The House On Sorority Row (Richard Band)

Tant qu'il y aura des Femmes

La décade prodigieuse • Publié le 13/02/2019 par

The House On Sorority RowTHE HOUSE ON SORORITY ROW (1983)
THE HOUSE ON SORORITY ROW
Compositeur :
Richard Band
Durée : 40:37 | 20 pistes
Éditeur : La-La Land Records (2015)

 

4 out of 5 stars

 

Richard Band est un homme de principes. Peu sensible à l’aiguillon du carriérisme, il lui préféra toujours la dévotion fraternelle qui le conduisit à mettre en musique la plupart des productions de deuxième (si ce n’est de troisième) zone de son aîné Charles. Et si la petite lucarne fut de-ci de-là source d’infidélité au cinéma d’horreur et fantastique, sa patrie véritable, les succès publics tels que Dawson’s Creek et Walker: Texas Ranger où il joua les mercenaires ne le tinrent jamais longtemps éloigné de ses chers « craignos monsters » enguirlandés de latex. Cela dit, pas la moindre trace de maquillage façon repoussoir, ni d’invasion maléfique à prix cassé dans The House On Sorority Row, mais plutôt, comme le souffle le titre à demi-mots, un septuor de jouvencelles éclatantes de vie. De quoi chavirer l’inspiration du compositeur, qui les honore d’une ritournelle melliflue… et ouvrir l’appétit d’un tueur vindicatif, aux aguets dans l’ombre. A l’inverse pourtant du boogeyman, Band se garde de sortir trop brutalement de ses gonds, persuadé que la sombre sensualité de l’épouvante siéra bien davantage aux sept houris en danger que des borborygmes à n’en plus finir. Il a bien sûr raison sur toute la ligne. Plutôt qu’à un thème trapu à la surface duquel des dizaines de voyants rouges préviendraient du danger, il livre le parterre d’héroïnes au tourbillon féerique d’une valse, icelle irradiant une beauté d’autant plus traîtresse que la mort s’y tient camouflée.

  Désolée, la femme de ménage est en congé aujourd'hui !

Benjamin Josse
Les derniers articles par Benjamin Josse (tout voir)