de ses cheveux peroxydés, promet l'un de ces spectacles out of this world dont le réalisateur détient la gastronomique recette. Hélas ! Jamais ses thuriféraires nombreux (si, si) n'auront l'opportunité de se délecter de toute cette décadence sur un immense et bel écran de cinéma... car Netflix, le jeune aux dents longues, a fait main basse sur le monstre trompetant. Décidément, après Scorsese, cette chaîne est en passe de devenir le nouvel Eldorado des ayatollahs les plus vertueux du 7ème art.

Mouais, Michou tourne un peu rond maintenant, je tolère sa connerie dans Transformers 4 (le premier acte Texan, c'est digne de Shérif fais moi peur par moment ) mais le 5 est horrible. Avec 6 Underground, j'ai surtout l'impression de voir une parodie d'un film de Michael Bay. Je le préfère voir sur des "petits" films comme 13 Hours.

[Misquamacus]

Ou pas le voir du tout, c'est encore mieux !

[Lee Van Cleef]

Ou pas le voir du tout, c'est encore mieux !

[Misquamacus]

Je n'ai trollé que pour avoir cette prompte et rigolote réponse. Je le confesse.

[Sam Lowry]

[Karev]

Bonne chance pour faire un film d'action spectaculaire et fun après l'exceptionnelle (mais si, mais si) 6 Underground du grand Michael Bay, son meilleur film depuis Bad Boys 2 justement !

[Lee Van Cleef]

Bonne chance pour faire un film d'action spectaculaire et fun après l'exceptionnelle (mais si, mais si) 6 Underground du grand Michael Bay, son meilleur film depuis Bad Boys 2 justement !

"Ah putain, je le savais, j'en étais sûr, mais putain, c'était
obligé quoi, putain, ah, putainputainputainputain..."

[Lee Van Cleef]

Quelle drôle d'idée ! Avec un ou deux métros de retard, je viens de réaliser que TF1, légendaire antichambre du cerveau humain où son temps disponible macère, programme chaque mardi le show TV L.A.'s Finest, vendu comme une déclinaison féminine de... Bad Boys ! On retrouve d'ailleurs en tête d'affiche Gabrielle Union, qui incarnait sur grand écran la frangine dure à cuire de Martin Lawrence. Evidemment, si le divin Michael lui-même s'était emparé d'un tel projet pour en faire son glorieux manifeste féministe, ou du moins ce qui s'en approche au maximum dans le chaos bariolé de sa boîte crânienne, les secousses priapiques eussent été telluriques et la petite mort digne des geysers coléreusement soufflés par un volcan guère amène. Le monde étant, hélas, désespérément mal fichu, nous n'avons à coup probable récolté dans l'opération qu'une très ordinaire série télé de plus... Désarroi et sanglots longs.

[Scorebob]

Parodie faiblarde de Bad Boys ou nos deux héroïnes en sont réduites à singer les deux héros masculins des films . Ce n'est même pas drôle.

[Bmcready]

Parodie faiblarde de Bad Boys ou nos deux héroïnes en sont réduites à singer les deux héros masculins des films . Ce n'est même pas drôle.

Ce n'est même pas parodique, c'est juste catastrophique. Je n'ai vu que 2 épisodes, et cela m'a largement suffi
Et bordel, Jessica !!! qu'est-ce que t'es venue foutre dans cette galère ? Tu mérites mieux

[Lee Van Cleef]

Je présume que les fans à la petite semaine des (ex) mauvais garçons sont aisément tombés dans le panneau. En apparence, nos deux gars belges récitent leur petit Michael Bay illustré avec zèle, la main sur le coeur, l'autre sur le service trois pièces qu'elle palpe voluptueusement : la frime clinquante est bien là, les éclaboussures écarlates aussi, et quelques punchlines arrachent par leur savoureuse débilité ("Franchement monsieur, vous baiseriez une sorcière sans mettre de capote, vous ?") des sourires attendris. Mais quelque chose ne tourne pas rond. Le divin Michael lui-même, venu faire coucou à la caméra lors d'une cérémonie de mariage sous les palmiers, n'a pas l'air dupe, à telle enseigne qu'on se demande si le rictus réjoui qu'il arbore doit être interprété comme l'adoubement de ses fils spirituels ou au contraire, comme un majeur plein de morgue qu'il brandirait l'air de rien. Connaissant le grand homme, je pencherais plus volontiers pour la seconde hypothèse... Car enfin, lui au moins, le grand Vizir de l'épate mastoc, ne se serait jamais amouraché d'un script cousu de fil blanc (la révélation finale, mon gars, tu vas pas le croire sa race !) au point de foutre partout un premier degré larmoyant. Pour le reste, les séquences badaboum ont beau se fantasmer over the top, elles ne parviennent pas un instant à faire oublier que Bay, dans le relatif anonymat du giron de Netflix, vient tout juste de viol(ent)er le cinéma d'action grâce à un 6 Underground visqueux de panache déliquescent.